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vendredi 11 novembre 2005 Conférence de Gunilla Ekberg Abolir la prostitution : l’art de jongler avec plusieurs problèmes
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Invitée par la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle
Contrairement à la Suède, les Pays-Bas considèrent la prostitution comme un commerce légitime et l’ont légalisée en 2000. Pour illustrer la position néo-libérale sur la prostitution, la CLES a présenté, à la suite de la conférence de Gunilla Ekberg, le film du journaliste français Hubert Dubois « La vitrine hollandaise » (1). Tourné aux Pays-Bas, premier pays de l’Union Européenne à légaliser le commerce de la prostitution dite « volontaire », le réalisateur prend parti en déclarant d’entrée de jeu : "J’ai souvent enquêté dans le milieu de la prostitution, en France et ailleurs. Jamais je n’ai rencontré une prostituée heureuse. Sur le terrain, j’ai compris l’importance de la Convention de l’ONU définissant l’exploitation de la prostitution comme une forme d’esclavage." Le documentaire démontre avec force que l’exercice de ce « métier », même réglementé, est une nouvelle forme d’oppression et d’exploitation sexuelles cautionnées par l’État. Hubert Dubois introduit sa caméra au cœur même de ce système où la vente du corps humain est devenue une activité commerciale comme les autres. À Rotterdam, il filme une sorte de « parc d’attraction », une zone qui accueille près de trois cents prostituées et trois mille clients par soir, et fait l’inventaire d’un secteur très lucratif où les bordels et les clubs privés prolifèrent. Alors que les exploitants prospèrent, que les clients consomment en toute impunité et que l’État s’enrichit, les prostituées parlent mais ne se montrent pas. On voit la propriétaire d’une auberge-bordel en discuter comme s’il s’agissait de la vie de château abritant des couventines heureuses. Plus loin, le film montre un proxénète décrivant les futurs développements de son entreprise, génératrice de milliards d’euros, déclarer que ce n’est pas l’argent qui le motive. Quoi d’autre pourrait donc le motiver, peut-on se demander, sinon ce pouvoir illimité, exorbitant, exercé sur un nombre de plus en plus grand de femmes. Quel service rendu à la classe des hommes tout entière, à cette hommerie déshumanisée ! Le réalisateur dénonce avec virulence cette légitimation du commerce du sexe qui, selon lui, réduit les femmes à l’état d’objet et porte atteinte à leur dignité. Droits humains ou droits des hommes À l’heure où le gouvernement canadien a décidé de réviser le Code criminel concernant la prostitution et où, dans tous les domaines, on cherche à faire des questions d’intérêt public des questions strictement privées, Ekberg nous convie à réfléchir sur les enjeux sociaux de la décriminalisation des clients-prostitueurs et des proxénètes, sur les problèmes réels de violence, d’insécurité et de stigmatisation liés à la prostitution. Elle montre l’urgence de trouver des alternatives à la répression des personnes prostituées, de leur offrir des solutions qui soient respectueuses de leurs droits humains tout en étant cohérentes avec les principes d’égalité défendus par les féministes. La conférencière analyse d’abord les deux grands courants internationaux sur la prostitution : le néo-libéralisme et le féminisme. Le premier est fondé sur l’individualisme, sur une position fataliste qui prétend que la prostitution est le plus vieux métier du monde et que l’achat des femmes par les hommes existera toujours. On n’y fait aucune analyse des rapports sexuels de pouvoir dans la société. Tout au plus, dit-elle, se borne-t-on à limiter les dégâts et à améliorer les conditions de vie des personnes prostituées sans remettre en question la prostitution elle-même. Dans les bordels d’Australie et de Nouvelle-Zélande, les propriétaires de bordels distribuent des manuels de sécurité à l’intention des femmes qu’ils prostituent, montrant clairement qu’ils