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vendredi 20 octobre 2017 PDF Québec - Ne minimisons pas les agressions contre les femmes
Montréal, le 19 octobre 2017 - « D’Hollywood à Montréal, ce qu’on constate, c’est que des femmes sont les principales victimes d’agressions sexuelles commises par des hommes. Pour régler le problème, il faut éviter de le diluer en ajoutant, chaque fois qu’on aborde la question, qu’il ne s’agit pas d’une question de sexe. C’est au contraire totalement une question de sexe. » C’est en ces mots que la présidente du groupe Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec), Mme Michèle Sirois, a dénoncé un discours que semblent privilégier plusieurs élu-es et commentateurs pour commenter les récentes dénonciations d’agressions et d’inconduites sexuelles. Depuis longtemps, les organisations qui luttent contre les violences faites aux femmes savent que cette violence est avant tout une affaire de rapport de pouvoir. Son élimination nécessite des changements fondamentaux au sein des rapports hommes-femmes et dans l’ensemble de la société. De plus, cette violence sexuelle contre les filles et les femmes, par sa présence potentielle permanente, constitue un frein majeur au développement de rapports égalitaires. Si chaque fois qu’on parle d’agressions sexuelles contre les femmes, on ajoute qu’elles sont commises également contre les personnes handicapées, les Autochtones, les personnes aînées, les LGBT, les hommes, les personnes issues des minorités culturelles, etc., on contribue à minimiser le vrai problème. La formule se veut probablement inclusive, mais elle a surtout pour effet de nier que les groupes sociaux ne sont pas tous touchés également par les agressions sexuelles et que ce sont les femmes qui les subissent très largement. Selon le ministère de la Sécurité publique, femmes et filles regroupées composaient, en 2011, 83 % des victimes d’infractions sexuelles, alors que 96 % des agresseurs étaient de sexe masculin (Source : Ministère de la Sécurité publique, données du programme DUC, 2012b). « Combien de hashtags encore avant de reconnaître que le problème des violences sexuelles contre les femmes est un problème spécifique et qu’il appelle des réponses spécifiques ? », de se demander Mme Sirois. Source : Diane Guilbault, Vice-présidente Mis en ligne sur Sisyphe, le 20 octobre 2017 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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