LE NMQ APPELLE LES CITOYENS À CHOISIR LE PROJET DE PAYS AVANT LA PARTISANERIE

Lettre publique, Textes Août 23, 2012

Nous, indépendantistes, sommes entrés dans cette campagne désunis.
Et nous approchons du moment fatidique en rangs dispersés.

Le Parti Québécois, Québec solidaire et Option nationale espèrent tous trois l’emporter le 4 septembre. Bien sûr, ces formations ont des personnalités politiques distinctes. Bien sûr, elles ont des programmes, des orientations stratégiques et des modes de fonctionnement qui diffèrent les uns des autres. Lutte électorale oblige, elles nous parlent de ce qui les distingue et non de ce qui les unit.

Bien sûr, ces trois partis politiques veulent nous conduire à l’indépendance. Ils veulent tous porter le magnifique projet d’un peuple animé par une ambition nationale légitime, qui est celle d’avoir un pays bien à soi. Mais leurs différences n’est pas notre différence. Leurs différences ne doivent pas l’emporter sur notre idée de pays. Ces différences et cette division ne doivent pas devenir des obstacles supplémentaires sur le chemin de notre indépendance.

Nous, indépendantistes de toutes allégeances, sommes maintenant devant un moment de vérité. Nous avons une responsabilité face à l’Histoire. Celle de faire progresser le Québec vers sa liberté. Le 4 septembre prochain, nous devons agir de manière responsable.

On aura beau faire tous les sparages que l’on veut, le 4 septembre, il n’y aura ni deuxième tour, ni proportionnelles, comme il n’y a pas eu de primaires entre partis indépendantistes. Il n’y aura pas de front uni non plus. On peut déplorer cela. On peut pleurer sur le fait que lorsque des indépendantistes étaient au pouvoir, ils n’ont pas tenté de remédier à ce problème. On peut être tenté de porter des blâmes, on peut déplorer la rigidité partisane avec laquelle ces formations se sont engagées dans les discussions à la suite de l’Appel au Front Uni (dont le NMQ a été l’un des initiateurs), pourtant signée par 12 000 personnes. On pourrait souhaiter qu’un seul parti indépendantiste n’existe. Ou croire que la seule coalition possible est dans le parti pour lequel on milite. Ou encore parler de voter « selon son coeur » par opposition au vote stratégique. Tout cela est vain.

Tel est l’état de division des forces indépendantistes et telles sont les règles du jeu électoral qui est le nôtre. Dans l’ordre constitutionnel canadien, la terre est plate. Notre mode de scrutin – un reliquat du parlementarisme britannique – pénalise tous ceux qui se divisent. Voilà la seule préoccupation qui doit nous occuper maintenant.

Notre division constitue aujourd’hui pour nous une faiblesse, un obstacle supplémentaire sur le chemin de l’indépendance. Celle-ci risque d’entraîner la réélection d’un gouvernement fédéraliste corrompu ou à porter au pouvoir une bande d’intendants et de concierges de province, pour qui le politique se réduit à “faire le ménage” et où le citoyen n’est qu’un consommateur de services.

Nous ne sommes pas appelés à voter sur de simples programmes politiques, des plateformes ou encore des discours. Dans le contexte politique que nous vivons depuis un an, nous sommes appelés à choisir une philosophie politique qui guidera tous nos pas. En somme, nous avons le choix entre le canadianisme des Libéraux, la souveraineté… et l’intendance de Legault. Le choix entre l’abdication, la prise en main de notre destin et la fuite en avant dans la seule conciergerie de l’État.

Il n’y a pas de projet social possible sans État véritable pour le réaliser. Prétendre le contraire, c’est susciter des espoirs qu’une province ne peut assouvir, c’est provoquer des insatisfactions perpétuelles, nous entraîner dans l’illusion, bloquer en somme nos perspectives. En 1995, les indépendantistes détenaient le pouvoir. Ils cognaient aux portes de la liberté. C’est de cette façon qu’on fait entrer dans le réel des idéaux, en travaillant à transformer nos idées en véritables politiques publiques.