sont conscients des dangers auxquels ils les exposent. Partout, on agite le mirage d’un travail comme un autre avec des "syndicats de travailleuses du sexe" qui défendraient les intérêts de ces dernières. Mais, à ce jour, peu de femmes s’y sont inscrites car elles ne veulent pas être identifiées comme prostituées et n’aspirent qu’à s’en sortir. D’ailleurs, dans aucun des pays qui ont décriminalisé la prostitution, la stigmatisation envers les femmes prostituées n’a disparue. Pour Ekberg, on ne saurait parler de choix quand il n’existe pas d’alternative réelle. Peut-on parler d’alternative quand le choix est entre la pauvreté et la prostitution ? Contrairement au néolibéralisme qui s’appuie sur l’individualisme, le courant féministe se réclame des droits humains. L’élément central de son analyse repose sur la compréhension de la violence faite aux femmes. Pour la militante canado-suédoise, il faut être capable de se concentrer, comme un jongleur, sur dix cibles à la fois sans perdre la ligne directrice et le but d’en finir avec cet esclavage. Principes de base Ekberg raconte comment elle a commencé, vers l’âge de 16 ans, à lutter pour le droit à l’avortement, contre cette forme de violence qui force les femmes à avoir des enfants contre leur gré. Dans les années 70, elle a fait partie de petits groupes de conscientisation auxquels participaient plusieurs femmes prostituées et victimes de la violence masculine. À travers ces rencontres, la nécessité de lutter pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines leur apparaît comme un principe fondamental. À propos de la prostitution, les féministes suédoises sont arrivées à un concensus sur le fait qu’elle constituait une violence contre les femmes et sur la reconnaissance du lien entre la prostitution locale et la traite internationale des femmes et des enfants à des fins d’exploitation sexuelle. Comment peut-on parler d’égalité en considérant les femmes comme des objets sexuels uniquement vouées à la satisfaction des hommes ? Ekberg donne l’exemple d’une conférence à Berlin portant sur le renforcement des lois contre le harcèlement sexuel. Aussitôt sortis de la conférence, elle a vu des participants traverser la rue pour aller au bordel sans y voir la moindre contradiction. En tant que prostituées, ces femmes sont exclues de la protection légale contre le harcèlement et la violence sexuelles. Pour la conférencière, il faut insister sans répit sur le fait que la prostitution n’est ni un métier, ni un choix, ni une libération sexuelle pour les femmes. D’abord, il faut se demander d’où viennent les femmes dans la prostitution ? Qui sont-elles ? Depuis 1970, toutes les enquêtes ont démontré qu’elles ont une histoire marginale sur le plan social, économique et politique. En Suède, elles étaient de 400 à 600, dont plusieurs provenaient des pays baltes. Environ 85% d’entre elles ont été victimes de violence, traitées comme des objets sexuels dès leur plus jeune âge avant de subir le dressage brutal des proxénètes. Au Canada, le rapport Fraser évaluait en 1985 que les femmes prostituées avaient 40% plus de chance de se faire tuer que les autres membres de la société. La plus grande violence dans la prostitution, selon Ekberg, est de se faire pénéter à répétition par voie orale, vaginale, anale. Qu’on soit dans un bordel chic ou dans une ruelle, c’est le même acte prostitutionnel, une inacceptable violence qui cause de graves traumatismes. Il faut prendre conscience, explique-t-elle, que la légalisation de la prostitution constitue une des plus grandes menaces envers l’égalité des femmes parce qu’elle normalise l’idée que les hommes peuvent acheter des femmes. Elle remarque, cependant, que beaucoup d’hommes s’organisent actuellement pour lutter contre la prostitution et tous les mythes sur la sexualité masculine. L’importance de la prévention Parmi les éléments avec lesquels il faut sans cesse jongler, il est essentiel de jamais perdre de vue la prévention et la protection des victimes, la poursuite des proxénètes, des trafiquants, des acheteurs, bref de toute la chaîne des perpétrateurs. La prévention constitue l’élément le plus important dans la lutte contre la prostitution. On se décide généralement à agir lorsqu’on constate à quel point les femmes dans la prostitution sont "maganées", déclare la militante féministe qui a déjà vécu à Montréal. Il faut s’attaquer non seulement aux effets mais aux causes : 1. En changeant les conditions de vie sociales, économiques et politiques des femmes. 