| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






lundi 2 septembre 2002

Mon jardin, ce trop aimé
Lettres à une amie... en cette fin d’été.

par Huguette Giroux






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


La justice sociale et environnementale et les femmes
Les femmes ouvrent la journée de mobilisation pendant le Sommet des peuples Rio+20
Rio+20 - Les femmes dans la lutte contre la marchandisation de la nature et de la vie !
Istanbul - Le genre francophone s’invite au 12e forum de l’Association for Women in Development (AWID)
L’égalité femmes-hommes au coeur de la définition du développement soutenable
Colloque régional "Genre et développement", par le CRDTM
Les savoirs et les pratiques féministes en matière de viabilité et d’équité







Le petit colibri mâle passe ses grandes journées dans ma cour à surveiller l’abreuvoir à colibris et à courir après les femelles qui s’y présentent. Ensuite, il va se percher dans un arbre tout près, toujours sur la même petite branche. Il quitte à la noirceur.

Avec les jumelles, je l’observais. Et vlan, le voilà à la poursuite d’une petite femelle et, ce faisant, il fonçait dans ma direction. 

De toute beauté ! Dans les jumelles, tout ce que je voyais, c’était une tête foncée et ce ROUGE (son cou) qui s’en venait vers moi. Incroyable, l’effet que ça donnait ! Je le revois encore.

Jacques a installé dans un arbre devant la maison un autre abreuvoir pour les petites femelles. De cette façon, il ne pourra pas surveiller à la fois en arrière et en avant, le petit ’boss’. Et elles y vont, les petites.

Me croirais-tu si je te disais qu’après avoir déporté deux marmottes... y’en avait encore une chez le voisin, ce matin. Elle se faisait dorer la couenne sur une roche ! 

Et autre chose...t’ai-je dit que... les chevreuils sont venus....manger mes hostas encore une fois ? Heureusement, j’avais aspergé avec un répulseur. Au lieu de tout manger, ils m’en ont laissé... le tiers.

Pas pire hein ! ça, c’était la semaine dernière, et hier matin, qui était là ? Une maman chevreuil avec un petit faon du printemps.

Tellement beau, au diable les hostas !

Minuit ! Wow !

Je termine ici mon petit roman-savon.

Suite au prochain épisode.

Est-ce déjà la fin ?

Plus de mâle à l’abreuvoir à colibris dans la cour arrière. La petite femelle qui en a pris possession fait le guet toute la journée. Elle s’asseoit en petite boule comme une poule qui couve. C’est chasse-gardée, l’abreuvoir, ainsi que la plate-bande juste dessous. Il y a deux autres femelles qui veulent boire elles aussi. Par contre, pendant qu’elle surveille, je vois d’autres colibris dans les monardes au fond de la cour.

Même chose pour l’abreuvoir dans le jardin avant : pas de mâle. Une femelle a établi son territoire dans les jardinières, les plate-bandes et l’abreuvoir. Elle se perche dans l’arbre où est installé l’abreuvoir et gare à celle qui se pointe chez elle. C’est la course folle. Elles sont moins agressives que le mâle, toutefois. 

J’ai cherché dans l’Atlas des Oiseaux Nicheurs du Québec (je l’appelle mon encyclopédie) et on y mentionne que le colibri a un comportement territorial et qu’il chasse ses congénères, les papillons, et même les bourdons. Toutefois, s’il y a surabondance de fleurs, il peut tolérer d’autres colibris. Je n’ai rien trouvé sur le fait qu’ils ouvrent leur queue en éventail.

On se demande si, cette année, il y a beaucoup plus de colibris, ou bien si on ne les surveillait pas assez auparavant. On peut difficilement évaluer par le liquide qu’ils boivent, car on a toujours des... ratons laveurs qui viennent faire leur tour durant la nuit ; et ils aiment ça, eux aussi, le p’tit jus sucré !

On prend des notes pour l’an prochain.

Peut-on croire que c’est déjà la fin..... et que nos oiseaux commencent déjà à partir..... 

Ils viennent à peine d’arriver ! 

Et le soleil qui baisse tous les jours...

Et les journées qui raccourcissent...

Et les feuilles qui commencent à rougir...

J’ai déjà la nostalgie de l’été !

Une chance qu’après, c’est l’automne avec toutes ses belles couleurs, son petit vent frais et la p’tite laine qu’on portera. Et le retour de toutes les marcheuses...

Bon, c’est assez la morosité !

Quel courriel je viens d’écrire ! 

Les départs me font toujours du vague à l’âme. 



Ai-je déjà dit, en voyant un chevreuil et son faon : « Au diable les hostas » ????? Ça leur a donné tellement confiance que toute la famille est accourue... Et une famille de chevreuils, c’est bien des chevreuils... et les chevreuils... ça bouffe tout.

Il est arrivé ce qui devait arriver... c’est-à-dire la hantise de toute brave jardinière... MA COUR EST UN PÂTURAGE D’AUTOMNE !

Entre autres, mon bel hydrangé sur tige qui avait plus d’une soixantaine de fleurs qui s’épanouissaient doucement... il ne lui en reste que CINQ ! Et je les compte à tous les matins. Fiou, je les ai toujours !

Ah ! Ah ! y’a des rosiers qu’ils n’ont pas vus. Et chut, les lilas non plus !

Oui, oui, le pépiniériste me l’a bien confirmé, le petit jus qu’il m’a vendu était bien un répulsif, et non un aphrodisiaque ou un attractif quelconque.

Ah oui, il faut que je te dise... y’a une marmotte qui court ailleurs. Tu sais, celle qui se dorait la couenne chez le voisin... Le lendemain elle avait faim, cette petite bête et, comme par hasard MA COUR EST UN PÂTURAGE D’AUTOMNE, alors...! Aujourd’hui, elle se dore la couenne dans une autre montagne loin, loin, loin. Vite l’hibernation pour me remettre de mes émotions.

Nos petits colibris sont toujours aussi actifs. Aucun mâle en vue. Les femelles se gavent de nectar toute la journée. Elles se pourchassent allègrement aussi. 

Ce matin, j’ai fait une rencontre merveilleuse. Je donnais des petites vitamines à mes dahlias quand soudain j’entends, tout près, le vol du colibri. Une petite femelle s’avançait, s’arrêtait, s’avançait. J’avais le nez tout près d’une fleur et c’est celle-là qu’elle voulait. Elle a volé et s’est nourri à la fleur... et je pouvais sentir l’air qu’elle déplaçait avec ses ailes... Elle était si près qu’il m’était impossible de bien la distinguer... tu sais comme lorsqu’on se place un objet sur le bout du nez. Inoubliable ! Le dahlia était content, il a eu droit à l’arrosoir au complet, lui ! Je ne pouvais pas bouger !

Les oiseaux sont nombreux dans le jardin. Nos beaux petits chardonnerets sont très actifs dans les cosmos qu’ils aiment bien, les très grands surtout (36 à 48"). Les branches élancées plient sous leur poids, poids plume s’entend ! C’est comme si un petit vent doux soufflait sur ces grandes fleurs. On espère bien qu’ils vont passer l’hiver avec nous cette année. Quoique... s’ils restent, on ne verra pas les petits sizerins... Ils ne sont jamais ensemble aux mangeoires. Quel dilemme !

Ouf, hier soir, j’ai réglé une grosse chicane... Tu sais que ma famille de ratons laveurs vient faire son tour dans les mangeoires d’oiseaux à tous les soirs, ou à peu près. Donc, hier je me promenais tranquillement sur le net quand soudain j’entends des cris effrayants. Des cris de rage d’une part et, de l’autre, comme des pleurs. Je me suis dit : « Bon, encore une chicane de ratons laveurs ». Je sors sur le patio, j’ouvre la lumière et je me tape dans les mains. D’habitude, ça suffit. Mais hier, rien à faire, ça ne décolérait pas. J’ai alors pris une chaise et je l’ai secouée. Silence. Et puis, y’en a un qui est descendu d’un gros érable dans la cour, je voyais ses yeux lumineux et j’entendais ses griffes sur l’écorce. Fière de moi, je suis revenue à l’ordi. 

Et là, ça m’a frappé de plein fouet.... et si c’était un cri D’AMOUR... Malheur ! Qu’est-ce que j’ai fait là !

J’t’le dis, j’t’le dis, c’est pas de tout repos de vivre avec ces petites bêtes. Mais quelle belle aventure !

Et je ne t’ai toujours pas parlé de mes sauterelles... de mes grenouilles... et quoi encore ?

C’est bien, la retraite à la campagne car... c’est là que l’action se passe ! Et c’est sûrement pas fini, loin de là !

Huguette Giroux


Saint-Sauveur (Québec)

Merci à MAISON DU SOLEIL et à QUIGIF.FREE.FR pour les gifs animés.



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Huguette Giroux



Plan-Liens Forum

  • > Mon jardin, ce trop aimé
    (1/2) 14 septembre 2002 , par

  • > Mon jardin, ce trop aimé
    (2/2) 6 septembre 2002 , par





  • > Mon jardin, ce trop aimé
    14 septembre 2002 , par   [retour au début des forums]

    Bonsoir Huguette,

    Ce fut très agréable de te lire. Je soupçonne que tu dois passer des moments merveilleux avec tes petits amis de la nature.

    Au plaisir de te relire.

    Claire M.

    > Mon jardin, ce trop aimé
    6 septembre 2002 , par   [retour au début des forums]

    Quel beau texte ! Il se passe bien des choses autour de votre maison. J’essaie aussi d’attirer les colibris, mais je n’ai jamais eu la chance de les voir d’aussi près que vous. Merci de partager avec nous.


        Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

    © SISYPHE 2002-2002
    http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin