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mai 2004
Ottawa veut autoriser la vente sans ordonnance de la "pilule du lendemain". La "vente libre" est essentielle, selon le Réseau canadien pour la santé des femmes

Le Réseau canadien pour la santé des femmes applaudit ce pas en avant
mais déclare cette mesure insuffisante l’accès au contraceptif d’urgence : la « vente libre » est essentielle.

Le Lévonorgestrel, communément appelé la « pilule du lendemain » ou le « plan B », est un contraceptif hormonal d’urgence (CU) qui peut être pris
dans les 72 heures suivant une relation sexuelle non protégée pour réduire le risque de grossesse. Jusqu’à maintenant, le lévonorgestrel n’était vendu dans la plupart des provinces que sur l’ordonnance d’un médecin. Maintenant, toutes les femmes du pays peuvent enfin avoir accès à cet important contraceptif d’urgence plus facilement.

Le ministre de la Santé Pierre Pettigrew a annoncé aujourd’hui que Santé
Canada procédera à la présentation de sa proposition visant à changer le statut homologué du CU, qui passerait d’un produit sur ordonnance à un produit sans ordonnance régit sous « l’Annexe II ». Cela signifie que le contraceptif d’urgence serait vendu en pharmacie et que son obtention ne nécessiterait pas une visite chez le médecin ou une ordonnance médicale, comme c’est le cas pour ce qu’on appelle les médicaments « distribués par le pharmacien ».

Le Réseau canadien pour la santé des femmes (RCSF) appuie vivement les démarches visant à faire du CU, actuellement sur ordonnance, un produit sans ordonnance. Toutefois, le RCSF exhorte aussi Santé Canada à adopter des mesures qui assureront un accès équitable au CU en l’offrant « en vente libre »sans l’intervention d’un pharmacien.

Selon Madeline Boscoe, directrice exécutive du Réseau canadien pour la santé des femmes, le changement proposé n’est pas suffisant. « Il n’existe aucun argument de taille qui justifie l’obligation de consulter un pharmacien pour obtenir un contraceptif d’urgence. l’inclusion de la contraception d’urgence à l’Annexe II créera des obstacles inutiles pour les Canadiennes sous forme d’augmentations des coûts et d’une atteinte à leur vie privée. »

L’Organisation mondiale de la santé et autres organisations professionnelles reconnaissent l’innocuité médiale du CU. Selon l’OMS, il ne nécessite aucun examen physique et la dose est la même pour toutes les femmes.

Abby Lippman, coprésidente du Réseau canadien pour la santé des femmes et professeure d’épidémiologie à l’Université McGill, affirme « que l’intervention d’un pharmacien n’est pas nécessaire si une information crédible sur la contraception d’urgence est fournie au point de vente, en termes simples, accompagnée d’illustrations et en plusieurs langues ».

Le RCSF enjoint également Santé Canada de prendre des mesures pour assurer que le changement de statut, soit de produit sous ordonnance à un produit de l’Annexe II, n’entraîne pas une hausse des coûts du CU, que les filles et les femmes auraient à essuyer. « La contraception d’urgence ne sera disponible pour toutes les femmes que si elle est offerte à prix abordable et facilement accessible. l’inclusion à l’Annexe II ne nous amène qu’à mi-chemin », déclare madame Lippman.

Consultez le document Letter to the Therapeutic Products Directorate on emergency contraception [lettre du Réseau canadien pour la santé des femmes à la Direction des produits thérapeutiques concernant la contraception d’urgence] pour plus d’information :

http://www.cwhn.ca/resources/cwhn/ec-letter.html

À l’intention des médias

Pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :

Kathleen O’Grady
Directrice des communications
Réseau canadien pour la santé des femmes
Site Web : http://rcsf.ca
Cellulaire : (514) 886-2526

Le 18 mai 2004

-30-

Mis en ligne sur Sisyphe, le 20 mai 2004

COMMUNIQUÉ

(PC, 19 mai 2004) Ottawa - Le ministère fédéral de la Santé donnera bientôt le feu vert à la vente libre de la « pilule du lendemain ». Ainsi, toutes les femmes du pays pourront dorénavant se procurer le produit en pharmacie, sans devoir présenter une ordonnance du médecin, a fait savoir Ottawa hier.