2. En aidant les victimes de la traite à retourner dans leur pays. 3. En luttant contre la pauvreté des femmes dont celle des femmes autochtones constitue au Canada l’exemple le plus révoltant. 4. En développant la participation politique des femmes qui, une fois au pouvoir, sont touchées par ces questions comme on le voit en Suède où il y a 47% de femmes au Parlement. 5. En décourageant les hommes d’acheter des femmes et des enfants. Ekberg insiste sur l’importance de vastes campagnes de publicité par le biais d’affiches montrant le principal acteur dans la prostitution soit l’acheteur et non plus la femme prostituée penchée à la vitre d’une voiture (voir photo ci-contre). Ces affiches sont mises partout, dans les rues, les métros, les bus. On voit une alliance au doigt de l’acheteur montrant qu’il est marié, dans la plupart des cas. La prostitution est aussi traversée par le phénomène de classe, ajoute-t-elle, les riches choisissant les escortes et les bordels de luxe, alors que les pauvres profitent de la prostitution de rue. On évalue à 13%, soit 125 000 le nombre d’hommes qui ont prostitué des femmes en Suède. C’est la première fois dans le monde qu’on expose ainsi les clients comme véritables responsables de la prostitution. Parmi les moyens de lutte importants, Ekberg cite le recours à la Convention des Nations Unies de 1949, afin d’inciter le Canada et plusieurs pays qui ne l’ont pas encore signée à le faire et à la mettre en application. Cette Convention stipule : "La prostitution et le mal qui l’accompagne, à savoir la traite des êtres humains en vue de la prostitution, sont incompatibles avec la dignité et la valeur de la personne humaine et mettent en danger le bien-être de l’individu, de la famille et de la communauté" et recommande de "punir toute personne qui exploite la prostitution d’une autre personne, même consentante". La décriminalisation totale de la prostitution va à l’encontre de cette Convention internationale. C’est en s’appuyant sur cette Convention, que le mouvement féministe, comprenant des femmes en prostitution et 150 maisons d’hébergement pour femmes battues et victimes de violence demande, en 1986, au gouvernement suédois de cibler les acheteurs, comme responsables de la perpétuation de la prostitution. Jusqu’alors les hommes étaient totalement invisibles. Quand on parlait de prostitution, c’est aux femmes qu’on pensait. Cette revendication a soulevé d’énormes discussions, tout le monde se sentant concerné. La loi suédoise affirme que la prostitution est une violence envers les femmes et criminalise les acheteurs qui doivent payer une amende ou subir une peine maximale de 6 mois de prison. Dès sa promulgation, les policiers et les procureurs ont détesté cette loi, en s’identifiant aux acheteurs. La première chose qu’Ekberg remarque à son retour en Suède, c’est le manque de formation donnée à la police et aux responsables chargés de faire appliquer la loi afin qu’ils comprennent que les femmes prostituées ne sont pas des criminelles mais des victimes. Lobby pro-prostitution, porno, approche des femmes prostituées Dans les échanges qui ont suivi la conférence, Gunilla Ekberg a insisté sur l’unité d’action réalisée par plus de 800 groupes de femmes pour faire criminaliser les auteurs de la prostitution. Elle cite Marianne Erikson qui a présenté au Parlement européen un rapport dénonçant les groupes qui réclament la légalisation de la prostitution et qui, au nom de la lutte contre le