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jeudi 5 juin 2003
Mais où sont les “Mandarines” ? <BR> par Liliane Blanc

Mercredi soir, le 4 juin, l’émission “Le Point” à la télévision de Radio-Canada nous présentait l’équipe dont s’est entouré le nouveau Premier Ministre du Québec, c’est-à-dire ces “Mandarins” qui, dans l’ombre, sont chargés de le conseiller et de l’influencer. Si j’en juge par ce que j’ai vu, le reportage aurait pu très bien s’intituler : “Mais où sont les “Mandarines” ?”. 

On nous fait miroiter à chaque élection le pourcentage, en hausse paraît-il, de femmes ministres. Bon, mais curieusement sur les lieux du vrai pouvoir décisionnel, dans le fameux “bunker”, c’est encore la pénurie totale en matière de femmes-clés ! J’ai à peine entrevu dans un cadre de porte, une fraction de seconde, la rareté de la place : une femme, probablement une exécutante puisqu’on n’a même pas pris la peine de faire sa connaissance. Nous avons eu droit, par contre, à une présentation détaillée, CV à l’appui, de tous les nouveaux hommes forts du nouveau gouvernement. 

Est-ce qu’au Conseil exécutif libéral il en va comme dans certains Lieux Saints ou dans la chambre des joueurs de hockey : les femmes ne peuvent y avoir accès ?

Est-ce là, la réforme en profondeur, façon Jean Charest, concoctée par ses hommes de confiance ?

Monique Gagnon-Tremblay n’est-elle, une fois de plus, que la femme-alibi, placée à la droite du Seigneur pour faire illusion ?

Ce n’est pas une situation nouvelle, mais il m’est difficile d’accepter qu’en 2003 on en soit encore là et qu’un parti qui se prétend “prêt” perpétue ce genre de discrimination. Impossible qu’il n’y ait pas la moindre femme au Québec, même non partisane puisque Monsieur Charest semble si ouvert à cela, qui ne soit digne d’accéder aux étages supérieurs de la haute influence politique. Tout le monde sait pertinemment que c’est dans ces hauteurs que se prennent les grandes décisions.

Une telle situation ne peut pas être l’effet du hasard. Malheureusement, il est fort probable que peu de gens, en visionnant pareille présentation, aient relevé une telle anomalie. Question d’habitude. Après tout, sous la photo officielle du récent G8 à Évian on pourrait aussi écrire : “Cherchez la femme”.

Liliane Blanc.

Le 5 juin 2003



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> Mais où sont les “Mandarines” ? <BR> par Liliane Blanc
25 juin 2003, par Agnès Maltais



> Mais où sont les “Mandarines” ? <BR> par Liliane Blanc
25 juin 2003, par Agnès Maltais   [retour au début des forums]

Chère madame Blanc

Je rappelle à votre bon souvenir que la directrice de cabinet de Bernard Landry était une femme.

Quand à Pauline marois, elle était loin d’être une femme-alibi, tout le monde en convient.

Malheureusement, cela ne fait jamais gagner beaucoup de points dans l’opinion publique, ni même dans les cercles féministes.

Signé : Une des ex-femmes-ministres qui ne se sentait vraiment, mais vraiment par alibi.

Agnès Maltais

[Répondre à ce message]

    > Mais où sont les “Mandarines” ? <BR> par Liliane Blanc
    27 juin 2003   [
    retour au début des forums]
    Mais où sont les "Mandarines" ?


    Chère madame Maltais,

    Je regrette beaucoup que mon texte vous ait placée sur la défensive à ce point.

    Mon texte était une réaction ponctuelle au reportage du Point. Le journaliste concerné, en l’occurence Pierre Tourangeau, a réagi à mon commentaire, me soulignant qu’il avait lui aussi remarqué l’absence de femmes influentes dans l’entourage immédiat du nouveau Premier Ministre, mais qu’il avait laissé au téléspectateur(trice) le soin de se faire une opinion personnelle sur ce qu’il avait présenté.

    Dans ce nouvel organigramme essentiellement masculin, je trouvais bien approprié d’employer l’expression "femme-alibi". Avec plus de 50% de femmes dans la population, il serait grandement temps d’équilibrer proportionnellement leur nombre dans les hauts lieux du pouvoir. Avec le précédent gouvernement on était en progression, avec celui-ci on recule. On est encore bien loin du compte.

    Puisque vous m’amenez sur une autre voie, une petite réflexion en passant : il m’est souvenir que madame Marois était tout à fait prête pour succéder à Lucien Bouchard, mais les appuis de ses collègues,comme vous le savez, ont été plutôt faibles. Ça non plus ça ne fait pas gagner beaucoup de points dans l’opinion publique. On verra quand monsieur Landry quittera son poste, si les choses auront évolué.

    Une féministe, hors de tout cercle,
    Liliane Blanc.

    [Répondre à ce message]

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