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lundi 21 février 2005


"Enjeux" et les préjugés à l’égard des mères
La machine à broyer les solidarités

par Lise Rousseau (FAFMRQ), Michèle Asselin (FFQ), Francine Faubert (FQOCF), Lyne Boissinot (L’R des CFQ)






Écrits d'Élaine Audet



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Lise Rousseau, présidente de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ)
Michèle Asselin, présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ)
Francine Faubert, présidente de la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF)
Lyne Boissinot, présidente de L’R des centres de femmes du Québec

Le 8 février, Radio-Canada présentait, dans le cadre de l’émission Enjeux, un documentaire de Serge Ferrand intitulé : « La Machine à broyer les hommes ». L’auteur tentait d’y démontrer les discriminations systématiques vécues par les hommes, principalement en matière de litiges familiaux, ainsi que la détresse d’un nombre important de pères suite à une séparation. Selon M. Ferrand, au moment de la rupture, les mères se verraient confier la garde exclusive des enfants dans 80% des cas, mais « pas toujours pour le bien-être des enfants ». Au contraire, ce qui motiverait certaines d’entre elles serait de « ne pas vouloir partager l’aspect financier d’une garde conjointe », notamment concernant la pension alimentaire pour enfant. Or, les signataires du présent texte jugent nécessaire de rétablir certains faits et aimeraient rappeler qu’il existe également de nombreux exemples où le partage des responsabilités parentales, après une rupture, se passe très bien.

D’abord, loin de nier que certaines ruptures puissent parfois tourner au vinaigre, ni la détresse que peut faire vivre les conflits mal résolus entre ex-conjoints (à tous les membres d’une famille, mais plus particulièrement aux enfants), il apparaît important de rappeler que seulement 35 % de tous les cas de rupture au Québec font aujourd’hui l’objet d’un jugement devant les Tribunaux. De ce nombre, environ 15 % seulement exigent qu’un juge ait à trancher. De plus, l’avènement en 1997 de la Loi sur la médiation familiale permet notamment aux couples en instance de séparation d’avoir accès à six séances de médiation gratuites, ce qui fait que de plus en plus de gens parviennent à s’entendre sans avoir à passer devant un juge. Concernant la garde des enfants, un nombre croissant d’ex-conjoints optent pour une garde partagée, ce qui correspond entre autres au fait que les femmes occupent elles aussi un emploi et trouvent difficile de concilier leurs responsabilités familiales et leurs activités professionnelles. Dans les cas où c’est la mère qui obtient la garde exclusive (surtout lorsque les enfants sont encore très jeunes), ce serait le plus souvent le résultat d’un commun accord.

Selon Me Claire L’Heureux-Dubé, juge retraitée de la Cour suprême et qui présentait un mémoire le 2 février dernier devant la Commission sur l’égalité, les juges n’ont pas de parti pris contre les hommes quand ils ont à trancher au sujet de la garde des enfants lors d’un divorce. « J’ai été trente ans dans la magistrature et je n’ai jamais vu un juge avoir un préjugé quelconque en cette matière. Ce sont les faits qui décident et les juges n’ont pas d’agenda à défendre », affirme Me L’Heureux-Dubé* dans des propos recueillis par Norman Delisle de la Presse canadienne. Voilà pour ce qui est du soi-disant favoritisme accordé aux mères dans les litiges familiaux.

D’autre part, l’argument que les mères réclameraient une garde exclusive en raison des avantages financiers que cela laisse présager ne tient pas non plus. Depuis l’entrée en vigueur de la perception automatique et des tables de fixation de la pension alimentaire pour enfants, la loi fait en sorte que les deux parents ont le devoir de contribuer, selon leur revenus, à l’ensemble des frais liés à l’éducation de leurs enfants. De plus, il serait faux de prétendre qu’une séparation puisse donner accès à quelque avantage financier que ce soit. Les statistiques et le bon sens amènent à constater que les familles s’appauvrissent nécessairement lorsque survient une rupture, plusieurs dépenses (dont celles liées au logement) étant automatiquement doublées puisqu’on habitait sous un même toit avant de mettre fin à la relation et qu’on devra dorénavant occuper deux logements séparés.

Il est regrettable que le documentaire de M. Ferrand n’ait laissé aucune place au point de vue des mères dans les histoires de litiges qui y sont présentées. Le système de justice, en étant essentiellement axé sur la confrontation, favorise sans doute l’occurrence de cas problématiques, mais on oublie ici de préciser qu’il s’agit de cas d’exception. Dans la très grande majorité des cas, les pères qui partageaient de façon responsable et égalitaire leurs responsabilités parentales avant la rupture, continueront de le faire quand la relation de couple aura pris fin. De la même façon, une majorité d’ex-conjoints feront tout ce qu’ils peuvent afin d’éviter d’entretenir des conflits, reconnaissant à quel point ceux-ci peuvent être dommageables pour leurs enfants.