sida, reçoivent de généreuses subventions des gouvernements alimentés par les industries du sexe et le lobby hollandais. Quelqu’une soulève aussi l’importance de contrer le vocabulaire patriarcal, capitaliste, néolibéral. La conférencière recommande d’utiliser le terme "femmes prostituées" (prostituted women) au lieu de "travailleuses du sexe". Les femmes dans la prostitution sont vendues et achetées par des hommes qui les prostituent. À celui qui lui demande ce qu’elle répond aux femmes qui disent choisir de se prostituer, elle déclare que la majorité des femmes prostituées qu’elle a rencontrées veulent sortir de la prostitution. Refuser d’admettre qu’elles ne sont pas libres est une réaction de survie. Quand on leur parle en privée, elles avouent qu’avec une telle violence, on ne peut parler de travail. Alors qu’en Suède, on a passé une loi pour criminaliser la prostitution, ici au Canada, un sous-comité parlementaire semble vouloir la décriminaliser. Allons-nous devoir vivre cinquante années noires avant d’arriver à ce qui a été fait en Suède ? demande une participante. Il y a au Canada un peu de lobbying, mais on semble croire que le plus fort l’emporte, soit le courant néolibéral. Gunilla Ekberg, qui a témoigné devant le sous-comité pour expliquer l’expérience suédoise, reconnaît qu’il s’agit d’un néolibéralisme total, du feu vert donné à l’autorégulation du marché. On est vraiment naïves, poursuit-elle, si on croit, comme certaines membres du sous-comité, qu’on peut faire tranquillement de la prostitution en appartement ou via l’Internet sans que le crime organisé s’en mêle. En Europe, de plus en plus de pays comprennent qu’une telle solution ne marche pas. Concernant la façon d’approcher les femmes prostituées, la conférencière raconte que des groupes de travailleuses sociales appartenant à des organismes gouvernementaux ont mis, dans les grandes villes, tous leurs efforts pour approcher les femmes dans la prostitution dans le but affirmé de les aider à s’en sortir. Les groupes d’aide aux femmes droguées ne connaissent pas nécessairement la situation des femmes prostituées qui, elles, utilisent la drogue pour devenir insensibles à la violence. Les travailleuses sociales ont travaillé main dans la main avec les militantes des maisons d’hébergement qui ont développé une grande expertise dans la lutte contre la violence faite aux femmes. Sur la question de l’hypersexualisation des filles, Ekberg déclare qu’en Suède, on a donné beaucoup d’argent aux groupes de femmes pour dénoncer la pornographie considérée comme de la prostitution filmée. Il faut prendre conscience de ce que vivent les femmes et les enfants qui jouent dans les films pornos. Alors que ce ne sont pas tous les hommes qui prostituent des femmes, c’est plus ou moins 100% des hommes qui utilisent la pornographie. Il y a une levée de boucliers dès qu’on veut y toucher. Il est important de toujours se rappeler qu’il s’agit d’un abus sexuel filmé. Des différences à méditer Tout au long de sa conférence, Gunilla Ekberg, qui a vécu au Québec et au Canada, souligne les différences qui existent entre les conditions de lutte ici à la veille d’une possible décriminalisation de la prostitution et celles qui avaient cours en Suède lors de la promulgation de la loi criminalisant les acheteurs en 1999. D’abord, elle remarque qu’en Suède, dès le départ, des femmes prostituées faisaient partie du mouvement féministe et parlaient ouvertement de leurs conditions de vie, de la violence qu’elles subissaient et de leur désir d’en sortir. Différence fondamentale, en Suède ce sont des organismes gouvernementaux, des travailleuses sociales, et non des ONG qui ont aidé les femmes à sortir de la prostitution. L’union de tous les partis politiques suédois pour abolir la prostitution constitue une autre différence importante avec ce qui se passe ici. Ekberg parle de la prostitution comme d’un problème qui traverse tous les partis, un "cross political issue". Par contre, on voit maintenant qu’au