Le moment n’est plus aux blâmes ni aux querelles. La population québécoise a soif de grands projets. Et nous avons un immense rêve à partager et une immense responsabilité qui vient avec. Le peuple veut un grand changement. Et le plus grand de tous les changements, c’est nous, citoyens, qui pouvons nous l’offrir. Voilà ce qui doit aujourd’hui guider notre action politique.

Notre préoccupation immédiate doit être de trouver le meilleur moyen pour nous de se rapprocher du projet de pays pour notre peuple. Rien d’autre. Or, pour la réalisation de ce projet,  cela prend des indépendantistes à l’Assemblée nationale. L’indépendance du Québec est un projet politique et c’est le pouvoir politique qui peut nous aider à le réaliser. Par-delà les frontières partisanes, par-delà les considérations circonstancielles de contenu, par-delà les erreurs de campagne et par-delà ce qu’entre adversaires on peut arriver à considérer comme imprécisions, impétuosités ou égarements, il y a un pouvoir à prendre et une indépendance à faire. Au risque de se répéter, notre devoir est de tout faire pour réussir le 4 septembre prochain.

L’indépendance du Québec ne se fera jamais sans un vaste mouvement social. Le travail de mobilisation sociale qui est au coeur de notre action au NMQ est complémentaire aux partis politiques indépendantistes. Bien sûr, il ne peut et ne doit se substituer à eux. Mais lors des scrutins, il est de notre responsabilité comme mouvement réunissant des indépendantistes de toutes allégeances de soutenir l’ensemble des formations politiques indépendantistes. Car si l’indépendance est impossible sans un mouvement social, elle l’est tout autant sans force capable de s’élever au pouvoir politique. Le 4 septembre, tout en respectant notre diversité d’indépendantistes, en l’état de nos forces actuelles, donnons-nous le pouvoir, donnons-nous le mandat le plus fort qui soit pour réaliser notre rêve de pays.

Pour toutes ces considérations, le Nouveau Mouvement pour le Québec appelle les citoyens à choisir l’indépendance en votant pour le Parti Québécois, sauf dans les circonscriptions de Gouin et de Nicolet-Bécancour où il appelle respectivement à voter pour Québec solidaire et Option nationale. Cet appel vaut pour tous les comtés où l’écart entre le candidat indépendantiste et les autres candidats est de moins de 5% — en faveur ou au détriment du candidat indépendantistes. En somme, nous appelons tous les indépendantistes à appuyer les candidats indépendantistes qui sont les plus susceptibles de l’emporter dans leur comté. Le NMQ appelle ainsi les indépendantistes à un vote stratégique, mais non partisan, qui respecte notre diversité d’indépendantistes en l’état de nos forces actuelles. Un vote qui produirait en quelque sorte dans l’urne le Front Uni tant souhaité.

Nous savons qu’une telle consigne bousculera les esprits partisans et pourra froisser certains  militants qui ont trimé dur depuis plusieurs semaines pour voir leur candidat se faire élire. Nous sommes également conscients que pour les partis politiques, cette consigne pourrait se traduire par un manque à gagner financier, en raison de la perte de financement public dans certains comtés. Mais nous sommes convaincus que le projet de pays est ce qui doit l’emportrer et guider notre action. Et nous sommes persuadés que compte tenu de l’état de division des forces souverainistes et du mode de scrutin, cet appel au vote stratégique non partisan est une manière efficace de conduire à l’élection du plus grand nombre de députés indépendantistes à l’Assemblée nationale le 4 septembre prochain.

Nous savons aussi qu’à une semaine du vote, il y aura toujours des esprits trop partisans pour se rallier à l’idée d’un vote stratégique indépendantiste non-partisan. Mais les sympathisants du NMQ comprendront que c’est peut-être là la meilleure façon de nous sortir de cette désunion qui, dans le présent système électoral, ne nous fait pas avancer en tant qu’indépendantistes. Les sympathisants du NMQ reconnaîtront aussi là une position responsable de notre part. En effet, ne pas appeler au vote aurait été irresponsable. Appeler à voter en bloc pour l’un ou l’autre des partis, tout en faisant comme s’il n’y avait pas de division du vote, aurait été tout aussi irresponsable compte tenu de notre mode de scrutin.

Aux fins de cet appel, nous avons suivi les projections réalisées par Guillaume Vaillancourt du site electionsqc.com. Ses projections, qu’il réalise depuis plusieurs années, se fondent sur la transposition des résultats de 2008; une pondération des quatre derniers sondages utilisés pour chaque ronde de projection, pour éviter de trop grandes variations; une application de cette pondération aux 125 circonscriptions; l’ajout de facteurs locaux; le retour au nombre de votes exprimés par circonscriptions lors de la dernière élection et, enfin, d’autres ajustements techniques. Les détails de la méthodologie sont disponibles à cette adresse: http://electionsqc.com/Methodologie-5 Ce ne sont là que des projections fondées sur des sondages; les vrais résultats, nous ne les connaitrons bien sûr que le 4 septembre. Mais nous pensons que ces projections nous permettent de dresser un portrait général assez clair pour guider notre choix de vote.

Comment se décline donc cette consigne de vote? Nous avons identifié 22 comtés où un tel appel de vote pourrait avoir un effet sur l’issue de cette élection. Dans tous ces comtés, le NMQ appelle donc les indépendantistes à porter leur vote sur le candidat qui, en vertu des sondages et projections, est le plus à même de se faire élire le 4 septembre prochain.

11 comtés actuellement donnés perdants aux indépendantistes par moins de 5% des intentions de vote devraient retenir l’attention de tous les indépendantistes. Parmi ceux-ci, notons les comtés des trois ténors de la CAQ que sont François Legault (L’Assomption), Gaétan Barrette (Terrebonne) et Jacques Duchesneau (Saint-Jérôme), qu’il importe de défaire à tout prix. Dans ces comtés, le NMQ appelle les indépendantistes à appuyer les candidats indépendantistes qui sont le plus susceptibles de l’emporter.

LAPORTE
Selon les projections établies, le candidat péquiste Simon Bélanger tire de l’arrière par 0,36% dans ce comté, alors que Québec solidaire et Option nationale enregistreraient un peu plus de 8% du vote. Un vote stratégique pour ce candidat permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

ANJOU-LOUIS-RIEL
Selon les projections, la candidate Martine Roux tire de l’arrière par 0,73% des intentions de vote alors que celles de Québec solidaire et Option nationale sont actuellement à un peu plus de 8%. Un vote stratégique pour cette candidate permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

ARGENTEUIL
Dans le comté d’Argenteuil, selon les projections établies, le candidat du Parti Québécois Roland Richer tire de l’arrière par 0,93% sur le candidat libéral. Les intentions de vote combinés de Québec solidaire et Option nationale s’élèvent à un peu plus de 5%. Un vote stratégique pour ce candidat permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

DRUMMOND-BOIS-FRANCS
Selon les projections établies, la candidate péquiste Annie Jean tire de l’arrière par 2.01% dans ce comté; Québec solidaire et Option nationale sont actuellement à un peu plus que 8%. Un vote stratégique en faveur de cette candidate permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

JEAN-LESAGE
Dans le comté de Jean-Lesage, le candidat du Parti québécois, Pierre Châteauvert, accuse un retard de 2,05% sur le candidat local de la Coalition Avenir Québec. Ensemble, Québec solidaire et Option nationale recueillent presque 12% des intentions de vote. Un vote stratégique pour ce candidat aurait une influence assurée pour l’élection d’un candidat indépendantiste.

HULL
Le candidat péquiste Gilles Aubé tire de l’arrière par seulement 3,24% dans ce comté. Les intentions de vote combinées de Québec solidaire et d’Option nationale sont actuellement à un peu plus que 15%. Un vote stratégique pour ce candidat aurait une influence assurée pour l’élection d’un candidat indépendantiste.

JEAN-TALON
Dans le comté de Jean-Talon, le candidat du Parti québécois, Neko Likongo, accuse un retard de 3,8% sur le candidat local du Parti libéral du Québec. Ensemble, Québec solidaire et Option nationale recueillent presque 9 % des intentions de vote. Un vote stratégique pour ce candidat aurait une influence assurée pour l’élection d’un candidat indépendantiste.

L’ASSOMPTION
Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, mène par seulement 3,9% des intentions sur la candidate péquiste Lizabel Nitoi dans le comté de L’Assomption. Les projections placent QS et ON à un peu plus que 6%. Un vote stratégique en faveur de cette candidate pourrait réduire les chances de François Legault au même niveau que celui-ci souhaite réduire nos ambitions nationales.

