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mercredi 15 mai 2013
"Les femmes de droite", un livre d’une vérité vibrante

par Alexandra K.

Hier, plantée dans la foule, j’ai lu les 3 ou 4 premières pages ... chose
aussi inattendue qu’unique, j’ai pleuré. Et chose plus inconcevable, j’ai
pleuré sur moi. Elle a trouvé en quelques mots le miroir où mon fantôme
s’est dévisagé et plaint.

Non pas tristesse, mais vérité pure. Et la vérité est triste. J’ai retrouvé
la vibrante vérité qu’elle avait laissée en moi, comme une veilleuse
insoupçonnable, comme un chemin déjà fait et refait, promenade de prison ou
rêve, mais ouverts pour moi … j’ai retendu ma main vers cette Présence qui
n’était donc jamais partie de ce jour où elle m’a parlé pour la première
fois.

J’ai été saisie par sa force politique et poétique. Aux premiers mots, déjà
l’écho des meilleures trouvailles de Césaire - certains de ses poèmes
politiques ou quand il prend la voix de Lumumba pour parler à son Peuple.
Puis la puissance prend une autre dimension. Intime et universelle, comme
pour la première fois. Là, pour une fois, comme pour la première, c’était
moi que le Désespoir prenait à témoin pour se dépasser, c’était mon
expérience de la tyrannie qu’une Voix éclairait du plus vif espoir.

Andrea Dworkin saisit à mains nues la racine incandescente de nos vies :
tenant par ses cheveux d’atome le néant, elle nous présente cette énigme
perpétuelle qui rend ma vie si térébrante quand j’aspirerais au répit.

J’ai été touchée, profondément émue aussi de voir l’empathie qu’elle a pour
toutes les caricatures qu’a brossées d’un geste rageur et mensonger le
patriarcat : la femme au foyer, la femme de droite, etc. Elle ne cède rien à la critique politique de ces positions, et pourtant, elle le fait de leur
point de vue de survivantes.

Je ne sais si un jour je m’aventurerai plus avant dans ce livre jusqu’à le
finir - quand des livres me bouleversent, je ne les finis pas - mais je sais qu’une part immense et ténue de mon âme a révélé son existence en frémissant sous tes mots.

Reproduit de Facebook avec l’autorisation de l’auteure.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 mai 2013



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