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lundi 10 mars 2008

La Place des réalisatrices dans le financement public du cinéma et de la télévision au Québec (2002-2007)

par les Réalisatrices équitables






Écrits d'Élaine Audet



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Réalisatrices équitables et l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec
ont rendu public, le 5 mars 2008, les résultats d’une étude sur "La Place des réalisatrices dans le financement public du cinéma et de la télévision au Québec". Cette recherche a été menée par la chercheure Francine Descarries Ph.D., de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), de l’UQAM.

Une étude réalisée avec l’appui de l’Association
des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), en collaboration avec l’Institut de recherches
et d’études féministes (IREF) de l’UQAM
Février 2008
POINTS SAILLANTS

En résumé...

  • Les femmes représentent 50,5% de la population au Québec.
  • Elles étudient dans les principaux programmes universitaires au Québec en cinéma et télévision dans une proportion de 43 à 45% (et jusqu’à 68% en télévision à l’UQAM).
  • Une fois sur le marché du travail, elles sont représentées à l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec dans une proportion de 29%, bien en deçà de leur nombre à la sortie des universités.
  • Dans toutes les institutions de financement, les projets déposés avec des réalisatrices sont inférieurs en nombre à ceux déposés avec des réalisateurs.
  • Le taux de succès des femmes est généralement inférieur à celui des hommes, que ce soit en termes de nombre de projets acceptés ou en termes de montants accordés aux réalisatrices.
  • Dans les institutions qui s’adressent directement aux cinéastes (Conseil des arts du Canada et ONF), les réalisatrices déposent davantage de demandes et leurs projets sont acceptés dans une plus forte proportion (36% à 37%) avec une part des budgets qui atteint le tiers (32 à 34%).
  • Dans les institutions qui s’adressent aux entreprises culturelles, la proportion des projets déposés avec une réalisatrice est plus faible :
    • 16% à Téléfilm Canada - Fonds Long métrage
    • 27% au Fonds canadien de télévision
  • Dans ces institutions, le nombre de projets acceptés et les budgets accordés aux réalisatrices sont les plus faibles, n’atteignant même pas la proportion de 15% des budgets :
    • 13% des projets longs métrages à Téléfilm
    • 10% des budgets du FCT pour 27% des projets
    • 14% des budgets de la SODEC pour 28% des projets (année 2005-2006)
  • Les institutions qui s’adressent aux entreprises culturelles où les réalisatrices sont les plus faiblement représentées sont aussi celles qui distribuent le plus d’argent :
    • plus d’un milliard de $ en 5 ans pour le Fonds canadien de télévision et le programme Long Métrage de Téléfilm Canada réunis comparativement à 53 millions de $ pour l’ONF (Programme français) et le Conseil des arts du Canada (Québec) réunis.
  • Le plus souvent, dans une même catégorie, les réalisatrices font les films avec de plus petits budgets que leurs collègues masculins. Et plus les budgets sont élevés (long métrage fiction, Variétés-Spectacles), plus les femmes se font rares.
  • Rien ne laisse présager une amélioration de la situation des réalisatrices dans un proche avenir. Au contraire, dans certains cas on observe une tendance à la baisse.
    Bilan des organismes de financement
    (2002-2007)
    Bilan des programmes universitaires
    (2002-2007)
    R E C O M M A N D A T I O N S

    Créé en janvier 2007, Réalisatrices équitables (RÉ) est un groupe de pression composé de réalisatrices de cinéma et de télévision au Québec, ayant comme principal objectif d’atteindre l’équité pour les femmes dans le domaine de la réalisation au Québec. RÉ veut obtenir des mesures concrètes afin que les fonds publics destinés au cinéma et à la télévision soient accordés de façon équitable aux réalisatrices et qu’une place plus juste soit accordée à leurs préoccupations, à leur vision du monde et à leur imaginaire.

    Voici une liste de propositions que Réalisatrices équitables soumet aux autorités gouvernementales pour atteindre cet objectif.

  • Que les instances gouvernementales réaffirment le principe d’équité hommes-femmes pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait*.
    • Voir la Politique gouvernementale pour l’égalité entre les hommes et les femmes, Québec, 2007. Dans l’introduction, le Premier Ministre Charest indique : « Une société pluraliste doit savoir affirmer l’égalité entre les femmes et les hommes comme une des plus importantes valeurs communes des Québécoises et des Québécois de toutes origines. C’est ainsi que nous gagnerons tous à vivre dans une société où les citoyennes et les citoyens sont égaux et contribuent à leur plein potentiel à notre progrès commun. » (Voir document en pdf sur le site www.scf.gouv.qc.ca.
    • Voir le Plan d’action en faveur de l’égalité des sexes, adopté par le gouvernement du Canada en 1995 dans lequel il s’engage entre autres à : « Améliorer la participation des femmes dans les industries culturelles et la radiotélédiffusion, notamment à faire en sorte que les femmes continuent d’avoir accès à des possibilités et à des ressources pour la production de films » (Objectif 5 - 298. Sur le site www.swc-cfc.gc.ca.
  • Que l’équité fasse partie des mandats des institutions gouvernementales du secteur audiovisuel et des objectifs de leurs programmes.
  • Que les instances gouvernementales, les télédiffuseurs et tous les organismes responsables du finance-ment de la production et de la diffusion des oeuvres audiovisuelles au Québec et au Canada mettent en place les mesures nécessaires pour renverser la tendance actuelle défavorable aux femmes en réalisation et que des objectifs précis et quantifiables soient fixés à cet effet.

    Parmi ces mesures :

  • Que les gouvernements demandent aux institutions de financement de tenir des statistiques précises et détaillées selon le sexe afin de permettre une meilleure saisie de la situation des réalisatrices et que les institutions fassent rapport annuellement pour vérifier l’évolution de la situation.
  • Que les recherches soient poursuivies pour identifier les obstacles à l’équité (les facteurs systémiques de discrimination) pour les femmes réalisatrices.
  • Qu’un observatoire sur la situation des femmes en général dans l’industrie cinématographique et télévisuelle soit créé.
  • Que l’objectif de l’équité fasse partie intégrante des programmes existants, qu’ils soient généralistes ou spécifiques (visant des groupes ciblés).
  • Que des programmes et des mesures incitatives soient créés spécifiquement pour les réalisatrices.

    *Cette expression est tirée de la Politique gouvernementale pour l’égalité entre les hommes et les femmes, Québec, 2007.

     L’Étude peut être téléchargée à partir du site www.realisatrices-equitables.org.

    Mis en ligne sur Sisyphe, le 9 mars 2008



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