Le 12 novembre 2014, 80 femmes et filles victimes de viols et de violences sexuelles lors du conflit du nord du Mali en 2012 ont porté plainte devant la justice malienne.

Avec les associations de défense des droits humains qui les soutiennent, elles rapportent que des membres de tous les groupes armés, sans exception (djihadistes et indépendantistes qui ont occupé le Nord Mali durant plusieurs mois, avant la riposte de l’armée malienne appuyée par l’armée française), ont perpétré des crimes sexuels en masse en ciblant particulièrement les femmes et filles de certaines communautés. Mais ces crimes sont totalement exclus des enquêtes actuellement menées sur ces événements par la justice malienne.

Le Mali pourtant a intégré dans son droit les qualifications de crimes contre l’humanité et crimes de guerre contenues dans le statut de la Cour pénale internationale, s’agissant des viols de guerre massifs et systématiques. Une qualification, pour laquelle Antoinette Fouque et l’AFD avaient vigoureusement plaidé dès 1993, lors de la mobilisation contre les viols en ex-Yougoslavie
Alors que les violences contre les femmes se déchaînent partout dans les conflits dans le monde, 80 Maliennes se lèvent, avec un courage immense et exemplaire, pour réaffirmer les droits humains des femmes et faire reculer la barbarie.

Pour soutenir leur combat et organiser des actions solidaires, l’Alliance des Femmes pour la Démocratie les a invitées à mieux faire connaître leur combat en France. Deux des avocates maliennes - appartenant au pool constitué pour suivre ces plaintes, coordonné par Me Brahima Koné -, Me Kadidia Sangaré Coulibaly, présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme Mali, et membre de l’Association des juristes maliennes, et Me Mariam Koita seront présentes à l’Espace des femmes, pour informer et mobiliser :

le lundi 24 novembre 2014 à 18 heures,

Alliance des Femmes pour la Démocratie : Espace des femmes - 35 rue Jacob 75006 Paris

Mis en ligne sur Sisyphe, le 21 novembre 2014

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