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jeudi 1er juillet 2004 Où en sont les femmes dans l’Irak nouveau ?
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Maintenant que le Conseil de gouvernement irakien a été dissout, le Le climat politique et religieux en Irak garantit pratiquement que si les Exclure les femmes de la gouvernance condamne l’Irak au sort subi par ses voisins arabes : l’autocratie, la stagnation économique et un malaise social causé par un gaspillage des talents de la majorité de la population. En fin de compte, une plus grande participation politique des femmes pourrait apporter à l’Irak la force stabilisatrice nécessaire pour écarter la Dr. Raja Khuzai, une des trois femmes du défunt Conseil de gouvernement irakien qui était composé de 25 membres, plaida pour la nomination d’au moins une femme dans le quarteron exécutif désigné par l’envoyé spécial de l’ONU, Lakhdar Brahimi, composé d’un Premier ministre, d’un président et de deux vice-présidents. La constitution irakienne par intérim recommande que les femmes occupent au moins un quart des sièges dans la nouvelle assemblée, et raisonnablement, Khuzai s’attendait à ce que la branche exécutive reflète ces mêmes 25%. "C’est le seul moyen d’encourager les femmes à participer," a-t-elle dit. "Sinon elles penseront qu’il ne s’agit que de promesses." Pourtant, aucun des membres du quarteron de l’exécutif n’est une femme. Le Conseil de gouvernement semble avoir détourné le processus de désignation en installant plusieurs de ses propres politiciens, y compris le nouveau Premier ministre, Iyad Allawi. Des femmes n’ont été désignées que dans six des trente postes ministériels, ce qui constitue une augmentation modeste par rapport aux trois sièges dans le Conseil de gouvernement irakien, mais toujours moins que l’objectif de 25%. Pourtant il existe suffisamment de talents parmi les femmes professionnelles en Irak pour remplir au moins le quart des sièges. Malheureusement, la myopie de la politique américaine ces dernières années, a créé un précédent que les femmes devront surmonter. Les États-Unis ont refusé de soutenir un nombre obligatoire de sièges pour les femmes dans la future Assemblée générale malgré les revendications des groupes de femmes irakiennes et de l’homme d’État sunnite Adnan Pachachi (le premier choix de Brahimi et de l’Amérique comme président), parce que l’administration Bush ne voulait pas être en contradiction avec sa politique active anti-discrimination positive à domicile. Paul Bremer, qui était l’administrateur américain en Irak, a même autorisé la création d’un comité de rédaction d’un avant-projet constitutionnel uniquement composé d’hommes, bien qu’il soit évident que la constitution est essentielle pour établir les droits des femmes. L’administration Bush ne s’est pas gênée d’utiliser la rhétorique imagée de "chambre de viols" pour justifier la guerre en Irak, en se fondant sur les droits humains, et a aussi prôné l’avancement des femmes comme une pièce maîtresse de sa stratégie irakienne. En effet, l’administration a consacré des millions de dollars à l’éducation des femmes et à leur formation professionnelle en Irak, mais elle a sapé son propre bon travail en permettant que les femmes irakiennes soient des pions de marchandage dans les négociations politiques avec des partis religieux puissants, faisant la gaffe classique de sacrifier la stabilité à long terme par opportunisme politique. Dans le sillage de la catastrophe de la prison d’Abu Ghraib, la dernière Si nous voulons que l’Irak soit un exemple de démocratie pour la région, la meilleure manière de commencer est d’impliquer des femmes maintenant, avant que la date limite du 30 juin se passe sans elles. Swanee Hunt a été ambassadrice américaine en Autriche et enseigne maintenant à l’école Kennedy de l’université de Harvard. Elle a fondé le Sources : http://www.commondreams.org/views04/0622-02.htm Publié sur Sisyphe, le 29 juin 2004 Traduction : Édith Rubinstein de Femmes en noir. |