À Montréal, le 8 novembre 2013

Le « hold up » des printemps arabes

Au lendemain des « printemps arabes », les hommes et les femmes de divers horizons sociaux et religieux qui ont combattu et pris tous les risques pour que ces « printemps » adviennent, se sentent aujourd’hui trahis. Tout comme l’Algérie des années 80, ils rêvaient de liberté, de démocratie et d’abattre la dictature. Mais, au lendemain des élections, le réveil est brutal. Leur rêve d’un avenir meilleur risque de s’envoler et ils se rendent compte qu’ils font face à de nouveaux adversaires et à un réel danger de voir leur révolution confisquée.

Coincée entre les partisans de l’armée et ceux de la charia, l’Égypte pourra-t-elle établir une réelle démocratie et pourra-t-elle le faire sans une société véritablement laïque ? Quel modèle de révolution est en train de se dessiner pour les autres pays arabes ? Quelles sont les possibilités de voir émerger une 3e voie, tant en Égypte qu’en Tunisie ? Une voie qui serait un modèle de société à la fois libérale, démocratique et laïque pour lequel ont lutté, depuis 2011, des intellectuel-les, des féministes et des jeunes ouverts sur le monde et sur la modernité.

Panelistes

• Nadia Fahmy-Eid, historienne et professeure de l’UQÀM à la retraite. Elle est originaire d’Égypte.
• Leila Lesbet, féministe laïque originaire d’Algérie et membre du Conseil du Statut de la Femme.

L’animation sera assurée par Rachida Azdouz, psychologue et spécialiste en relations interculturelles à l’Université de Montréal. Elle fut membre expert de la Commission Bouchard-Taylor.

Date et heure : vendredi, 8 novembre à 18h
Lieu : À la Maison de la culture Frontenac, 2550, rue Ontario Est (métro Frontenac)

Organisé par la Coalition Laïcité Québec (CLQ) en partenariat avec le Festival du monde arabe

À Québec, le 13 novembre :

Débat organisé par la Chaire publique ÆLIES.

« Proposition de Charte de la laïcité devenue Charte des valeurs québécoises. Doit-on légiférer sur des valeurs ? »

Le projet de Charte des valeurs québécoises n’est même pas encore présenté que le débat se fait déjà houleux et enflammé. Certains disent qu’on crée un problème qui n’existe pas. D’autres disent qu’on cherche à définir le peuple et la nationalité québécoise, les uns disent par peur, les autres par affirmation de fierté. Et il y a la question patrimoniale du crucifix. Laïque, mais pas tout à fait. Il y a aussi l’ombre de l’extrémisme qui plane. Une longue lutte entre la Charte des droits et libertés canadienne et cette proposition de Charte québécoise est à prévoir. Le débat sur la question est multiple, pertinent et déterminant pour notre avenir collectif.

Conférenciers

• Michèle Sirois, coordonnatrice de la Coalition Laïcité Québec
• Djemila Benhabib, auteure, journaliste, maître en physique et en sciences politiques et droit international
• Louis-Philippe Lampron, professeur agrégé, faculté de droit de l’Université Laval
• Jocelyn Maclure, professeur agrégé, faculté de philosophie de l’Université Laval

Date et heure : mercredi 13 novembre 2013 à 19h
Lieu : Université Laval, Pavillon Desjardins, Amphithéâtre Hydro-Québec

Mis en ligne sur Sisyphe, le 5 novembre 2013

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