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jeudi 14 décembre 2017 Culture patriarcale, FFQ et Châtelaine
Châtelaine a publié le 12 décembre un article mettant en cause les féministes qui s’interrogent sur l’élection d’un homme, qui se qualifie de transfemme, à la tête de la FFQ. La section Commentaires est fermée, ces féministes mises en cause ne peuvent donc pas réagir. L’article s’intitule "Gabrielle Bouchard : la peur de l’inconnuE"* et ne révèle pas une grande connaissance de l’histoire des femmes, de la FFQ et du féminisme québécois chez l’auteure Marilyse Hamelin. Facile et commode de balayer les critiques en renvoyant tout à la peur. Porter jupe et cheveux longs ne suffit pas pour se dire ET être une femme. Le président actuel de la FFQ n’a pas d’expérience en tant que femme, de l’histoire de la FFQ, pas d’expérience des luttes et des grands enjeux féministes. Que des féministes ne le reconnaissent pas à la tête de cette formation est légitime, pas de la peur. La seule crainte que j’ai, personnellement, c’est que les groupes féministes soient investis par des hommes et que les droits des femmes reculent. Je voudrais bien savoir si des hommes accepteraient qu’une femme qui se sent homme et se dit trans homme dirige leur groupe exclusivement masculin. J’aimerais savoir, notamment, si les hommes gais verraient d’un bon oeil d’une femme qui se dit trans homme dirige leur groupe. Mais les femmes, elles, doivent "se tasser" pour laisser la place à des hommes et leur permettre de les faire "profiter de leurs expériences" (qui sont nécessairement plus importantes que celles des femmes...). Nous ne sortons pas ici de la culture patriarcale. Châtelaine a publié cet avis à la fin de l’article : "Les opinions émises dans cet article n’engagent que l’auteure et ne reflètent pas nécessairement celles de Châtelaine." Que la section Commentaires soit fermée en soi en dit long. On craint les opinions divergentes sur le sujet, cela pourrait passer pour de l’intolérance et peut-être heurter le mouvement trans. Par les temps qui courent, la dernière chose que souhaitent les médias c’est de passer pour des ringards et des intolérants qui ne sont pas à la fine pointe des "idéologies émergentes". * http://fr.chatelaine.com/opinions/gabrielle-bouchard-la-peur-de-linconnue/ Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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Culture patriarcale, FFQ et Châtelaine 20 décembre 2017, par Sylvie Marchand |
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