Il semble qu’il soit présentement dans l’air du temps de remettre en question les progrès sociaux réalisés au cours des dernières décennies, notamment en matière de droit familial. Il est déplorable que des énergies soient ainsi investies à détruire des solidarités sociales si durement gagnées au fil des ans. Les avancées réalisées au Québec, depuis la Révolution tranquille, sont énormes, mais demeurent encore fragiles. Nous devons à tout prix préserver ces acquis sociaux et faire en sorte que nos enfants puissent eux aussi en profiter. Ce n’est certainement pas en attisant les tensions entre les hommes et les femmes, avec des propos comme ceux véhiculés par Serge Ferrand, que nous y parviendrons. Tout au plus, en tablant sur les antagonismes, on ne fait que créer une « machine à broyer les solidarités ».

Note de Sisyphe
* Voir les propos de l’ex-juge L’Heureux-Dubé à cet article.
*« La face visible du nouveau patriarcat », par Micheline Carrier

Mis en ligne sur Sisyphe, le 10 février 2005.

Suggestions de Sisyphe

Autres sources qui indiquent une tendance internationale en faveur de la propagande d’un lobby des pères divorcés ou séparés

 Réseau des femmes ontariennes sur la garde légale des enfants, « Mémoire au Comité fédéral, provincial et territorial sur le droit de la famille sur la garde, le droit de visite et les pensions alimentaires des enfants », 2 juin 2001.
 « Nature et non-respect injustifié du droit de visite et du défaut d’exercer ce droit », ministère de La Justice du Canada
 « Garde partagée ou résidence alternée : l’enfant d’abord », par Jacqueline Phélip
 « La résidence alternée, une loi pour les adultes ? », par le Dr Maurice Berger
 « Les enfants du divorce ont besoin de notre protection », Michele Landsberg
 « L’influence des groupes de pères séparés sur le droit de la famille en Australie », par Miranda Kaye et Julia Tolmie
 « Mythes et réalités sur la garde des enfants et le droit de visite »
 « Un programme qui prive les enfants de leur mère », par Liz Richards
 « La ’paranoïa paternelle’ triomphera-t-elle ? », par Thrish Wilson
 « Des mères se battent contre la Justice pour protéger leurs enfants », Mères en lutte
 « La ’responsabilité parentale’ tiendra-t-elle ses promesses ? » par Martin Dufresne
 « Non, elles ne sont pas folles les mamans qui se battent pour leurs enfants », Le Bouclier, octobre 2004.



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Lise Rousseau (FAFMRQ), Michèle Asselin (FFQ), Francine Faubert (FQOCF), Lyne Boissinot (L’R des CFQ)



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  • > La machine à diffuser "La machine à broyer les solidarités"
    (1/3) 7 mars 2005 , par

  • 5 exemples pour un portrait ???
    (2/3) 12 février 2005 , par

  • Se plaindre à Radio-Canada et au CRTC
    (3/3) 12 février 2005 , par





  • > La machine à diffuser "La machine à broyer les solidarités"
    7 mars 2005 , par   [retour au début des forums]
    La machine à broyer les solidarités

    Voici le commentaire de la SRC :

    Votre plainte a été acheminée à M. Jean Pelletier, le Premier directeur - Contenu, Affaires publiques et Documentaires, qui est le responsable de l’émission Enjeux, ainsi qu’à la rédactrice en chef de l’émission Justice, Mme Martine Lanctôt.

    Voici les informations que M. Pelletier désire vous transmettre :

    « Je réponds par la présence à votre plainte du 3 mars dernier dans laquelle vous nous tenez rigueur d’avoir diffusé, dans le cadre de l’émission Enjeux, le documentaire du réalisateur Serge Ferrand intitulé "La machine à broyer les hommes".

    Je vous précise d’abord qu’il s’agit d’un documentaire d’auteur et non d’un reportage. Par définition un documentaire d’auteur exprime un point de vue, une thèse, une analyse personnelle d’une situation donnée. Les Normes et pratiques journalistiques qui encadrent nos émissions prescrivent ainsi que "les émissions de nouvelles et d’affaires publiques, en particulier les magazines, sont censés faire état des grands courants d’idées qui circulent dans la société. Cela signifie que de temps à autre, la Société fournit une tribune à des personnes dont les vues méritent particulièrement diffusion, que ce soit un auteur, un scientifique, un penseur, un expert, un artiste ou simple citoyen. Dans ces cas, les responsables des émissions d’information doivent voir à ce que ne s’accumule pas, au fil des émissions, un appui à un courant d’idées et d’opinions ; ils doivent toujours garder à l’esprit que la Société a comme responsabilité de présenter la plus grande variété possible d’idées et d’opinions".

    Il a été clairement précisé par l’animateur d’Enjeux qu’il s’agissait bel et bien d’un documentaire d’auteur reflétant un point de vue particulier avec lequel on pouvait être en accord ou désaccord. À la fin de l’émission, Alain Gravel a précisé à nouveau cette mise en garde, ajoutant que dans les semaines à venir nous allions revenir sur la question afin de faire valoir d’autres points de vue. Ce deuxième reportage a été diffusé le mardi 22 février dernier. »

    Voici la réponse de Mme Lanctôt de l’émission Justice :

    « Vous dénoncez le fait que ce reportage qui portait sur des pères victimes de fausses allégations de violence conjugale de la part de leur conjointe soit diffamatoire parce qu’il occultait le fait que les hommes sont beaucoup plus nombreux que les femmes à lancer des allégations mensongères en matière de violence intrafamiliale.

    Sachez que l’émission Justice en est à sa troisième saison et que de nombreux reportages et entrevues ont fait état de la violence faite aux femmes, de la gravité du problème et du traitement qui leur est réservé par les tribunaux. Mais parler de la violence dont sont victimes les femmes ne doit pas nous empêcher de parler des cas où des hommes ont pu être victimes de fausses allégations.

    Nous l’avons fait dans ce reportage en prenant soin de souligner que la grande majorité des accusations de violence conjugale étaient bien réelles, mais étant donné l’impact dévastateur que peuvent avoir ces fausses allégations sur la vie du conjoint, nous considérons que ce sujet méritait d’être porté à l’attention du public.

    Les deux avocates interviewées dans ce reportage soulignaient l’importance de questionner notre système judiciaire qui permet difficilement de porter des accusations contre les femmes qui abusent du système. Voici une citation de l’avocate Isabelle Schurman, entendue dans le reportage :

    "Les cas d’abus, les cas d’utilisation de plaintes de violence conjugale dans un autre but ne sont pas du tout, mais pas du tout la majorité...(mais) c’est des cas qui arrivent et il faut que nous nous interrogions sur le pourquoi est-ce si facile pour ces causes-là de se produire."

    Le reportage visait à donner des éléments de réponse à cette question. »

    Nous vous remercions d’avoir pris le temps de nous écrire. Nous avons pris note de vos arguments.

    Pour votre information, nous avons acheminé une copie de votre plainte et de notre réponse à l’ombudsman des Services français de Radio-Canada, M. Renaud Gilbert. Vous pouvez le joindre en tout temps à l’adresse électronique : ombudsman@radio-Canada.ca

    Recevez, Madame, nos salutations les plus sincères.

    Guy Filion
    Adjoint au directeur général des programmes (RDI et la Première chaîne)
    Information-Télévision française
    Société Radio-Canada

    C.C.-ombudsman

    Tout de même curieux qu’on donne une si grande place à quelqu’un qui ne s’est pas gêné de publier une bande dessinée antiféministes et misogyne intitulée Les Vaginocrates. Et qui continuent de rendre les femmes et les féministes responsables de plusieurs maux masculins ! Ce que dit Radio-Canada en somme, c’est qu’il assume entièrement la diffusion du reportage, n’en déplaise à quiconque et surtout aux ex-conjointes des supposées victimes !

    5 exemples pour un portrait ???
    12 février 2005 , par   [retour au début des forums]

    Voici le commentaire que j’ai trouvé sur le site de l’émission Enjeux pour présenter le film :

    « À travers les témoignages de Jacques, Assane, Francis, André et Sylvain, l’auteur et réalisateur Serge Ferrand dresse un portrait alarmant de la condition masculine au Québec ».

    Est-ce sérieux ? Comment peut-on prétendre que cinq exemples permettent de faire un portrait de la condition masculine ? C’est une généralisation outrageante. Que les hommes se lèvent - s’ils ont des couilles, comme dirait l’autre - pour dire qu’ils ne se retrouvent pas dans ce soi-disant portrait !

    Qu’est donc devenu Radio-Canada ? Où sont passés sa rigueur et son professionnalisme d’antan ?

    Se plaindre à Radio-Canada et au CRTC
    12 février 2005 , par   [retour au début des forums]

    Pour les personnes qui souhaiteraient porter plainte contre cette émission biaisée et indigne de la Société Radio-Canada, voici des adresses utiles.

    - Conseil de la radiodiffusion et des télécommununications canadiennes ( CRTC>

    http://www.crtc.gc.ca/frn/welcome.htm

    Allez à gauche Plaintes et renseignements, puis suivez les directives à l’écran. Après quelques étapes, un formulaire sera disponible pour écrire votre plainte. Préciez le nom de l’émission ("Enjeux"), l’heure (21h), la date (le 8 février), le film en cause ("La machine à broyer les hommes").

    Vous pouvez écrire votre lettre dans votre traitement de texte et la copier ensuite dans le formulaire à cette fin sur le site du CRTC. Si vous ne voulez pas écrire une seconde lettre é Radio-Canada, vous pouvez garder une copie de votre lettre au CRTC et l’envoyer aux adresses suivantes :

    - Société Radio-Canada

     M. Renaud Gilbert, ombudsman des services français
    ombudsman@radio-canada.ca

     Pour envoyer aussi une copie à "Enjeux"

    enjeux@radio-canada.ca

     Relations écrites avec l’auditoire à Radio-Canada


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