PAPINEAU
Dans le comté de Papineau, le candidat péquiste Jean-François Primeau accuse un mince retard de 4,02% sur les intentions de vote sur le candidat libéral. Ensemble, Québec solidaire et Option nationale recueillent un peu plus de 7% des intentions de vote. Un vote stratégique en faveur de ce candidat donnerait aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale afin de nous ouvrir les portes de l’indépendance.

JOHNSON
Selon les projections établies, le candidat péquiste Yves-François Blanchet accuse un retard de 4,22% sur le meneur. Les intentions de vote de Québec solidaire et Option nationale sont, à un peu plus de 7%, très élevées dans ce comté. Le NMQ appuie la candidature d’Yves-François Blanchet dans ce comté.

SAINT-JÉRÔME
La bataille de Saint-Jérôme est également d’un grand intérêt pour les indépendantistes. La CAQ y présente son candidat vedette, Jacques Duchesneau. Les projections lui donnent une avance de 6,07% sur le candidat péquiste Gilles Robert, alors que les intentions combinées de votes pour QS et ON sont à un peu plus de 6%. Un vote stratégique en faveur du candidat péquiste pourrait donc défaire un candidat dont le parti ambitionne de reléguer aux dossiers non-urgents la question nationale.

Le NMQ a également identifié 11 comtés actuellement donnés gagnants aux indépendantistes par moins de 4% des intentions de vote projetées. Le NMQ se réjouit de cette avance donnée à un parti indépendantiste et du fait que le Parti Québécois ait choisi de mettre de l’avant dans son programme l’idée des référendums d’initiative populaire et l’idée d’une assemblée constituante. C’est pourquoi le Nouveau Mouvement pour le Québec appuie les candidats de ce parti dans ces 11 comtés où une victoire des forces indépendantistes est envisageable. Par cet appui, le NMQ espère que le vote indépendantiste stratégique et non partisan permettra de conforter les avances actuelles et assurera l’ouverture du Parti Québécois à d’éventuelles discussions en vue d’un rapprochement des forces indépendantistes.

TERREBONNE
La circonscription de Terrebonne est d’un grand intérêt pour les indépendantistes, puisque c’est là que le candidat vedette de la CAQ, Gaétan Barette tente de se faire élire. Or, le candidat péquiste Mathieu Traversy mène par seulement 0,63% des intentions de vote dans ce comté, alors que QS et ON receuillent au total un peu plus de 6% des intentions de vote. Un vote stratégique en faveur du candidat péquiste ferait assurément mordre la poussière au candidat vedette de la CAQ, Gaétan Barrette.

BONAVENTURE
Selon les projections établies, le candidat péquiste Sylvain Roy est en avance par 0,74% dans ce comté que les Libéraux ont remporté en décembre dernier, lors d’une élection partielle. Au cours de cette élection partielle, le candidat de Québec solidaire avait publiquement appuyé le Parti Québécois. Le NMQ encourage à nouveau une telle pratique. En effet, les intentions de vote de Québec solidaire et Option nationale culminent actuellement à un peu plus de 13%. Un vote stratégique en faveur du candidat péquiste permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

FABRE
Dans ce comté, le candidat péquiste François Gycelain Rocque est donné mène avec une avance de 1,12% dans les intentions de vote contre la présidente et candidate de la CAQ, Dominique Anglade. QS et ON obtiennent quant à eux à presque 7% des intentions de vote. Un vote stratégique pour le candidat péquiste renverrait une affairiste de plus à ses affaires.

MILLE-ÎLES
Selon les projections établies, le candidat péquiste Robert Carrier mène dans les intentions de vote par 1,6% dans ce comté, alors que QS et ON receuillent ensemble un peu plus de 6% des intentions de vote. Un vote stratégique en faveur de ce candidat permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

BERTHIER
Dans le comté de Berthier, selon les projections établies, le candidat du Parti québécois, André Villeneuve est en avance par seulement 1,71% des intentions de vote. Les projections combinées de QS et ON leur accordent un peu plus de 7% de ces mêmes intentions. Un vote stratégique en faveur de ce candidat permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

VIMONT
Selon les projections, la candidate péquiste Linda Tousignant mène par 1,8% des intentions de  vote dans ce comté. Les intentions de vote de Québec solidaire et Option nationale sont actuellement à un peu plus de 8%. Un vote stratégique pour cette candidate permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

ORFORD
Dans Orford, selon les projections établies, le candidat du Parti Québécois, Michel Breton, est en avance par seulement 1,85% des intentions de vote. Les projections combinées de QS et ON leur accordent un peu plus de 8% de ces mêmes intentions. Un vote stratégique en faveur de ce candidat permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

VERDUN
Selon les projections, la candidate péquiste Thierry St-Cyr mène par 2,12% des intentions de  vote dans ce comté. Les intentions de vote de Québec solidaire et Option nationale sont actuellement à plus de 10%. Un vote stratégique en faveur de ce candidat permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

GROULX
Selon les projections, le président du Parti Québécois, Raymond Archambault, mène par 2.2% des intentions de vote dans ce comté sur le candidat caquiste. Les intentions de vote de Québec solidaire et Option nationale sont actuellement à un peu plus de 6%. Un vote stratégique pour ce candidat permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

BLAINVILLE
Dans Blainville, selon les projections établies, le candidat du Parti Québécois, Bernard Généreux, est en avance par seulement 2,96% des intentions de vote. Les projections combinées de QS et ON leur accordent un peu plus de 6%% de ces mêmes intentions. Un vote stratégique en faveur de ce candidat permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

MASKINONGÉ
Dans Maskinongé, selon les projections établies, le candidat du Parti québécois, Patrick Lahaie, est en avance par seulement 3,58% des intentions de vote. Les projections combinées de QS et ON leur accordent un peu plus de 6% de ces mêmes intentions. Un vote stratégique pour ce candidat permettrait de donner aux indépendantistes une voix de plus à l’Assemblée nationale.

Deux circonscriptions méritent une attention toute particulière, notamment parce qu’elles sont l’objet d’une entente entre deux formations politiques indépendantistes.

GOUIN
Bien sûr, évoquer le comté de Gouin dans une communication publique destinée aux indépendantistes, c’est l’équivalant d’entrer dans une usine d’explosifs avec une allumette.

Néanmoins, les dernières projections placent la co porte-parole de Québec solidaire en avance dans la circonscription de Gouin (40.4%), devant le candidat péquiste Nicolas Girard (32.44%). Nous souhaitons saluer l’excellent travail du député sortant de Gouin à l’Assemblée nationale et nous nous désolons qu’il puisse perdre son siège de député. Il a débusqué des scandales, servi l’intérêt public avec honneur et dignité, et représenté fièrement les citoyens de sa circonscription. Toutefois, il faut reconnaître l’excellente performance de Françoise David lors du débat des chefs du 19 août dernier. En dépit des déclarations d’Amir Khadir sur l’organisation d’une assemblée constituante à laquelle « il invite les fédéralistes de gauche » pour « la justice sociale » et l’impression que cela pourrait renvoyer que Québec solidaire souhaite davantage constitutionnaliser le programme de QS avant le statut des Québécois, le NMQ estime qu’en raison de sa position ferme sur l’idée d’indépendance lors de ce débat, Françoise David mérite une place à l’Assemblée nationale. Le fait qu’elle soit cheffe de parti aura également, nous l’espérons, une incidence positive sur l’urgent besoin de travailler au rapprochement des forces vives de l’indépendance au lendemain de l’élection. De plus, sa candidature incarne les forces progressistes dont l’ensemble de notre mouvement a tant besoin. En quelque sorte, cet appui à Françoise David est également un appel de plus à l’unité.

