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avril 2008
Sexisme, violence et haine, de l’école primaire à l’Université

Comment les filles peuvent-elles affronter autant de sexisme, de violence et de haine et, malgré tout, réussir leurs études ?

* "Quand la haine des femmes devient propagande", par Milaine Alarie

Tout récemment, le journal Oral Otis, publié par la faculté de Génie de l’Université d’Ottawa, a imprimé un article qui en a surpris plus d’un par son contenu misogyne. En effet, l’auteur faisait la promotion de la violence sexuelle, du mépris des femmes et même du viol. (L’article qui suit contient des propos crus.) Lire.

* "Les politiciens sont responsables de l’environnement misogyne et malsain que les filles doivent affronter", par Valerie Smith, site The Free Radical.

« La violence envers les filles et les jeunes femmes est un problème majeur » dans les écoles de Toronto, selon un rapport sur la sécurité dans les écoles récemment publié par le School Community Safety Advisory Panel. Ce rapport statue que « les cas de violence liée au sexe, incluant les agressions et le harcèlement sexuels, surviennent à un rythme alarmant ». Lire. Version originale anglaise : Lire.

* "Prévenons les contrecoups ! La violence et les abus dans les relations amoureuses chez les jeunes"

Colloque organisé par La Table de concertation en violence conjugale et agressions à caractère sexuel de Laval les 24 et 25 avril 2008. Lire.

* "Pub d’une association étudiante de l’Université Laval : pur conformisme au sexisme de l’époque", par Valérie Laflamme-Caron, étudiante en anthropologie

Les trois affiches avaient un point commun : l’utilisation du corps de la femme (et même de l’homme) à des fins de promotion d’évènements festifs. On retrouvait d’ailleurs sur l’une d’entre elles une invitation à revêtir des costumes de "pimp, bunny et autres stéréotypes". Lire.

"7 avril, Journée mondiale contre les crimes d’honneur", par la Campagne internationale contre les crimes d’honneur (ICAHK)

Depuis le 7 avril 2007, les meurtres de femmes au nom de l’honneur familial n’ont pas cessé. Selon l’ONU, ce sont 5 000 femmes et jeunes filles qui sont ainsi assassinées tous les ans, soit treize victimes par jour en moyenne. Il faudrait, aussi, y ajouter celles qui, comme en Arabie Saoudite, en Afghanistan ou ailleurs, se suicident pour se libérer d’une vie où tout interdit, celles qui sont enterrées vivantes, condamnées au mariage forcé, aux violences et à l’oppression quotidiennes. Lire.

* "Jeunes et démocratie : communication et leadership dans l’exercice du pouvoir aux instances décisionnelles", par La Table de concertation de Laval en condition féminine

Cette formation s’adresse aux jeunes de 16 à 29 ans, femmes et hommes, qui siègent ou désirent siéger dans des lieux décisionnels et d’influence. Les 18 et 19 avril. Lire.

* "Appel d’une mère qui a perdu ses enfants

Une mère, qui a perdu ses enfants et estime que les services publics ainsi que le système judiciaire ont agi injustement à son endroit, aimerait obtenir des ressources et des lieux de discussions pour partager son expérience. Lire en français. Version anglaise.

Prostitution et traite des femmes

* "L’esclavage du 21e s. : La traite des personnes - Colloque du 10 au 13 avril à Montréal"

Voir le programme détaillé. Parmi les participantes : Laura Lederer, du Gouvernement américain, la députée Joy Smith et Norma Ramos, présidente de la CATW. Traduction simultanée. Entrée libre sauf exceptions mentionnées dans le programme. Lire.

* "Tolérance zéro pour les prostitueurs - Comment la Suède réagirait à l’affaire Spitzer", par Birgitta Ohlsson and Jenny Sonesson

Nous voulons faire une suggestion au nouveau gouverneur de New York, David Paterson. Pourquoi n’adopte-t-il pas une loi de tolérance zéro pour l’achat de services sexuels dans l’ensemble de l’État ? (...) Nous savons ce qui arrive quand la société transmet le message que la prostitution est acceptable. La demande croît. Lire.

* "Spitzer - Le mythe du crime sans victimes", par Melissa Farley et Victor Malarek

Que savons-nous de la femme que le gouverneur Eliot Spitzer aurait engagée comme prostituée ? C’est la seule personne qu’il n’ait pas mentionnée dans ses excuses publiques. Que vit-elle en ce moment ? Risque-t-elle d’être ciblée par le crime organisé parce qu’elle en sait trop ? Lui a-t-on offert les services d’un avocat ou proposé d’autres façons de gagner sa vie que la prostitution ?

