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vendredi 1er mai 2015 Théâtre - "Du rêve que fut ma vie" : Camille Claudel
Si les correspondances désignent un lien épistolaire bilatéral, comment nommer des courriers sans espoir de réponse ? C’est avec cette question que nous allons découvrir la vie d’une artiste exilée et projetée hors de son art, hors de son atelier, hors de LA vie. Camille Claudel. Pendant son exil forcé, elle écrit des lettres interceptées, sans réponse. Certaines de ces lettres nous parviennent. « Du rêve que fut ma vie », nous fait entendre quelques-unes. La présentation théâtrale « Du rêve que fut ma vie » nous invite d’emblée dans l’atelier de l’artiste, avec des sculptures ici et là. Sur scène, l’éblouissante comédienne Camille Trouvé lit, glisse, mêle, plie, déplie, sculpte, déchire de grands papiers lisses, en fait des boules, les mâche, les mots deviennent compréhensibles. Comme pour dire les non-dits, le silence, la voix étouffée et le destin brisé de l’artiste Camille C. Sa binôme, Fanny Lasfargues, sculpte, sculpte, sculpte avec le son de sa contrebasse et sa voix. Comme Camille C. qui aurait tant voulu qu’on la laisse sculpter. Dans un jeu poétique fait de lumière, de son, de papier et du corps de la comédienne, nous rentrons dans l’intimité, le désespoir, la révolte et la lutte de l’artiste Camille C. à la conquête de sa liberté. Jusqu’à sa mort, elle écrit et écrit espérant retrouver sa liberté, jamais retrouvée. Camille Claudel, génie de la sculpture de son temps, sera internée par sa mère et son frère. Ils ont eu peur que son génie et sa liberté de moeurs nuisent à la réputation et à la carrière littéraire du petit Paul. Certaines de ses oeuvres seront récupérées par Rodin, qui ne fera rien pour l’aider. Ces oeuvres, dont les critiques d’art raffolent, auront apporté d’énormes sommes aux collectionneurs. Mais elle, elle n’aura reçu ni des éloges, ni de l’argent. Elle passe les 30 dernières années de sa vie chez les fous, et y meurt de faim. Son corps est jeté dans une fausse commune. « Du rêve que fut ma vie », spectacle qui peut être invité et joué partout, même chez vous. Ana Pak, avril 2015. En ce moment au Théâtre 71 à Malakoff. Les photos proviennent de ce site. Mis en ligne sur Sisyphe, le 14 avril 2015 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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