Tout près,
j’habite encore plus près
trop près pour que tu me voies
si tu évites les orages
si tu évites les fossés
noyés d’orties
après la pluie
les branches basses alourdies
jusqu’au sol où les chevilles
trop hardies
s’entortillent
les mares pleines
de crapauds qu’on s’attarde à écouter
j’habite
ici
tout près d’ici
écarte-toi, tu me verras
assise dans ce même endroit
baigné de lune et de soleil
trop proche pour que tu me voies
Mis en ligne sur Sisyphe, le 14 avril 2010