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vendredi 12 juin 2009
Genre ou sexe - "Ce qui n’est pas nommé n’existe pas !"

Je ne comprends pas l’emploi du mot "genre", nouvellement arrivé sur le
marché de nos luttes, en lieu et place du mot "sexe".

La première exploitation, à l’origine de toutes les autres, est le sexisme.

La seule véritable différence sur terre est celle qui existe entre un homme et une femme. C’est à cause d’elle que, dans tous les pays du monde visités en 40 ans, quel que soit la religion ou le degré de développement économique, la distinction primordiale basique était biologique : toilettes pour femmes et hommes séparées ; même si une distinction supplémentaire intervenait au Texas raciste en fonction de la pigmentation cutanée.

Ne plus parler de "sexe" pour le remplacer par le "genre" permet d’écarter la réalité du problème et de moins traumatiser nos oppresseurs. Cette manière de procéder, loin de parfaire et de d’affiner l’étude de l’oppression des femmes, conduit à la disparition de la notion de "sexisme" - qui devenait audible depuis peu - et à la déculpabilisation des hommes. C’est leur trouver des circonstances atténuantes pour les crimes qu’ils ont commis à notre égard. Comme s’ils n’étaient pas totalement responsables de l’environnement familial, juridique, politique, économique et social, qui nous aliène.

Puisque le sexe masculin détient tous les pouvoirs depuis l’origine du patriarcat, c’est lui et lui seul qui a façonné les modes de vie qui nous
oppriment. Savoir que ce sont les hommes qui cousent au Pakistan ou les
femmes qui tricotent en Chine, connaître cette réalité de leur vécu n’apportera aucun plus pour combattre le système patriarcal en place. Est-il nécessaire, justifié, ou judicieux pour les féministes qui luttent pour leurs droits, de prendre en considération des données "environnementales"
nombreuses et variées, dont la multiplicité ne semble pas apporter une
meilleure compréhension de l’oppression des femmes mais tend, par contre, à diluer la responsabilité masculine ancestrale dans ce phénomène...

Les (XY) trans - à l’avant-garde des luttes contre les discriminations
dont ils sont victimes - contribuent à rendre encore plus floue la lutte des femmes contre le sexisme.

Et les hommes sortent gagnants de ce mélange des genres !!!

Dre Michèle Dayras
SOS SEXISME
www.sos-sexisme.org

  • Voir aussi : "Les femmes demandent réparation"

    Mis à jour sur Sisyphe, le 12 juin 2009



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    Genre ou sexe - "Ce qui n’est pas nommé n’existe pas !"
    22 décembre 2014, par Tracy Allard



    Genre ou sexe - "Ce qui n’est pas nommé n’existe pas !"
    22 décembre 2014, par Tracy Allard   [retour au début des forums]

    Et ça devient bien pire encore, depuis que l’Alberta a récemment décrété que c’était inhumain (oui, l’Alberta, ce bastion des droits humains) d’exiger des personnes auto-diagnostiquées « trans* » qu’elles suivent des procédures médicales avant de pouvoir modifier leurs papiers d’identité afin qu’ils reflètent leur genre perçu au lieu de leur sexe biologique.

    [Répondre à ce message]

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