| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






mardi 13 juillet 2010

G20 à Toronto - Le Comité jeunes féministes de la CLES dénonce les violences sexistes et la violation des libertés civiles

par Comité jeunes féministes de la CLES






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


Canada - Le retour des Autochtones : une lutte à nulle autre pareille
La cheffe Theresa Spence s’exprime sur sa grève de la faim et la situation actuelle des Autochtones
Repenser le multiculturalisme
G20 et brutalité policière au pays de Stephen Harper
Gouvernement Harper – Sabrer avec un zèle religieux dans les programmes pour les femmes
Sommet UE-Canada : les sables bitumineux en accusation
Le viol psychologique d’Omar Khadr
Manifestation pour le retrait de l’ambassadeur du Mexique au Canada
Équité salariale - Entre un idéologue obtus et un opportuniste, les droits des femmes sont menacés à Ottawa
Stephen Harper est-il allergique à Céline Galipeau en particulier ou aux intervieweuses en général ?
La fin de l’équité salariale pour les femmes dans la Fonction publique fédérale
Les femmes et la crise économique
Le budget fédéral laisse tomber les femmes, les travailleurs et les travailleuses
Lettre à la Gouverneure générale Michaëlle Jean en faveur de la coalition des partis d’opposition à Ottawa
Harper Rule : une gouvernance sexiste et inéquitable
Les femmes vous observent, disent des groupes de femmes au premier ministre Harper
Le Comité de la CEDEF de l’ONU scrute la performance du Canada
"À voix égales" invite le Premier ministre à nommer des femmes au Cabinet
Appel des artistes pour la Paix : "Dans dix ans, quelle direction voulez-vous voir le Canada et le Québec emprunter ?"
Votre vote comptera-t-il le 14 octobre ?
Avortement et élection : souvenons-nous
Élection Canada - Sur la question de l’égalité des femmes, Stephen Harper ne répond pas
Maintes raisons de ne pas voter pour Stephen Harper
"Les conservateurs nous ont rappelé que nous sommes ‘juste’ des femmes"
Élections fédérales - Battons-nous contre la droite !
Dieu au pouvoir ! God Bless Canada !
La Fédération des femmes du Québec appelle les Québécoises et les Québécois à battre les Conservateurs
Margaret Atwood s’explique - Harper : déconnecté, dépassé
Ingérence de l’Église catholique dans la campagne électorale au Canada
L’Association des Femmes Autochtones du Québec répond aux excuses du gouvernement Harper
Les compressions du gouvernement Harper forcent le départ d’une leader féministe
Le gouvernement Harper cherche à réduire les femmes au silence
La ministre Oda quitte le ministère de la Condition féminine. Enfin !
La déclaration du Canada à la Commission de la condition de la femme des Nations Unies est tendancieuse et décevante
Politique Canada : dossier principal
Les promesses brisées de Stephen Harper
Stephen Harper tient ses promesses
Des coupures antidémocratiques à Condition féminine Canada
Le gouvernement Harper veut museler les groupes de femmes
La ministre de la Condition féminine, Bev Oda, passe un mauvais quart d’heure devant un comité parlementaire
La ministre à la Condition féminine du Canada interdit aux groupes de femmes de défendre ... les droits des femmes
Il faut rétablir immédiatement le Programme de contestation judiciaire
Le discours de la Traîne
Pour l’égalité entre les femmes et les hommes, il faut changer le mode de scrutin !
Victoire réjouissante : Vivian Barbot a battu le ministre Pierre Pettigrew
Voter ? Mais pour qui ?
Des leaders afro-québécoises inquiètes s’adressent aux chefs des partis politiques en campagne électorale
L’R des Centres de femmes écrit aux quatre chefs de parti à Ottawa
"Des tribunaux islamiques au Canada ?"
10 ans de budgets fédéraux : les femmes doublement pénalisées
Le budget fédéral ne tient pas compte des femmes
Une décennie de reculs : le Canada de l’après-Beijing
Une autre élection injuste pour la population québécoise et canadienne
Harper, une menace sérieuse au droit des femmes à l’avortement







Le Comité jeunes féministes de la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) joint sa voix aux individuEs et groupes qui ont dénoncé la répression policière, qui s’est traduite par des violations massives et arbitraires des libertés civiles, les 26 et 27 juin derniers à Toronto. Alors que les dirigeants des pays les plus puissants de ce monde se réunissaient dans le cadre de la tenue du G20, la Ville Reine a été le théâtre du plus grand nombre d’arrestations dans l’histoire du Canada.

