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Il n’est pas suffisant pour nous, en tant qu’hommes, de ne pas être violents

3 décembre 2003

par CCCF du Nouveau-Brunswick

COMMUNIQUÉ

Une nouvelle campagne de prévention de la violence fait appel à 9 hommes du Nouveau-Brunswick, dont le lieutenant-gouverneur Herménégilde Chiasson, le Premier ministre Bernard Lord, les annonceurs de nouvelles Abbé Lanteigne de Radio-Canada et Steve Murphy de ATV. " Il n’est pas suffisant pour nous, en tant qu’hommes, de ne pas être violents. Nous ne tolérons pas le manque de respect ni la violence autour de nous ", selon le message de l’affiche de la campagne lancé aujourd’hui par le Conseil consultatif sur la condition de la femme et le groupe Réseau des hommes du N.-B. pour un monde sans violence.

Les autres hommes qui participent à cette campagne sont David Durepos de Fredericton, un athlète paralympique, Calvin Watson, un joueur de hockey de l’University of NB, Jason Peters des Premières nations, Miguel LeBlanc de Fredericton et Terrance Trites de Moncton, tous deux représentants du Réseau des hommes.

" Si on veut éliminer la violence faite aux femmes, les hommes doivent être de la partie ", de dire la présidente du Conseil consultatif, Mary Lou Stirling. " Les hommes qui partagent l’objectif de l’élimination de la violence dans les relations doivent être davantage visibles, ils doivent dénoncer la violence physique et verbale dont ils sont témoins et confronter les attitudes qui perpétuent cette violence. "

" Les femmes œuvrent dans ce dossier de l’élimination de la violence depuis des décennies au N.-B. et elles ont des résultats. Mais les hommes ont leur part à faire aussi, surtout tout le travail de parler aux hommes. Nous notons avec satisfaction que tous les hommes que nous avons invités à participer à ce projet ont donné une réponse enthousiaste immédiate. "

Selon Terrance Trites de Moncton, président du <b Réseau des hommes du N.-B. pour un monde sans violence, " Je suis confronté dans mon travail avec les hommes à des attitudes qui découlent du privilège masculin. Comment un homme qui croit qu’il n’est pas correct de frapper une femme ou un enfant peut se convaincre qu’il est justifié ou raisonnable de faire usage de violence en certaines circonstances ? Nous devons dénoncer ces attitudes qui rendent cette violence possible. "

Le Réseau des hommes du N.-B. pour un monde sans violence cherche à engager les hommes à travailler en vue de l’élimination de la violence dans les relations et dans la société.

Le mois de novembre est le mois de la prévention de la violence au Nouveau Brunswick et les 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes sont marqués dans plusieurs pays, du 25 novembre au 10 décembre, période qui comprend le 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes au Canada et le 10 décembre, Journée des droits de la personne (Nations-Unies).

 Pour plus de renseignements, communiquer avec la présidente du Conseil consultatif sur la condition de la femme, Mary Lou Stirling ou la directrice générale, Rosella Melanson, au 506-444-4101 ou 1-800-332-3087.

Ou

Terrance Trites, président du Réseau des hommes du N.-B. pour un monde sans violence au 506-866-2661.

 Pour voir l’affiche

 Site du Conseil consultatif sur la condition de la femme du Nouveau-Brunswick

Commentaires de quelques-uns des hommes participant à la campagne :

 Le premier ministre Bernard Lord : "En tant que père et époux, je crois en la force de la famille. La tragédie continue de la violence faite aux femmes est vécue dans ce qui devrait être des relations d’amour mutuel, le respect et le partage. Je suis fier de me joindre à cette campagne et de prêter ma voix pour dire que la violence faite aux femmes ne doit pas et ne sera pas tolérée dans nos foyers et nos communautés. "

 Abbé Lanteigne : "La violence faite aux femmes ne doit pas passer inaperçue et doit cesser d’être banalisée par une grande partie de la société. En tant qu’hommes, nous devons faire partie de la solution, inscrire notre solidarité envers les victimes, et dire NON à cette violence. Si j’ai accepté de faire partie de cette campagne, c’est pour faire ma part, et dire NON à des comportements contre la femme qui sèment l’insécurité, la peur, le désespoir, et souvent la mort. Des Marie Trintignant, on en connaît tous. Et ce n’est malheureusement pas du cinéma !"

 Steve Murphy : " La Paix réelle débute par des relations personnelles vécues dans le respect et la non violence. Si nous sommes pour créer un monde de paix, il faut arriver au point que nous ne pouvons même pas imaginer la violence et le manque de respect dans nos foyers et nos communautés, tellement l’idée nous est répugnante et étrange."

 Jason Peters : " Selon la tradition dans les communautés des Premières nations, les femmes étaient estimées puisqu’elles donnaient la vie. Les femmes participaient aux décisions familiales et communautaires et étaient gardiennes des traditions culturelles. Une personne qui m’est chère a vécu dans une relation abusive. Comme jeune marié, je ne peux pas comprendre l’usage de la violence contre une personne qui est une amie, une confidente et une mère. Dans ce dossier, les hommes doivent agir comme des modèles dans leur famille, leur communauté et les organismes."

STATISTIQUES DE FOND

En 1999, 9 % des Néo-Brunswickoises âgées de plus de 18 ans ont affirmé avoir été agressées par un conjoint légal ou un conjoint de fait au cours des 5 années précédant le sondage de Statistique Canada.

Entre 1990 et 2003, au moins 24 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ancien partenaire au N.-B. Sur 10 victimes tuées après la séparation, 8 avaient mis fin à la relation avec leur conjoint de fait ou partenaire, tandis que 2 s’étaient séparées de leur mari. Quatre d’entre elles ont été tuées à peine quelques heures ou semaines après la fin de la relation. Sur les 8 meurtres-suicides, 7 ont été commis par des ex-conjoints de fait ou ex-partenaires. (Source : Le groupe Une témoin silencieuse>, 2003.)

On a rapporté 744 agressions sexuelles en 2002 au N.-B. (hommes et femmes, enfants et adultes). (Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Statistique de la criminalité.)

 82 % des victimes d’agressions sexuelles sont des femmes ou des filles. Source : Statistique Canada, 1999, Délinquants sexuels, Juristat, vol. 19 n° 3, Ottawa.

 78 % des agresseurs sexuels sont des hommes que les victimes connaissaient avant l’agression. (Source : Statistique Canada, 2000, Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe.)

Communiqué émis le 24 novembre 2003

CCCF du Nouveau-Brunswick


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