Cette annonce survient quelques jours à peine avant le déclenchement d’élections fédérales, ce qui a fait dire au critique conservateur en matière de santé, Rob Merrifield, que les libéraux font de la politique avec la santé des femmes. On croit généralement que le premier ministre Paul Martin appellera les électeurs aux urnes le 28 juin, et le dossier de la santé devrait dominer la campagne.

Des adversaires de l’avortement, dont la Coalition nationale pour la vie, ont aussi dénoncé la décision de rendre le médicament disponible sur demande en pharmacie.

Le ministre de la Santé, Pierre Pettigrew, a expliqué qu’un accès plus facile à la pilule du lendemain permettra aux Canadiennes d’éviter des grossesses non désirées. Il s’agit d’une décision gouvernementale plutôt que d’une politique du Parti libéral, a-t-il tenu à préciser.

« Il n’est pas question de rouvrir un débat ici » au sujet de l’avortement, a dit le ministre Pettigrew à Genève, où il assiste à une réunion de l’Organisation mondiale de la santé. « Nous le faisons pour aider les femmes, souvent de jeunes femmes, qui se retrouvent parfois dans des circonstances difficiles à un moment où elles s’efforcent de se bâtir un avenir. »

Pour être efficaces, ces comprimés - techniquement, du lévonorgestrel - doivent être absorbés dans un bref délai suivant la conception. Ils sont déjà en vente libre dans trois provinces, dont le Québec. La pilule ne provoque pas d’avortement et n’aura aucun effet si son utilisatrice est déjà enceinte. Mais si elle est ingérée dans les 72 heures suivant une relation sexuelle non protégée, elle empêche toute fécondation.

Ceci devrait se traduire par une baisse du nombre de femmes aux prises avec une grossesse non désirée, et peut-être un avortement, a dit le docteur Henry Morgentaler, l’un des praticiens de l’avortement les plus connus au pays. Le médecin a accueilli favorablement cette mesure, qu’il préconisait lui-même « depuis plusieurs années », a-t-il commenté à sa clinique de Toronto.

La proposition en vue d’accroître l’accessibilité du produit ne deviendra pas loi avant encore plusieurs mois, le temps que le ministère fédéral de la Santé mène les consultations requises auprès des parties intéressées.

La décision fédérale n’oblige pas les provinces à rendre la pilule du lendemain disponible sur demande, mais elle leur facilite la chose, a indiqué un porte-parole du ministère. Auparavant, les provinces où le produit était déjà en vente libre avaient dû se plier à des procédures compliquées pour le faire.



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> Ottawa veut autoriser la vente sans ordonnance de la "pilule du lendemain". La "vente libre" est essentielle, selon le Réseau canadien pour la santé des femmes
16 juillet 2006, par CHEVALLIER KARINE



> Ottawa veut autoriser la vente sans ordonnance de la "pilule du lendemain". La "vente libre" est essentielle, selon le Réseau canadien pour la santé des femmes
16 juillet 2006, par CHEVALLIER KARINE   [retour au début des forums]

dans le but d’améliorer les conditions des femmes dans leur maitrise de procréation en France je réalise une thèse sur l’utilisation de la contraception d’urgence et effectue une recherche sur les femmes qui font une IVG.

J’aimerai beaucoup donner une ouverture sur le modèle que peux représenter votre pays en matière de distribution de cette CU notamment avec des distributeurs et le retentissement sur les IVG par exemple.

auriez-vous des articles, des revues ...plus récents que celui-ci pour avancer cette recherche ?

MERCI INFINIEMENT

[Répondre à ce message]

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