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mardi 14 octobre 2014 « Tâches domestiques : encore loin d’un partage équitable »
par Eve-Lyne Couturier et Julia Posca Malgré d’importantes avancées depuis une quarantaine d’années, la question de l’égalité entre les femmes et les hommes demeure préoccupante au Québec. Sur le plan du partage des tâches domestiques, on ne s’attend plus Chaque année, au moins une étude est publiée pour nous informer de l’évolution de la répartition des tâches ménagères ici ou ailleurs. Si les résultats de ces recherches permettent à certain·e·s auteur·e·s de se réjouir démesurément de la réduction de l’écart entre les hommes et les femmes, d’autres affirment au contraire que plus un homme participe aux tâches ménagères, plus son couple risque le divorce. Ces deux visions différentes illustrent que l’on peut interpréter la situation de plusieurs façons, mais qu’en est-il vraiment ? Où se situe le Québec par rapport aux autres provinces canadiennes et aux autres pays ? C’est à ces questions que cette note socio-économique tentera de répondre. [...] Conclusion : Toutes les études et les rapports convergent. Les femmes font plus de travail domestique que les hommes, et ce, dans tous les pays. Au Québec, les choses vont un peu mieux. Tranquillement, les choses évoluent. L’arrivée massive des femmes sur le marché du travail, mais également la volonté politique du Québec d’amener les pères à s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants (notamment par les congés paternels non transférables) permettent d’améliorer la situation. Mais si le fait que le Québec se démarque a de quoi réjouir, il faut retenir son enthousiasme. Il reste encore beaucoup de travail à faire avant d’arriver à une parité. Non seulement les femmes, peu importe leur situation d’emploi, consacrent plus de temps que les hommes aux tâches ménagères, mais, en plus, ce sont celles qui adaptent le plus leur horaire aux besoins de leurs proches. La question de la sous-traitance des tâches domestiques mériterait également d’être plus approfondie, notamment avec les réformes que semble vouloir imposer le gouvernement dans les prochains mois. Si on demande aux familles de payer plus pour les garderies, si on essaie de favoriser le maintien à domicile des personnes vieillissantes à travers des entreprises d’économie sociale qu’il faut payer de plus en plus, si le seul moyen d’augmenter son revenu est de travailler des heures toujours plus longues, le recours à des aides domestiques deviendra la solution pour plusieurs familles. Celles qui les utiliseront auront peut-être un meilleur partage des tâches, mais la division sexuelle du travail demeurera. Collectivement, nous avons au contraire tout intérêt à ce que le sexe d’une personne ne détermine pas la quantité de travail non rémunéré qu’elle accomplit. – Publié le 9 octobre 2014 sur le site de l’Institut de recherches et d’information socio-économiques (IRIS). Télécharger la recherche en fichier PDF. Mis en ligne sur Sisyphe, le 13 octobre 2014 Commenter ce texte ![]() © Sisyphe 2002-2014 |
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