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mardi 27 mars 2012 Arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario - Des impacts sur la vulnérabilité des femmes prostituées en Abitibi
Le 26 mars 2012 - C’est avec certaines inquiétudes que les CALACS d’Amos et de Val-d’Or prennent connaissance de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario concernant la décriminalisation et la modification de certaines lois associées à la prostitution. Sous prétexte d’assurer une meilleure sécurité aux personnes en prostitution, cet arrêt rendra légitimes les maisons closes et commande aussi une modification de l’article 212 lié au proxénétisme, afin de ne plus contrevenir à l’article 7 de la Charte des droits et libertés et ne pénaliser que le proxénétisme en situation d’exploitation. La Cour d’appel réaffirme la violence inhérente à la prostitution, mais adhère tout de même à la croyance que la prostitution faite à l’intérieur serait plus sécuritaire. En conservant l’article 213 concernant les communications à des fins de prostitution, elle fait totalement abstraction de la sécurité des personnes prostituées les plus vulnérables à la violence, soit celles qui exercent sur la rue. Les Calacs sont en désaccord avec cette position et très inquiètes de l’impact qu’aura ce jugement sur les femmes prostituées en région. La prostitution est de plus en plus présente en région, notamment la prostitution de rue qui est particulièrement visible à Val-d’Or. Ces personnes sont majoritairement des femmes, autochtones, et/ou itinérantes et la plupart d’entre elles se retrouvent en prostitution de rue suite à des revers financiers, des dépendances diverses et un vécu d’agression sexuelle et de violence familiale et non par choix de vie. Selon Josée Bélisle, intervenante au CALACS-ABITIBI, « en région, c’est souvent le conjoint ou le ‘’dealer’’ qui fait office de proxénète pour ces femmes et nous constatons que la violence qui leur est faite leur est souvent attribuable. Loin de les protéger, cet arrêt aura pour effet de stigmatiser davantage la prostitution de survie ou de rue, tout en accordant une plus grande marge de manœuvre à leur prostitueurs pour les exploiter. Elles ne portaient pas plainte avant, cet arrêt ne leur donne aucun moyen de le faire davantage » Les Calacs sont des ressources venant en aide aux victimes de violence sexuelle. Ils offrent des services d’accompagnement, d’écoute et de support aux femmes en milieu prostitutionnel et visent l’abolition de l’exploitation sexuelle à des fins commerciales. Pour information : Calacs-Abitibi Mis en ligne sur Sisyphe, le 26 mars 2012 Commenter ce texte ![]() © Sisyphe 2002-2014 |
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