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mercredi 8 octobre 2008 Précédent électoral La Fédération des femmes du Québec appelle les Québécoises et les Québécois à battre les Conservateurs
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Montréal, le 23 septembre 2008 – À la suite du bilan extrêmement négatif, en matière de droits des femmes, du gouvernement minoritaire de Stephen Harper et, face aux menaces que laisse entrevoir l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire, la Fédération des femmes du Québec (FFQ), organisation politiquement très engagée, mais non partisane, appelle les Québécoises et les Québécois à battre les conservateurs. La FFQ n’accorde pas son appui à un parti politique. Elle invite toutes les électrices et les électeurs à accorder leur voix à la personne candidate qui ferait le mieux obstacle aux visées conservatrices. « Nous n’avons pas les moyens de reculer. Pas question de laisser les conservateurs freiner la trop lente progression des femmes vers l’égalité ! », déclare Mme Michèle Asselin, présidente de la FFQ. De nombreux reculs depuis 2006 Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti conservateur du Canada, en janvier 2006, les femmes ont subi d’importants reculs. Le parti de M. Harper a aboli le programme national de services de garde : le Canada est ainsi devenu le pays membre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui investit le moins dans ses programmes de développement et d’éducation à la petite enfance. Le Canada se classe aussi au dernier rang dans les évaluations internationales sur le plan de l’accès aux services éducatifs et de garde à l’enfance et de leur qualité. Le Parti conservateur a refusé d’adopter une loi proactive sur l’équité salariale. Il a aussi refusé de baisser le seuil d’admissibilité pour les prestations d’assurance-emploi ; le seuil actuel de 910 heures empêche 68% des femmes de toucher des prestations. De plus, il a aboli le Programme de contestation judiciaire qui finançait les actions en justice en vertu des droits à l’égalité. C’est grâce à ce programme que des groupes ont défendu en Cour Suprême, entre autres, le droit au mariage des conjointes de même sexe. Le Fonds du Centre national de prévention du crime a aussi été coupé, alors qu’il avait permis de financer plusieurs projets de groupes féministes sur des questions relatives aux violences contre les femmes. Le gouvernement Harper a diminué la portée du registre canadien des armes à feu en décidant de ne pas imposer de sanction aux détenteurs d’armes à feu qui ne les enregistrent pas. Pourtant, les statistiques le prouvent, le contrôle des armes à feu sauve des vies, des vies de femmes. Le nombre de décès, de blessures et de crimes avec armes à feu, particulièrement par carabine ou fusil de chasse a diminué significativement depuis l’instauration du registre. En ce qui a trait aux droits reproductifs, n’oublions pas le projet de loi C-484, maintenant mort au feuilleton, qui s’est rendu très loin à la Chambre des communes. S’il avait été adopté, il constituait un premier pas vers la reconnaissance des droits du fœtus et la recriminalisation de l’avortement. L’adoption de C-484 en deuxième lecture a été rendue possible, entre autres, par un vote en faveur de 118 des 122 députés conservateurs présents. Et cela, en dépit de la promesse de M. Harper de ne pas présenter de projet de loi qui restreindrait l’accès des femmes à l’avortement ! Aussi, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a complètement modifié Condition féminine Canada, un programme initialement voué à l’avancement des droits des femmes. Il a changé les règles s’appliquant au financement des organisations de femmes, interdisant désormais l’utilisation de fonds fédéraux pour toutes activités visant à revendiquer des droits et à influencer le gouvernement ! Il a aboli le financement de la recherche sur la condition féminine. De plus, il a fermé 12 des 16 bureaux régionaux de Condition féminine Canada disséminés à travers le Canada. La situation actuelle des femmes au Canada Cependant, « la situation des femmes au Canada n’a pas progressé selon Statistique Canada, un organisme que l’on ne peut certainement pas accuser d’être un groupe féministe radical ! », souligne Michèle Asselin. Les gains moyens des femmes qui occupent un emploi sont toujours considérablement plus bas que ceux des hommes. Les femmes représentent une fraction disproportionnée de la population ayant un faible revenu et elles sont aussi beaucoup plus susceptibles que les hommes de travailler à temps partiel. La majorité des femmes au travail continuent d’occuper des emplois à prédominance féminine. Bien que les femmes de minorités visibles soient plus instruites, en moyenne, que les autres Canadiennes, elles sont un peu moins susceptibles d’être employées et elles sont généralement moins rémunérées que les autres travailleuses. Le taux de violence conjugale contre les femmes autochtones est plus de trois fois supérieur au taux de violence contre les femmes non autochtones. La FFQ est convaincue que l’État est un acteur majeur et indispensable dans la lutte pour prévenir et corriger les inégalités dont les femmes sont encore disproportionnellement les victimes. Il nous apparaît primordial, dans le contexte de cette présente campagne électorale, de souligner l’importance du rôle de l’État pour l’atteinte d’une véritable égalité de droit et de fait dans tous les domaines. « Garantir l’égalité des droits des femmes ne veut rien dire si on ne garantit pas l’ensemble des droits économiques, sociaux, culturels, civiques et politiques. Or, c’est l’ensemble de ces droits qui sont menacés si les conservateurs prennent le pouvoir ! », conclut Michèle Asselin. – Pour information ou demande d’entrevue avec Mme Michèle Asselin, présidente de la FFQ : Stéfany Ranger ou Linda Lévesque, LCOM Communication, 514-393-3178, 1-877-393-3178 ; cellulaire : 514-242-8909 Source : Fédération des femmes du Québec Mis en ligne sur Sisyphe, le 23 septembre 2008 Lire aussi "Maintes raisons de ne pas voter pour Stephen Harper", par Zelda Laliberté |