sein du sous-comité canadien chargé d’examiner les lois sur la prostitution, seul le représentant du parti conservateur semble s’opposer à la décriminalisation des proxénètes et des clients prostitueurs. Il faut aussi souligner la façon dont les féministes suédoises ont réussi à lier la lutte pour abolir la prostitution à celle de la parité des femmes en politique, menaçant même le parti social démocrate de créer un parti féministe si on ne leur donnait pas satisfaction. Alors que les lois contre la sollicitation au Canada visent la prostitution de rue, la loi suédoise cible tous les lieux de la prostitution et tous ceux qui achètent ou essaient d’acheter des femmes. En Suède, les femmes ne sont pas criminalisées et harcelées par la police comme au Canada, elles sont considérées comme des victimes de violence et non comme des criminelles. En sortant d’une telle conférence et après le visionnement du film d’Hubert Dubois, on ne peut s’empêcher de penser que toutes ces femmes qui, dans les universités et les médias, prétendent que la prostitution constitue une forme de libération (empowerment), devraient aller elle-même "travailler" dans un bordel, une agence d’escortes ou dans la prostitution de rue et venir nous en reparler après quelques mois. Car, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, il y a une violence inhérente à la prostitution, celle d’être pénétrée par tout un chacun, dans quelque secteur de cette industrie qu’on se trouve. La décriminalisation totale de la prostitution enferme dans ce milieu celles qui sont prostituées et leur enlève tout espoir de faire autre chose. On peut ainsi se demander qui, des promotrices du "travail du sexe" ou des abolitionnistes aidant les femmes à sortir de la prostitution, sont condescendantes envers ces dernières ? Force est de constater que ni le Conseil du statut de la femme (CSF) au Québec ni Condition féminine Canada (CFC) n’ont pris position pour mener la lutte à la prostitution. Quant à la Fédération des femmes du Québec (FFQ), alors que le sous-comité parlementaire canadien recommandera vraisemblablement bientôt la décriminalisation de la prostitution, elle s’interroge encore sur la pertinence de prendre position dans ce débat qui engage non seulement les femmes mais la société entière. Dans une entrevue accordée, en 2002, à la Gazette des femmes, Gunilla Ekberg déclarait à ce sujet : "Moi qui ai habité deux ans à Montréal, j’aime le Québec, et j’admire qu’ici on cherche tout le temps le consensus. On ne veut pas trop se battre. Mais dans ce cas, je pense qu’il est impossible de marier les deux positions, trop opposées. Ça me dérange qu’on puisse envisager la décriminalisation de tous les secteurs (incluant les clients, les proxénètes, les propriétaires de bordel)." Et plus loin, elle ajoutait : "Il faut revenir à l’essentiel. Qui a le pouvoir dans la prostitution ? Qui en bénéficie ? Est-ce qu’elle sert à combattre l’oppression des femmes, à améliorer leurs conditions ?" Et faut-il aussi se demander, qu’en est-il de l’égalité quand on peut ainsi réduire une femme au rang de marchandise ? On est bien loin de la nécessaire unité des partis politiques et des groupes féministes en Suède pour s’attaquer aux causes de la prostitution, aux acheteurs et aux vendeurs de femmes, les clients et les proxénètes, et forcer le gouvernement à investir massivement pour aider à la réinsertion sociale, économique et politique des femmes prostituées. Il n’est pas trop tard pour renverser la vapeur et s’unir en un vaste mouvement d’information et d’action pour affirmer notre volonté de créer ensemble les conditions d’un monde sans prostitution. Pour commencer, on peut lire et signer l’Appel de Sisyphe. Note 1. Hubert DUBOIS, « La vitrine hollandaise », Cinétévé, EMS Swynk, Arte France, 52’, coul., 2002. TJ9521 (VHS). Élaine Audet a publié récemment Prostitution, perspectives féministes, aux éditions Sisyphe. Mis en ligne sur Sisyphe, le 5 novembre 2005. – Voir la rubrique de la CLES. |