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lundi 25 mai 2009 Signes religieux pour les employé-es des services publics Laïcité au Québec - La FFQ adapte son discours à la direction du vent Elle interpelle le gouvernement
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Communiqué de Sisyphe (suivi du communiqué de la FFQ) Montréal, le 23 mai 2009 - Pour la énième fois depuis qu’elle a pris position en faveur de la tolérance de signes religieux chez les employé-es des services publics, il y a 15 jours, la Fédération des femmes du Québec modifie son discours afin de l’adapter à la direction que prend l’opinion publique sur le sujet. Elle dit maintenant "se joindre à toutes celles et ceux qui interpellent le gouvernement à se saisir de la question de la laïcité de l’État québécois". La FFQ prétend que, lors de son assemblée générale du 9 mai dernier, ses membres "ont affirmé l’importance d’élaborer soit une charte, une loi, ou encore un énoncé sur la laïcité afin de définir la nécessaire neutralité de l’État et de ses institutions." Selon des personnes présentes à cette assemblée, ce sont plutôt des membres représentant des syndicats - et non toutes LES membres de la FFQ présentes - qui ont demandé à l’association de reporter le vote sur les signes religieux et de prendre le temps de mener un véritable débat sur la laïcité au sein de l’organisation. Mais cette proposition a été écartée parce que jugée moins importante et moins urgente que la résolution qui s’opposait à l’interdiction d’afficher des signes religieux dans les services publics. La "nouvelle" position de la FFQ n’est pas étrangère à un consensus qui se crée au sein de la population autour de la nécessité de proclamer le caractère laïque de l’État et de ses institutions par une charte. La semaine dernière, cette demande a été lancée simultanément par un collectif citoyen en conférence de presse, par le Mouvement laïque du Québec et par le site féministe Sisyphe.org. Le site Sisyphe.org invite d’ailleurs ceux et celles qui sont favorables à une telle charte à signer en ligne le texte qui en explique la nécessité. Plus de 300 personnes, dont 70 personnalités connues de différents domaines d’activités, l’ont déjà signé. (Vous pouvez signer cet article à cette page.). Enfin, des personnes qui avaient signé et rendu publique une lettre collective d’appui à la proposition initiale de la FFQ (signes religieux) ont modifié quelque peu, elles aussi, leurs propos pour les adapter à la nouvelle position de la FFQ et à ce qui semble une tendance de fond de l’opinion publique : la nécessité d’une charte de la laïcité. À la lumière des réactions qu’a suscitées la proposition initiale de la FFQ sur les signes religieux, il apparaît que l’organisation a mal évalué le silence relatif qui a suivi le rapport de la Commission Bouchard-Taylor. Ce silence était moins une approbation tacite qu’un feu qui couvait et n’attendait que l’occasion de se ranimer. La FFQ lui a offert cette occasion. Source : Micheline Carrier, Sisyphe (sisyphe.org) Communiqué de la Fédération des femmes du Québec Laïcité québécoise : La Fédération des femmes du Québec interpelle le gouvernement Montréal, le 22 mai 2009 – La Fédération des femmes du Québec (FFQ) se joint à toutes celles et ceux qui interpellent le gouvernement à se saisir de la question de la laïcité de l’État québécois. Le gouvernement élu doit clarifier ce en quoi consiste le modèle actuel de laïcité afin que nous puissions tous en débattre de façon éclairée. Comme l’a mentionné à plusieurs reprises Mme Michèle Asselin, présidente de la FFQ, au cours des entrevues auxquelles elle prenait part la semaine dernière, « un débat public est nécessaire pour préciser et définir le modèle de laïcité que nous voulons pour le Québec ». Dans le cadre de leur assemblée générale spéciale, qui s’est déroulée le 9 mai dernier, les membres de la FFQ ont affirmé l’importance d’élaborer soit une charte, une loi, ou encore un énoncé sur la laïcité afin de définir la nécessaire neutralité de l’État et de ses institutions. Un débat sur comment serait appliquée la règle de neutralité resterait à faire. L’année dernière, alors qu’ils concluaient leurs travaux, les commissaires Bouchard et Taylor soulignaient qu’aucun gouvernement élu n’avait encore adopté de texte dans lequel sont définies les grandes orientations du modèle québécois de laïcité. Il incombe donc au gouvernement du Québec de contribuer à éclairer et à faire avancer le débat public, en se saisissant de la question. Source : Fédération des femmes du Québec Mis en ligne sur Sisyphe, le 24 mai 2009 |