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dimanche 3 janvier 2016

Sortir en douce de l’espèce humaine...

par Louise Vandelac, sociologue, UQAM






Écrits d'Élaine Audet



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En conclusion à une série d’articles sur le génie génétique parue dans Le Devoir, Louise Vandelac tente de dénouer ce qui s’y joue, ce qui nous met en jeu et nous met en joue, et ce qui risque de nous mettre littéralement hors jeu.

« Désormais, il n’y a plus de discipline scientifique qui ne soit dans la nécessité
de maîtriser sa propre maîtrise. Il importe donc de devenir non pas les maîtres
du monde ou les maîtres et possesseurs de la Nature mais les sages de notre
maîtrise
 » (Serres, 1995).

En quelques décennies, on a isolé, modifié et breveté des gènes, on a transgressé des frontières établies depuis des millions d’années entre les espèces et les règnes, on a transformé le vivant en viviers industriels et en chaînes de production transgéniques et clonées : autant de promesses de procédés miracles et de nouveaux élixirs.

On a également, largement à l’insu des populations, modifié génétiquement certaines grandes cultures, canola, soya et maïs, altérant ainsi les deux tiers des aliments industriels.

Toujours avec les meilleures intentions du monde, le cheval de Troie des technologies de reproduction a également commencé à transformer l’engendrement d’un enfant, fruit de la rencontre de deux êtres, au coeur de la différence des sexes, des sexualités et des générations, en production sérielle de vivant.

Des êtres en pièces détachées

Nous sommes ainsi devenus la première génération de l’histoire à concevoir des êtres en pièces détachées, parfois à des kilomètres et à des années de distance, sans se voir ni se toucher, commerce institutionnel ou marchand de sperme et d’ovocytes, contrats d’enfantement ou de gestation plurielle avec deux ou trois mères gestatrices à la fois.

Nous sommes la première génération à mettre littéralement nos potentiels descendants sur la glace, quelques dizaines de milliers d’embryons patientant toujours dans les limbes de l’azote. Nous sommes les premiers humains à pouvoir manipuler le génome des embryons pour les juger, les jauger, les trier et, éventuellement, en corriger les défauts et intervenir dans leurs modalités d’élaboration. On s’est également autorisé à multiplier les acrobaties de la filiation : maternité scindée entre plusieurs mères ; mère accouchant de ses petits-enfants ou l’inverse ; amnésie institutionnelle du commerce des gamètes, rendant le géniteur inconnaissable à son enfant et rendant sa mère méconnaissable et inconnaissable.

Nous pourrions ainsi allonger à l’infini la liste des mutations sans précédent dans l’histoire humaine qui, depuis 30 ans à peine, ont transformé les paramètres biologiques, anthropologiques et culturels de l’engendrement, qui ont broyé dans la chair et l’imaginaire certains repères psychiques essentiels, comme les notions de vie et de mère, de temps et de mort, bref, qui ont commencé, selon Jacques Testart et Marie-Angèle Hermitte, à nous faire changer d’espèce, à modifier notre conception des êtres et de l’humanité, ouvrant ainsi la voie aux projets de clonage humain et d’ectogenèse, ces grossesses hors mère...

D’où vient une telle pulsion d’expérimentation, faisant du « progrès scientifique » une instance au-dessus de tout soupçon et transformant ainsi tout un pan de la biologie, de la médecine et de la génétique en nouvelle fabrique de vivant, dont nous sommes à la fois les financiers, les objets, les vecteurs et les consommateurs ?

Un nouvel imaginaire s’élabore

Derrière l’aveuglant sensationnalisme médiatique qui, pour l’essentiel, adule et légitime instantanément de tels développements, c’est un processus de réification, d’instrumentalisation et de désymbolisation sans précédent affectant nos sentiments les plus intimes qui s’amorce.

Au delà de l’horizon de science-fiction qu’elles nous donnent à voir, occultant trop souvent les enjeux de pouvoir qui s’y jouent, ces technologies dessinent d’autres rapports sociopolitiques et culturels au monde et aux êtres, dont nos corps et ceux de nos enfants, dont notre altérité et notre identité sont désormais les objets.

Il faut saisir qu’après des siècles d’explorations, de conquêtes et de colonisations pour s’approprier les territoires et leurs richesses, après les innombrables batailles pour s’approprier les sources d’énergie (charbon, pétrole, hydroélectricité et nucléaire) et pour maîtriser l’affinement des procédés industriels et chimiques, c’est désormais la vitesse de maîtrise et de transformation des flux d’information des réseaux financiers, informatiques et génétiques qui est au coeur des enjeux économiques et politiques.

