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mercredi 18 février 2009 "V-Day" lance une campagne de sensibilisation pour mettre fin aux violences sexuelles contre les femmes au Congo
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(Nations Unies, 11 février 2009) – La campagne « V-Day » pour la fin des violences sexuelles contre les femmes en République démocratique du Congo (RDC) a lancé mercredi, en association avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), une tournée aux États-Unis pour sensibiliser les Américains sur cette question. « Je n’oublierai jamais ma rencontre avec une petite fille de 12 ans, lors de ma visite en RDC il y a deux ans, qui avait été violée par quatre hommes et qui, lorsque je lui ai demandé ce qu’elle voudrait faire quand elle serait plus grande, a répondu religieuse », a raconté la directrice exécutive de l’UNICEF, Ann Veneman, lors d’une conférence de presse avec la fondatrice de V-Day, Eve Ensler, et le docteur Denis Mukwege, de l’hôpital Panzi à Bukavu, au siège des Nations Unies à New York. La campagne mondiale « Arrêtez de violer notre plus grande ressource : Le pouvoir aux femmes et aux filles de RDC » est destinée à attirer l’attention sur les atrocités à grande échelle commises chaque jour contre les femmes et les filles dans l’est de la RDC. Cette campagne a été lancée par des femmes de la région, le mouvement V-Day et l’UNICEF dans le cadre de l’action des Nations Unies contre la violence sexuelle en temps de conflit. « Ce qui se passe dans l’est de la RDC est le pire scénario de violence contre les femmes dans le monde entier », a dénoncé Eve Ensler, auteur de la célèbre pièce de théâtre « Les Monologues du vagin »*. « Et les femmes sont la ressource première de la planète », a-t-elle ajouté. « En passant par cinq villes aux États-Unis - New York, Los Angeles, San Francisco, Atlanta et Washington - nous espérons réveiller les États-Unis. Ensemble, nous pourrons agir », a-t-elle dit. L’UNICEF estime que des centaines de milliers de filles et de femmes ont été violées depuis le début du conflit en RDC. Outre ses graves répercussions psychologiques, la violence sexuelle laisse les femmes qui y survivent avec des lésions de l’appareil génital et autres blessures physiques, ainsi que des grossesses non désirées et des infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH/sida. Eve Ensler a aussi présenté le Dr Denis Mugwebe, lauréat du prix des droits de l’homme des Nations Unies, dont l’UNICEF finance l’assistance médicale, les conseils et le soutien concret aux femmes qui ont été victimes de violences sexuelles. « Même si nous avons un très bon taux de guérison dans cette hôpital, qui varie de 90% à 95%, il ne faut pas oublier que beaucoup de femmes de viennent pas chercher de l’aide dans la période de soixante douze heures conseillée après les violences sexuelles », a insisté le Dr Mugwebe. « Beaucoup de ces femmes n’ont plus leurs familles, mais en plus elles ont aussi perdu leurs corps », a dit Eve Ensler. « Il faut leur apporter du soutien, les écouter pour qu’elles réapprennent à s’aimer. » Mis en ligne sur Sisyphe, le 11 février 2009 * Cette pièce est à l’affiche au Théâtre d’Outremont à Montréal en février et mars. Plus d’information. |