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mardi 10 janvier 2012 Michaëlle Jean : "Haïti ne peut se payer le luxe du pessimisme"
Dans une entrevue accordée au journal montréalais Le Devoir, Michaëlle Jean affirme que le mandat particulier que lui a confié l’UNESCO afin de promouvoir l’éducation en Haïti comporte presque plus de travail que celui de gouverneure générale. Elle a vite outrepassé son mandat initial, bouleversée par la pauvreté et la misère (500 000 Haïtien-nes vivent dans des tentes) que le séisme du 10 janvier 2010 a aggravées. À la demande du président Martelly, elle fait partie d’un comité consultatif composé d’anciens chefs d’État et de différentes personnalités. Les nombreux contacts internationaux que Michaëlle Jean a établis au cours de son mandat de gouverneure générale représentent un atout pour sensibiliser les États riches à l’urgence d’aider ce pays à se remettre de ses déboires. Elle croit voir un changement de paradigme dans la façon d’aborder les problèmes haïtiens : on parle moins d’assistance que d’investissement et d’entreprenariat. Haïti ne peut se payer le luxe du pessimisme, dit la porte-parole de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture), qui préfère se concentrer sur les possibilités touristiques et économiques de son pays d’origine : « On peut avoir visuellement l’impression que rien ne bouge. Mais je refuse de dire ça : ce pays est en marche. » L’UNESCO ne pouvait choisir meilleure ambassadrice que Michaëlle Jean auprès d’Haïti. Grande admiratrice de Barack Obama, l’ancienne journaliste de Radio-Canada aura toutefois des motifs de se montrer critique à l’égard du président américain. En effet, en guise de représailles envers l’UNESCO, qui avait admis la Palestine dans ses rangs, les États-Unis ont fait fi de leurs obligations internationales en supprimant leur contribution financière à l’UNESCO, ce qui a obligé cl’organisme à annuler des programmes dans les pays les plus pauvres... Haïti pourrait subir les effets de ce geste mesquin. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que les États-Unis se servaient de leur pouvoir financier pour "corriger" un organisme de l’ONU qui n’obtempérait pas à leurs desiderata. Rédaction : Micheline Carrier – Lire l’article de Guillaume Bourgault-Côté, Le Devoir, 7 janvier 2012. Mis en ligne sur Sisyphe, le 7 janvier 2012 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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