NICOLET-BÉCANCOUR
Les projections dans le comté de Nicolet-Bécancour donnent le chef d’Option nationale gagnant (30.5%) devant le candidat caquiste (27.8%). Le candidat du Parti Québécois Gilles Mayrand recueille 26.62 % des intentions de vote. Jean-Martin Aussant a mené jusqu’ici une très bonne campagne centrée sur l’idée d’indépendance. Les militants de son jeune parti ont démontré une grande pugnacité, se sont montrés efficaces et dédiés et méritent que leur chef soit réélu député. Ils représentent la jeunesse dont notre mouvement a tant besoin pour faire progresser l’idée de pays. Jean-Martin Aussant a démontré, par sa capacité de mobilisation – il a réussi en un temps record à mettre sur pied un parti présentant 121 candidats – qu’il mérite également sa place à l’Assemblée nationale pour faire avancer l’idée de pays. Le fait qu’il soit chef de parti, nous l’espérons, sera également un atout lorsque viendra le temps de travailler à l’unité des forces indépendantistes. Cet appui à Jean-Martin Aussant constitue également un appel à l’unité des forces indépendantistes.

Pour le comté de Mercier, le Nouveau Mouvement pour le Québec n’entend pas se prononcer, comme il ne le fait pas non plus pour les comtés de Beauharnois, Charlevoix-Côte-de-Beaupré et de nombreux autres comtés où les écarts sont trop importants en faveur d’un candidat indépendantiste ou fédéraliste pour qu’un appel au vote stratégique non partisan puisse espérer avoir une quelconque influence sur le résultat du 4 septembre.

Le Nouveau Mouvement pour le Québec transmettra ce message à tous ses sympathisants et sur toutes ses plateformes. Il fera également des démarches afin que cet appel au vote indépendantiste stratégique et non partisan soit entendu par les 12 000 signataires de l’Appel au Front Uni. Le Nouveau Mouvement pour le Québec communiquera également cette information avec les médias de chacune des circonscriptions ciblées par cet appel au vote indépendantiste stratégique et non partisan. Le porte-parole du NMQ, Jocelyn Desjardins, offre également son aide et sa présence aux candidats pouvant bénéficier de cet appel au vote indépendantiste stratégique et non partisan dans les circonscriptions visées.

Enfin, le NMQ souhaite assurer le directeur général des élections du Québec qu’il n’entend faire aucune dépense électorale par suite de cet appel au vote indépendantiste stratégique et non partisan.

Dans un contexte où l’on sait qu’en excluant l’élection générale de 1981, le Parti Québécois n’a jamais obtenu de majorité écrasante et que, par conséquent, les indépendantistes ont impérieusement besoin de travailler ensemble pour faire avancer l’idée de pays, l’élection prochaine sera cruciale. Or, nous devons apprendre à vivre dans notre diversité d’indépendantistes, ce que nous nous refusons encore.

Le Québec doit passer de la critique à la construction, du mécontentement à l’espoir, de la résistance à l’indépendance. La division des souverainistes est funeste. La défaite n’est jamais un nid confortable.

L’indépendance du Québec est une nécessité pour notre nation. Cela ne fait pas de doute. Dans le Canada actuel qui s’éloigne de plus en plus du Québec, qui s’est au fil du temps construit un idéal national bien à lui et dont le centre de gravité politique et économique se déplace de plus en plus vers l’Ouest, il est évident que notre avenir en tant que nation se trouve à l’extérieur de ce pays.

Aujourd’hui, nous sommes persuadés que l’indépendance est à portée de main, si on s’en donne la peine. Et nous savons, sans partisanerie aucune, que si le pouvoir politique est la clé qui peut ouvrir cette porte vers le pays, ce n’est que dans la mesure où, porté par un mouvement social mobilisé, que les Québécois pourront franchir cette porte. Aujourd’hui, peut-être, avons-nous déjà besoin de ce mouvement social pour entrouvrir la porte. Sinon demain, peut-être, l’idée de pays risque de rester une simple idée. Et le pays, un simple rêve. Évidemment que le projet de pays ne pourra aboutir que lorsque les forces indépendantistes accéderont au pouvoir à Québec. L’indépendance est un projet politique et c’est le politique qui nous aidera, nous, citoyens, à nous donner les outils pour qu’on s’y conduise.

Nous sommes entrés, certes, dans cette campagne désunis. Mais à  l’heure des choix, c’est dans notre diversité d’indépendantistes et en agissant déjà dans les urnes en prélude à la nécessaire unité des indépendantistes que nous réussirons à vaincre, ensemble, le 4 septembre prochain, les forces de la dépendance, du statu quo et du recul durable.