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mars 2003

Fer et feu

par NiKL Jetté






Écrits d'Élaine Audet



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La poésie est un acte de liberté,
un cri,
un appel
qui déchire les fanatismes du marché.

FER ET FEU

Ya Basta !

41 pays battent au pas.
Du tambour à la kalachnikov, 300,000 enfants-soldats,
délestage des enfances au massacre de Juda.

Sous l’oubli de vos mines se mutilent les enfants,
10 millions, oh ma mère, au sol d’Afghanistan !

Volontaire de la mort, le rêve de Gaza a immolé ses petits.
Kamikazes du macadam, soldats d’une cause sans pays,
torpilles vivantes lancées devant les drames,
Tigres Tamouls s’offrant en oriflamme.

La main de Dieu tourne la roue.
Faites vos jeux…
rien ne va plus !

***

Le « Hard Power » est en suprématie
imposant à ses assujettis
politiques et stratégies.
NOUVEL ORDRE MONDIAL !
Spacepower / Oncle Sam est au signal.
L’espace est sur le front
au contrôle des transmissions.
La guerre est aux colonnes d’information.

CIA
L’Intelligence enjôle
à l’axe du contrôle.
Le cerveau pilote. Le bras de fer s’étend.
Le sexe crache son venin de sang
et pisse l’enfer au jardin d’Amazonie,
ses coups d’État dans plus de 36 pays.

CIA
55 ans d’ingérences politiques,
de désinformation systématique,
d’assassinats de dirigeants démocratiques,
de soutien sanguinaire aux Pinochet, Duvalier
et autres semblables négriers.
Stigmates sanglants à l’enjeu des banquiers.

Guantanamo aux miradors de l’Atlantique
blanchit les crimes d’Amérique.
Genève est en stérilité
aux cris emprisonnés.

Le géant est en haleine.
Le cyclope pompe sa haine.
La réplique se gangrène
à l’explosion de la citerne.

Le silence est une arme qui tue !
Rien ne va plus…

***

L’ONU porte son nom au quart de tour,
défend ses tours,
avance au pas de ses armées,
nuance à peine ses traités.
61 résolutions chaque année
combien furent violées ?

L’OTAN est son organe,
sournoise et infâme courtisane.
L’Alliance Atlantique fournit les munitions
sur la toile de ses exactions.
La ZLÉA l’alimente,
l’ALÉNA la cimente.

Le Canada,
le Canada
est son vassal béat…

Et se plient les pantins
aux doigts Républicains.
Faites vos jeux…
faites vos jeux…

***

De Malaisie jusqu’au Yémen, de Djedda à Djakarta,
d’Islamabad à Casablanca,
de l’Iran, l’Egypte ou Saigon
la colère gronde contre les faucons.

L’Islam ennemi déclaré…
Ben Ladden aurait-il été inventé
par le Sionisme mondial
et la voracité de l’Empire du chacal ?

L’Afrique s’est armée à l’OTAN.
Laissons les pénuries créer les déchirements.
Laissons les loups se dévorer,
les vautours attendent à l’orée.
550 millions de mousquetons aux Ivoiriens,
les charognards sont bons samaritains.

La lutte à la terreur survient à temps
pour semer la panique et justifier le sang.
L’Irak est un prétexte, tout comme l’Afghanistan.
La cible est le sang noir du pétrole qui s’étend.
L’Iran sait que son tour attend
sur la piste des ossements.

Ben Ladden était l’ami
quand il portait l’étoile à son fusil.
Saddam l’était aussi
quand il gazait les Kurdes de son propre pays
et les enfants de l’Iran ennemi.

Les armes sales prolifères
comme les portes de l’enfer,
dans la région pétrolifère.

Et tourne la roue…
et s’enlisent les fous !

***

Israël pourtant se fortifie.
On a besoin de son appui.
C’est un produit de l’Amérique,
sa position est stratégique.
Peu importe à vrai dire, les 37 résolutions Onusiennes
violées aux promesses Palestiniennes.
Peu importe l’atrocité des images
lorsque Jenine s’étendait sous le carnage.

Aux mains de l’Apartheid, l’enfer est pathologique.
Le fanatisme vitriole l’humanité apocalyptique.

Corées et Cachemire attendent l’explosion
qui imprime les ombres sur les profanations.
Hiroshima est sur son flan,
le nucléaire et la menace se répand.
Si vingt pays sur la planète
le portent à la baïonnette,
pourquoi le sang noir des terres
porte-t-il tant de cimetières ?

Le délire des 8 têtes
cherche la bête !
Et tourne le manège…
se referment les pièges !

***

UN SIÈCLE DE FER ET DE FEU.
"Bavures" et dérapages de l’œuvre de Dieu.
Les damnés de la guerre
ont soulevé les pierres.

25 millions de morts aux 150 conflits.
200 millions chassés de leurs foyers, de leurs pays.
L’Holocauste planétaire justifie l’infamie !
l’Homo Sapiens Demens lance son mortel défi
à la divine surprise des records de barbarie.

Villes-fantômes de Croatie et du Golan
où ceux qui rôdent cherchent les vivants.
Cette désolation... ce désert... ce rien,
qu’un vide immense où tournoient les chiens.
La vie saisie par le mort.
Désastre doux, agonie lente qui se détord.

Oh comme la mémoire s’éteint
à l’encre des parchemins !
Et la burka survit aux longues années de guerre,
aux promesses mensongères.

L’hérésie des temples financiers
braque le Ciel de son côté.
Les étoiles vont tomber…
rien ne va plus !

***

L’Afrique au siège de l’enfer.
L’argent des tanks et des canons empuantit la guerre.
Du fond de leurs nuits de cercueils
Angolais, Burundais, Sri-Lankais, Soudanais se recueillent
et repêchent le deuil.

De votre lâcheté l’histoire se souviendra
quand les machettes se sont levées devant le Rwanda.
S’enclenchèrent les barbaries quand vos troupes ont fui
les 3 millions de sacrifiés au silence enseveli.
L’assassinat s’est massé à sa démence,
la « purification ethnique » à son accoutumance.
Les vivants se sont noués aux morts,
les charniers d’innocents les dévorent.
Les longues files marchent au regard vide de Bujumbura,
du Congo à Sierra Léonne, du Burundi au Nigéria.

Et gémissent aux famines les axes du mitan.
Afrique, oh ma mère, se meurent tes enfants !
11 millions d’Éthiopiens s’éteindront
comme fragiles flammes,
lorsque s’envole l’âme.

Et cette façon de porter l’enfant comme petit cadavre,
en désespoir mutique, exténué et sans havre.
38 millions de tristesses de monde finissant.
Comme il faut de courage pour mourir vivant !

God is an American !

Le globe pivote à sa déraison.
Tombe la boule, roule le plomb…
Les jeux sont faits !

***

La famine est un État cible
au fanion des combustibles.
L’indigence se noie au fond de vos barils.
La révolte se suicide au phallus des fusils.
1 million 700,000 Irakiens
assassinés à l’embargo de vos grappins.
La planète se consume au pétrole de son sang.
Le « Prestige » se répand au fond des océans.
« Pavillons de Complaisance » se battent au grand vent.

L’Irak n’est pas en cause aujourd’hui.
L’enjeu réel est la suprématie
sur la mer Caspienne et ses 250 milliards de barils,
sur les États du Golfe-Maudit :
Koweït, Iran, Kurdistan et Arabie.
60 milliards investis, l’Azerbaijan fléchit.
L’avidité des conquérants
se cocaïne au carburant.

La planète est à son Golgotha.
L’horizon se referme à l’Oméga.
L’héritier de guerriers mécréants
aux deux bouts de la chaîne a pendu ses enfants.

Les têtes roulent sous la guillotine
comme grimaces orphelines.

Rien ne va plus…
je suis dans tous mes États !

L’espoir se vend au prorata
des revenus de Dieu ou bien d’Allah !

Ya Basta !

Mis en ligne sur Sisyphe le 1 avril 2003



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NiKL Jetté

NiKL Jetté est travailleuse communautaire et a publié deux recueils de poésie aux Éditions du Chien Engagé : La Rivière des maux dits, 2002 et Sous le Parapluie des Jours Gris, 2003.



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