Dans ce contexte, les gènes, couplés à la puissance de l’informatique, constituent non seulement une nouvelle ressource mais de nouveaux modes de production et de reproduction. Ainsi, peu à peu, l’idée se fait jour que nous entrons dans un « mode de production biologique » où le matériau biologique ne serait rien d’autre qu’une force productive et, par conséquent, une marchandise d’un nouveau type qui induirait une industrie, un marché et, partant, une idéologie propre.

Au type de pouvoir des sociétés occidentales longtemps caractérisé par le « droit de faire mourir ou de laisser vivre » a succédé un pouvoir destiné à produire des forces, à les faire croître, à les ordonner, à la fois discipline des corps et contrôle régulateur des populations, rappelle Foucault. Un « biopouvoir », dit-il, qui entreprend de gérer la vie, de la majorer, de la multiplier, d’exercer sur elle des contrôles précis et des régulations d’ensemble. Désormais, on peut même la modifier, introduire ses gènes dans d’autres espèces, voire la créer délibérément comme outil de recherche, de xénogreffe et de moyen de production. Nous entrons dans l’embryo-économie du vivant.

« La monnaie vivante »...

C’est ainsi que l’être humain, en amont et en aval de lui-même, embryon glacé ou cadavre chaud, commence, partie par partie, cellules, gènes, gamètes et embryons, à devenir objet d’appropriation et de transformation technique sans précédent. Descellement de l’être et de son corps, selon les mots de la juriste Édith Deleury. Source inépuisable de matière première, incubateur, vecteur de vie et de vivant, nous glissons ainsi de nous-mêmes... sans bruit.

Comme si tout, désormais, des plantes à l’embryon en passant par les vaches ou l’intelligence, n’était plus que flux d’information à déchiffrer, permettant ainsi à certains, grâce aux langages combinés du numéraire, de la génétique et de l’informatique, de bricoler les espèces et de recoder le monde. Soumis à ces jeux de combinatoires, nous serions désormais, corps et âmes, gamètes et embryons, la monnaie vivante d’une ultime loterie, voyant se dissoudre progressivement les frontières entre les espèces, entre les personnes et les choses, entre le vivant et la matière...

De l’impensable au fait divers...

Certes, prise isolément, chaque nouvelle prouesse technique séduit et fascine, y compris ces lapins transgéniques phosphorescents, ultime magie des temps fous. Et quand les clones et xénogreffes pleuvent quotidiennement sur nos écrans de télévision et d’ordinateur, comment s’étonner encore qu’on veuille cloner un mammouth, vieux de 20 000 ans !

Dans cet immense moulin à banaliser médiatique, on voit depuis des années les spectres d’hier se transformer aussitôt en faits divers, la sidération en banalisation et l’essentiel en accessoire. Il semble alors toujours trop tôt ou trop tard, science-fiction ou passéisme, pour oser penser, pour remonter la genèse de ces représentations et mutations, pour en comprendre le sens et les enjeux !

Certes, dans la cacophonie médiatique, chaque avancée technique s’ajoute à des centaines d’autres, comme dans un immense dessin à numéros pour enfants, aveugle à son propre dessin comme au destin qu’il nous trace. Pourtant, ce qui s’est passé depuis 30 ans s’élaborait déjà dans les textes et les laboratoires des années 40 et 50 ainsi que dans certains mouvements de pensée qui, comme la cybernétique traversant ce siècle, ont largement inspiré le génie génétique.

Impenseurs et anté-humains

Actuellement, c’est dans l’avidité boulimique de la technoscience et le cannibalisme du marché que se structurent nos rapports au monde, voire à la pensée elle-même, et c’est là également que s’y déploient les nouveaux discours eugénistes et posthumanistes célébrant ce remodelage généralisé du vivant. On ne peut donc ignorer ni les textes de Fukuyama appelant la fin de l’histoire et notre sortie de l’humanité, ni ceux de Sloterdjik évoquant les posthumains. D’ailleurs, n’est-ce pas cet univers de chimères, de clones et de cyborgs, d’anté-humains et de surhumains qui, de Pokémon à Dragon Ball, peuple déjà l’univers de nos enfants... ?

Dans une telle surenchère, quoi de plus banal alors que d’afficher clairement son projet de redessiner le profil génétique des générations futures : « We are talking about remaking human biology. » Quoi de plus cool que d’accueillir à Montréal la première rencontre internationale en faveur du clonage humain, où l’Américain Rudolf Winckle plaide en faveur du droit de se reproduire seul, sans gènes étrangers ? Faut-il d’ailleurs s’en étonner dans cette Amérique où Nathan Myhrvold, l’un des principaux conseillers technologiques du milliardaire de Microsoft, Bill Gates, considère que le clonage étant la seule façon prévisible de se reproduire, s’y opposer tiendrait du racisme ? Il est vrai que les Américains ont aussi inauguré Perpetuity, service visant à cloner votre animal de compagnie ou votre pet préféré... Dans un tel cirque, où tout se banalise et se commercialise à vue d’oeil, les raéliens peuvent donc présenter à la presse les premières volontaires porteuses de clones humains sans susciter de réaction.

Remonter le fil ou s’y pendre ?

Tous ces phénomènes - y compris le clonage, avec ses promesses de photocopies vivantes, de lignées cellulaires et d’amélioration programmée et calibrée des espèces - sont les rejetons idéologiques, économiques et biotechniques de l’industrialisation de la reproduction, de ses dérives eugénistes, mais beaucoup plus profondément de l’histoire longue des sociétés occidentales, notamment d’une certaine conception des sciences, comme le souligne le philosophe Tibon Cornillot. Ce rejeton-miroir, de nous-mêmes et de nos sociétés, fruit de la pragmatique et de la pub, a aussi longuement maturé dans un savant milieu de culture fait d’individualisme exacerbé, de double standard face à la vie humaine, de fantasmes de toute-puissance, d’autoreproduction narcissique, d’idéal de corps régénérés pièce à pièce et de vie éternelle... Joli maelstrom !

Comment alors expliquer qu’aussi peu de ressources soient allouées pour penser en amont de la fuite en avant technicienne, pour en dénouer les fils, pour en comprendre les ressorts, pour en limiter les risques et les effets ? Si on sait que les découvertes surgissent souvent du plus profond de l’être, à la fois du désir obscur des chercheurs et des enjeux inconscients qui les muent et qui traversent leur siècle, comme le dit Monette Vacquin, pourquoi filons-nous encore sur l’illusion que les technosciences puissent, à elles seules, continuer de nous guider et de nous servir d’ultime référent ? Nous savons bien qu’elles sont incapables de distinguer l’ampleur des enjeux et des risques qui, débordant leur objet propre, englobent désormais l’humanité. Pourquoi alors se laisser ainsi dériver de nous-mêmes au nom d’une pensée scientifique qui, coupée de la conscience politique et éthique, pour reprendre Edgar Morin, et incapable de penser sa propre ambivalence et sa propre aventure, commande l’avenir des sociétés sans se commander elle-même, condamnant les citoyens à une ignorance croissante des problèmes de leur destin ?

Au moment où les questions identitaires (langue, nationalité, religion, sexualité, etc.) font littéralement flamber nombre de sociétés, notre insouciance face à une telle emprise technoscientifique sur l’identité individuelle et collective est pour le moins paradoxale. D’autant plus que dans cet univers du biopouvoir, dont Foucault avait pressenti toute la profondeur, ce sont à la fois les paramètres génétiques et biologiques, les modes de pensée et de relations, les conceptions intimes du lien et de la limite, bref, tous nos repères psychiques qui sont vrillés comme une vis sans fin... Ce qui explique peut-être que notre sortie en douce de l’espèce humaine demeure un tel point aveugle...

Pour une écologie politique du vivant

Au cours des dernières décennies, nous avons pu mesurer certains des effets pervers du développement industriel, des conceptions économiques à courte vue et du laxisme des États sur l’épuisement des ressources, la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes. Cela nous a conduits à mettre en place, sous la poussée des mouvements écologistes, un ensemble de dispositifs de protection de l’environnement : politiques publiques, protocoles internationaux, études d’impacts et consultations publiques, recherche et formation, innovations technologiques et industrielles. Désormais, même si nous savons que certains problèmes d’ordre écologique sont attribuables aux effets nocifs de certains produits de la technoscience (les polluants organiques persistants et leurs effets pernicieux sur la santé et la fertilité, par exemple), il ne viendrait à l’idée de personne d’opposer de façon simpliste et sans nuances sciences et environnement. Au contraire, non seulement les sciences de l’environnement jouent un rôle capital dans les travaux diagnostic, préventif et curatif des problèmes environnementaux, la réflexion se fait dans l’interdisciplinarité des sciences, s’ouvrant sur la démocratisation des savoirs, des analyses et des prises de décision. De même, personne n’oserait réduire le discours écologiste à une volonté de retour à la nature, concept dont nous connaissons désormais le caractère polyglotte, et tous reconnaissent l’intérêt environnemental, économique et social d’exigences et de contrôles éclairés, facteur clé notamment pour le commerce international.

Sans nier aucunement l’intérêt du génie génétique comme outil de recherche, de diagnostic, de soins et de production, force est d’admettre que les dispositifs actuels de transformation génétique du vivant, s’imposant par faits accomplis et sans contre-pouvoir réel, risquent d’avoir des impacts beaucoup plus profonds et redoutables que la naïveté des discours dont ils se drapent.

Dans le domaine de l’appropriation et des mutations du vivant, nouvel univers à la jonction du libéralisme économique, du génie génétique, de l’informatique et de leur nombreux champs d’application, allant de la médecine et de la pharmacie à l’agroalimentaire et à l’environnement en passant par l’industrie des biomatériaux, l’ampleur et la gravité des problèmes potentiels susceptibles de toucher à la fois les écosystèmes et la conception même de l’humain et des conditions de vie psychique et sociale méritent à la fois d’être solidement encadrées et de s’inscrire dans une écologie politique renouvelée. Préserver les équilibres vitaux des écosystèmes biophysiques et sociaux exige une interdisciplinarité réelle, la démocratisation des savoirs et des décisions, et la mise en place de véritables politiques et instances publiques.

Cela s’impose particulièrement dans cette terre de capital-risque, de générosités fiscales et d’encouragements économiques aux industries biotechnologiques, pharmaceutiques et informatiques, où les velléités de démantèlement, de privatisation en douce et de déréglementation risquent d’avoir de lourdes conséquences en l’absence d’encadrement global, intégré, cohérent et rigoureux, de réflexion de fond et d’éthique démocratique.

Faire entrer les sciences en démocratie

Or, si nous avons eu la sagesse, en matière d’environnement, malgré des applications souvent bien relatives, de comprendre que la fragilité et la méconnaissance des écosystèmes, essentiels à la vie sur cette planète et à la nôtre, exigeaient d’adopter un principe de précaution, imposait l’examen préalable des projets de développement et l’analyse des impacts, pourquoi le ferait-on pour les saumons mais pas pour les OGM alimentaires ni pour nos embryons ? Pourquoi prétexter l’absence de catastrophe et l’infinie plasticité des humains et de leur conscience pour retarder la protection des équilibres psychiques et sociaux en respectant les principes démocratiques et éthiques élémentaires : accès du public à l’information, transparence, imputabilité et responsabilité des promoteurs et des pouvoirs publics, séparation du rôle de juge et partie, consultation publique digne de ce nom ?

Nos responsabilités à l’égard des autres générations, du bien commun et de la biodiversité nous commandent de nous donner les moyens de penser collectivement la genèse, l’ampleur et la complexité de cette emprise inégalée sur le vivant.

Cela implique, comme le dit le sociologue des sciences Bruno Latour, de faire entrer les sciences en démocratie.

Comment entrevoir autrement l’univers qu’on nous dessine et la reconfiguration de l’humanité vers laquelle on nous destine ? Bref, comment, sinon, avoir une prise quelconque sur le futur que certains nous réservent... ?

Publié le samedi 7 octobre 2000 dans Le Devoir.

© Louise Vandelac


Mis à jour sur Sisyphe le 29 décembre 2002

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Louise Vandelac, sociologue, UQAM

Professeure et chercheuse au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal, Louise Vandelac a mené une douzaine de projets de recherche, publié plusieurs ouvrages collectifs, ainsi qu’une soixantaine d’articles scientifiques ; elle a également prononcé plus de 250 conférences au Québec, au Canada et en Europe. Parmi les livres collectifs publiés, mentionnons Du Travail et de l’amour, Les Dessous de la production domestique, avec Diane BELISLE, Anne GAUTHIER et Yolande PINARD. , Ed.St-Martin, Montréal, mars 1985. Réédition, Ed. St-Martin, Montréal et Syros/Alternative, Paris, janv. 1987 et Concilier l’inconciliable, avec Andrée-Lise MÉTHOT, Karen MESSING et Nicole VÉZINA, Montréal, UQAM-CSN-FTQ-CINBIOSE, 1993. Elle est co-auteure, avec Karl PARENT, de deux films, Main basse sur les gènes, ou, Les aliments mutants, Montréal, ONF, 1999b et Clonage, ou, l’art de se faire doubler, Montréal, ONF, 2000a.



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