![]() |
|
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
jeudi 6 novembre 2014 La CLES célèbre le changement législatif en matière de prostitution au Canada
Montréal, le jeudi 6 novembre 2014 – La CLES tient à souligner l’adoption de la loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation. Cette loi sur la prostitution, jusqu’à récemment mieux connue sous le nom de projet de loi C-36, vient enfin changer le paradigme dans lequel nous pensons et agissons face à la prostitution au Canada. En effet, après l’avoir longtemps considéré comme une nuisance publique et un crime sans victime, la législation canadienne prendra désormais en compte la violence qui est inhérente à la prostitution, l’atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes qu’elle constitue de même que l’importance de soutenir les femmes dans leurs démarches de sortie. Ce changement de paradigme fait également en sorte que clients et proxénètes seront désormais les cibles privilégiées de la loi, qui criminalise l’achat d’actes sexuels, le proxénétisme ainsi que le fait d’annoncer les services sexuels d’autrui. La CLES, qui fêtera ce printemps ses dix ans d’existence, travaille depuis ses débuts à la reconnaissance de la prostitution comme violence à l’égard des femmes. Elle a développé, au fil des années, des services de première ligne uniques au Québec afin de soutenir les femmes prises dans la prostitution, entre autres dans leurs démarches de sortie, réalisé de nombreuses recherches d’envergure afin d’informer sa pratique mais également les décideurs et a travaillé d’arrache-pied à sensibiliser population et éluEs à la nécessité d’adopter le modèle socio-juridique abolitionniste ou nordique. Elle a également contribué concrètement au changement législatif en témoignant devant le comité permanent de la justice et des droits de la personne et devant le Sénat ainsi qu’en intervenant, par la voix de la Coalition des femmes pour l’abolition de la prostitution, devant la cour d’appel de l’Ontario et la Cour suprême du Canada dans la cause Bedford c. Canada. Pour toutes ces raisons, la CLES se réjouit de l’adoption de la nouvelle loi sur la prostitution. Il importe désormais que les gouvernements mettent en place les moyens nécessaires pour soutenir la loi, tant au niveau de la sensibilisation du public qu’au niveau de la mise en place d’alternatives réelles à la prostitution et du soutien aux femmes dans leurs démarches de sortie. Il importe également que les partis d’opposition s’engagent à ne pas faire de politique partisane au détriment des femmes et à maintenir le cap advenant leur élection. Finalement, la CLES, tout comme la vaste majorité des groupes qui travaillent de près ou de loin avec les femmes dans la prostitution, souhaite ardemment que l’article criminalisant la sollicitation près des écoles ne soit jamais appliqué, afin qu’aucune femme ne soit plus jamais criminalisée pour l’exploitation qu’elle subie. Source : la CLES - 514-750-4535 Mis en ligne sur Sisyphe, le 6 novembre 2014 Commenter ce texte ![]() © Sisyphe 2002-2014 |
DE CETTE RUBRIQUE ![]() Le Prix PDF Québec 2020 est décerné à JANETTE BERTRAND ![]() "Pour un feminisme universel" de Martine Storti ![]() Des livres en solde aux éditions Sisyphe ![]() Le 8 mars : une occasion de rappeler le droit des femmes à vivre en sécurité - Action ontarienne contre la violence faite aux femmes ![]() Plus de 10 000 demandes d’hébergement refusées chaque année : cri d’alarme des maisons pour ne plus dire "NON" ! ![]() PDF Québec - Les fées ont toujours soif ! ![]() De la couleur contre la douleur : Un appel politique pour la fin des violences envers les femmes ![]() Fédération des maisons d’hébergement pour femmes - 12 jours d’action : les femmes violentées manquent de services au Québec ! ![]() La CLES - Réaction aux prises de position de la FFQ sur la prostitution ![]() Brigitte Paquette, "La déferlante #MoiAussi. Quand la honte change de camp" |
![]() |
![]() 6 novembre 2014 |
![]() |
|
![]() |
http://sisyphe.org
| Archives
| Plan du site
| Copyright Sisyphe 2002-2016
| ![]() |