Le présent numéro pour l’hiver 2014 des Cahiers de la femme (Canadian Women Studies) est consacré aux problèmes grandissant liés à la diminution et à l’accessibilité des ressources d’eau douce.

Il y a préoccupation autour de la pollution des océans, des lacs et des rivières, de la biodiversité aquatique en péril, sans compter les abus et l’usage immodéré des industries qui investissent dans l’extraction de l’eau des sous-sols dans le monde.

Le Canada et tous les pays qui, pourtant, sont ouverts à la vie et à l’esprit du moment, refusent de voir les désastreux effets de ces extractions sur la santé, l’économie, l’agriculture surtout chez les communautés démunies, les autochtones, les paysans.

La colonisation patriarcale qui depuis des millénaires n’a pas cessé ses attaques brutales sur les peuplades qui vivaient de la terre, a poussé les femmes autochtones et toutes les communautés qui subissent ces ravages, à la résistance.

L’an dernier, au Canada, nous avons assisté à une des plus importantes manifestations autochtones issues de la base, avec des femmes à leur tête, qui ont décidé d’intervenir afin de protéger cette richesse.

L’eau est source de vie. Chez les autochtones Anishinaaabeg, Nibi (l’eau) est sacrée, ce sont les femmes qui en détiennent la connaissance et la responsabilité. Les recherches universitaires et les sociétés pionnières ignorent ce lien sacré à l’eau, à la vie et ne sont pas au fait du savoir traditionnel des communautés autochtones et de certains mouvements sociaux qui cherchent à retrouver et à restaurer cet indispensable élément de leur survie et de celle de la Terre-mère.

Dans ce contexte et face à la menace qui sape ces aspirations, nous cherchons, dans ce numéro des Cahiers, à aller plus loin pour comprendre les forces destructrices et les valeurs auxquelles nous faisons face.

Nous voulons aussi célébrer la force de la résistance et l’ampleur des alternatives qui viennent de partout sans oublier la relation privilégiée des femmes avec l’eau, fidèles à leur tradition et la vie de tous les jours.

Des idées à développer :

La souveraineté des autochtones et les droits de l’eau.

Nous invitons les rapports, les essais, toutes formes de narrations, des poèmes, des croquis, qui illumineront notre publication.

– Date butoir : mi-février 2015

– Courriel.

– Site des Cahiers de la femme/CCanadian Woman Studies.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 11 décembre 2014

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