Lire.

D’autres articles dans cette rubrique.

Santé

* "Le privé en santé : à qui profite-t-il ?", par la FIQ

La FIQ propose un document expliquant la façon dont s’opère le processus de privatisation dans le réseau de la santé et des services sociaux. "Le Chemin du privé en santé", sous forme de questions réponses, présente chronologiquement l’évolution de ce processus. Lire.

* "Santé - Comment combattre les folies de la "transformation" et de la soi-disant "modernisation", par Jacques Fournier. Lire.

* "Projet de loi C-484 - Prélude à la recriminalisation de l’avortement au Canada." Et menace sans précédent contre les femmes enceintes, par Micheline Carrier. Lire.

Autres

* "La percée de la mouvance masculiniste en Occident", par Hélène Palma, maître de conférence en études anglophones

(...) Ainsi, Michèle Le Doeuff considère comme masculiniste tout discours, toute pensée centrés sur les seuls hommes et leurs seuls intérêts. Je dirais pour ma part que le masculinisme aujourd’hui en Occident, c’est une lame de fond, une idéologie rampante, un état d’esprit à l’égard des hommes et des femmes, qui tend à affirmer que les premiers sont victimes des "excès" des secondes. Les femmes, entend-on dire ici et là, auraient exagéré. Elles auraient obtenu "trop" de droits, de libertés et aujourd’hui, dit cette idéologie, elles seraient devenues incontrôlables. Le remède, entend-on encore murmurer, ce serait que les femmes soient rappelées à l’ordre. Lire.

* "L’Association du Barreau canadien appuie le renforcement de la valeur d’égalité dans la Charte québécoise", par Me Bernard Amyot, Me Julie Latour et Me Benoît Lussier

Si la Charte canadienne, à l’instar de nombreux documents internationaux, dont le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, auquel le Canada a adhéré le 19 mai 1976, véhicule de façon expresse cette valeur d’égalité entre les hommes et les femmes, pourquoi serait-il inutile de le souligner dans la Charte québécoise ? Lire.

* "Cinéma américain - Sois belle et frappe !", par Stéphanie LeBlanc

Pourrions-nous dire alors que le cinéma américain a contribué à l’émancipation des femmes en leur proposant un nouveau modèle féminin rompant avec la traditionnelle femme-victime ? Oui et non. Le problème est qu’un second modèle de femme-guerrière est apparu en même temps : la guerrière-séductrice. Lire.

* "Yanick Létourneau, réalisateur de documentaires, en entrevue vidéo avec Léa Clermont-Dion"

Léa Clermont-Dion, qui s’est déjà illustrée comme chroniqueuse à Radio-Canada et conférencière, a réalisé une entrevue vidéo avec le réalisateur engagé Yanick Létourneau pour un concours dans lequel nous pouvons toutes et tous voter. Il y a deux prix du public : 1 pour les 14 à 17 ans et un autre pour les 18 ans et plus. Léa participe au concours dans la catégorie 14-17 ans. Lire.

* "La revue Les Temps Modernes et La transmission Beauvoir"

La revue Les Temps Modernes, créée en octobre 1945 par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, consacre son numéro de janvier-mars 2008 (no 647/648) à Simone de Beauvoir, à l’occasion du centenaire de naissance de la grande philosophe. Lire.

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Mis en ligne sur Sisyphe, avril 2008.



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« ECOLE MATERNELLE », UNE EXPRESSION ARCHAIQUE !
17 mai 2008, par COLPIN Didier



« ECOLE MATERNELLE », UNE EXPRESSION ARCHAIQUE !
17 mai 2008, par COLPIN Didier   [retour au début des forums]

« ECOLE MATERNELLE », UNE EXPRESSION ARCHAIQUE !

Un choix de mots n’est jamais neutre...

Qui est choqué ou simplement interpellé par l’expression « Congé parental » disant qu’il faudrait lui préférer celle de « Congé maternel » ? Personne !
Même si dans les faits, plus de mères que de pères y ont recours (l’inégalité salariale dont les femmes sont victimes y est pour beaucoup), aucun individu ne peut aujourd’hui sérieusement prétendre qu’endormir bébé ou lui changer les couches est un « travail féminin » !
Le tissage du lien qui unit le père comme la mère à l’enfant est aussi lié à la présence et à l’investissement de l’un comme de l’autre au quotidien et ce dès la naissance.

Le choix des mots est donc important, et ce n’est pas qu’un problème de sémantique ! La terminologie utilisée est le reflet d’une culture.

Mais aucun parent n’a compétence dans tous les domaines et c’est donc aussi pour cela qu’une grande majorité d’entre eux font appel à l’école (un quart des enfants de deux ans, 95% des enfants de trois ans et 98% des enfants de quatre et cinq ans sont scolarisés) pour préparer leur progéniture aux fondamentaux de l’éducation (lecture / écriture / calcul) sans oublier la socialisation.

Dressons un bref historique :
En 1770 le pasteur jean Frédéric Oberlin (Alsacien né en 1740 et décédé en 1826) crée la première « salle d’asile » destinée à accueillir les jeunes enfants. Cent dix ans plus tard, soit en 1880 on en comptera 4655 et en 1881, alors que l’enseignement primaire devient gratuit et laïc (Loi Jules Ferry), les salles d’asile deviennent « écoles maternelles ».

Sociologiquement, comme culturellement, en rapport avec l’éducation, il s’agit là d’indéniables avancées majeures ! Mais sous l’angle de l’égalité de droits hommes / femmes, quelle était alors la situation féminine et que révèle le terme école maternelle ?
Les exemples qui suivent sont édifiants !
 Le Code Civil consacre l’incapacité juridique des femmes mariées.
 Le Code Pénal qualifie l’adultère de la femme de délit mais celui du mari n’est passible que d’une amende et si les faits ont eu lieu au domicile conjugal d’une façon répétée.
 Les femmes n’ont pas le droit de vote.
 Etc. etc.
Bref, l’expression « Ecole maternelle » est apparue dans un contexte fortement machiste ou il était de bon ton que madame torche bébé pendant que monsieur est à la chasse ou au bistrot avec les copains…
Dans un tel contexte, oui il faut parler d’ « Ecole maternelle » et d’ailleurs ce sont des institutrices qui y travaillaient, les instituteurs exerçant dans le primaire (pour garçons).

Mais qu’en est-il à présent ?
Restons dans l’histoire en rappelant -quelques- faits :
 1909 : le port du pantalon par une femme ne constitue plus un délit à condition que celle-ci tienne par la main un vélo ou un cheval.
 1920 : Les femmes peuvent se syndiquer sans demander et avoir obtenu l’accord du mari.
 1924 : Le baccalauréat passé par les filles devient identique à celui passé par les garçons.
 1938 : Les femmes mariées peuvent ouvrir un compte en banque librement.
 1944 : Le droit de vote et d’éligibilité est accordé aux femmes.
 1946 : IV° République : sa Constitution reconnaît le principe d’égalité entre hommes et femmes.
 1972 : La loi "garantit" l’égalité de rémunération quel que soit le sexe.
 1984 : Congé parental ouvert à chacun des parents salariés sans distinction de sexe.

Aussi, parler aujourd’hui encore et toujours d’école maternelle, n’est-ce pas un archaïsme ?

Nous avons là une expression apparue non pas au siècle dernier mais au cours celui qui le précède et la culture qui y est rattachée (rappelons que nous ne parlons pas du droit à l’éducation) est peu glorieuse et ne constitue en aucun cas un exemple à suivre. D’ailleurs nul n’envisage d’en faire un modèle à réhabiliter et à restaurer !

Parce qu’un choix de mots n’est jamais neutre, il me semblerait donc judicieux d’abroger le nom des établissements accueillant les « tous petits » !
Mais pour le remplacer par quoi ?

Les Belges utilisent comme terme « école gardienne » et les Suisses « école enfantine ». Toujours de mon point de vue, cela n’est pas non plus pleinement satisfaisant : cette école ne fait pas que de la garde -elle n’est pas un parking- et la terminologie « école infantile » occulte son côté pédagogique et formateur.

Aussi, de la même façon que notre droit parle de « congé parental » et non pas de congé maternel, pourquoi ne pas dire, au lieu d’école maternelle, « école parentale » ? « Ecole préscolaire » conviendrait également. Son rôle éducatif serait souligné et le côté machiste, héritage du passé, supprimé !

COLPIN Didier

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