Un nombre important de personnes ont été appréhendées sans motif raisonnable par les policiers durant ladite fin de semaine, leurs sacs fouillés, leurs infos personnelles notées et possiblement diffusée à travers les corps policiers du groupe intégré de sécurité. Plus de 1000 personnes ont été arrêtées, dont la majorité a été libérée sans accusation (parfois après plusieurs heures, voire des jours de détention). Toutefois, quelques centaines de personnes font face à des chefs d’accusation dont certains sont très graves, comme les accusations de complot dans le but de commettre un acte criminel – sans toutefois spécifié lequel !

Les témoignages des personnes appréhendées et des témoins sont unanimes et on ne peut plus choquants. Les exemples de violation des droits humains les plus fondamentaux sont nombreux : intimidation, harcèlement, arrestations arbitraires, raids dans des résidences privées et lieux d’hébergement, kidnappings, conditions de détentions inhumaines (privation d’eau, de nourriture, de sommeil, de vêtements chauds, de liberté de mouvements élémentaires), vols de bien, fouilles à nu, humiliation, sévices physiques et psychologiques. Nous dénonçons ces actes ignobles perpétrés en toute impunité par les forces de l’ordre et financés à même les poches des contribuables (près d’un milliard de dollars).

Plus spécifiquement, nous tenons à dénoncer haut et fort les violences ‘genrées’ dont les femmes ont été victimes. Bon nombre des femmes arrêtées ont rapporté avoir été la cible de propos et comportements sexistes allant du harcèlement sexuel aux menaces de viols collectifs en passant par des fouilles à nu, sous les regards obscènes des agents masculins, et la contrainte de faire ses besoins personnels dans une toilette sans porte à la vue de tous et toutes, y compris des gardiens. De plus, nous savons qu’au moins une femme a été victime d’une agression sexuelle par un agent dans un des centres de détention.

Encore une fois, les femmes sont parmi les premières victimes de la violence et font les frais d’un système patriarcal et capitaliste corrompu. Avec ses politiques qui visent à museler la parole des femmes et bafouer leurs droits (notamment en ce qui concerne le droit à l’avortement), le gouvernement fédéral de Stephen Harper nous a prouvé encore un fois qu’il est près à aller loin, très loin, pour faire reculer les droits humains, et ceux des personnes les plus vulnérables en particulier.

Par ailleurs, les témoignages révèlent que la moyenne d’âge des personnes arrêtées était de 20 ans. De plus, les forces policières ont visé plus particulièrement, non seulement les femmes, mais également les personnes homosexuelles, les francophones, les personnes non blanches, les personnes plus ‘marginalisées’ et les personnes handicapées. Nous déplorons ces violences gratuites et inadmissibles de l’État contre les personnes davantage discriminées dans la société.

Parce que ces événements sont révoltants, parce qu’ils sont contraires à la Chartre des droits et libertés, parce qu’ils sont antidémocratiques, parce qu’ils briment la liberté d’expression et parce que les responsables ne peuvent demeurer impunis, le Comité jeunes féministes de la CLES appuie la demande de la section canadienne d’Amnistie internationale et de la Ligue des droits et libertés pour une enquête publique indépendante sur les mesures de sécurité entourant le G20.

Plus encore, nous réclamons que les divers gouvernements municipal, provincial et fédéral entendent la voix des personnes arrêtées lors du G20, retirent les accusations fallacieuses qui pèsent encore contre plusieurs des personnes innocentes, reconnaissent et condamnent les violations de droits, afin que les victimes puissent obtenir réparation, et que plus jamais les citoyennes et citoyens ne soient privéEs de leur droit à participer à la démocratie.

Nous sommes en colère et nous poursuivrons le combat jusqu’à ce que justice s’ensuive.

En solidarité avec les personnes dont les droits ont été violés lors du G20,

Les femmes du Comité jeunes féministes de la CLES

Montréal, le 12 juillet 2010

* La CLES.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 12 juillet 2010



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Comité jeunes féministes de la CLES



    Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

© SISYPHE 2002-2010
http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin