Le Livre noir de la garde alternée, par Jacqueline Phélip
La loi du 4 mars 2002 relative à 1’autorité parentale a octroyé aux juges le pouvoir d’imposer une résidence alternée, au nom de « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Or cette loi n’a prévu aucun garde-fou qui pourrait éclairer leurs décisions. Cet « intérêt supérieur » constitue une formule théorique qui désigne essentiellement l’intérêt des parents. Ces enfants de 0 à 6 ans le plus souvent, mais aussi plus âgés, sont très souvent traités comme des biens indivis qui relèveraient d’un droit de propriété. Ils sont donc partagés, condamnés à mener une double vie, sans repère fixe affectif ni géographique, avec toutes les conséquences qui s’ensuivent sur la construction de leur personnalité.
Malgré les travaux des pays anglo-saxons qui nous ont précédés dans la voie de la résidence alternée et en constatent souvent les méfaits chez nombre d’enfants, la loi définitive a durci sur certains points la proposition initiale. Ce livre, qui s’appuie sur de nombreux témoignages de parents et sur les analyses d’avocats, de pédopsychiatres et de psychanalystes, a pour objet de briser cette quiétude, d’informer, d’interpeller les consciences, de provoquer si possible une réaction politique pour modifier le texte de loi.
Jacqueline Phélip, Le Livre noir de la garde alternée, préface de Maurice Berger, m.d., Dunod, Paris, 2006, Collection Enfances, 226 pages,
ISBN 2 10 050365 0.
Site Internet des éditions Dunod.
Mis en ligne sur Sisyphe, le 28 janvier 2007