![]() |
|
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
mercredi 9 novembre 2005 Le féminisme en opuscules : critique des livres de Sisyphe
par Louis Cornellier, "Le Devoir" Lancés cette saison par la nouvelle maison d’édition Sisyphe, trois opuscules viennent rappeler à ceux et celles qui en doutaient que la grille d’analyse féministe conserve sa pertinence et n’a pas dit son dernier mot. Signé Pierrette Bouchard, Natasha Bouchard et Isabelle Boily, trois chercheuses en études féministes, La sexualisation précoce des filles jette un regard très critique sur ce phénomène qui consiste, pour les industries de la mode, de la publicité et de la musique, à « transformer des fillettes en enfants-femmes ainsi qu’en consommatrices actuelles et futures » et les incite « à se percevoir comme des objets sexuels ». Refusant un certain sensationnalisme à la mode qui, sous prétexte de dénoncer cette sexualisation, se vautre dans les anecdotes croustillantes au sujet des pratiques sexuelles des jeunes (du type : « c’est-tu effrayant, faire des pipes à 12 ans »), les trois chercheuses se penchent plutôt de façon rigoureuse sur cette « véritable sous-culture de sexe qui s’élabore à l’intention des préadolescentes par l’entremise des instances culturelles auxquelles participent des revues, des sites Internet et les idoles féminines des groupes musicaux ». Les messages véhiculés par cette sous-culture se fondent entre autres sur le mythe d’un « girl power » qui, en réduisant « le pouvoir d’une personne à l’image qu’elle projette », enferme des fillettes dans un « non-pouvoir qui implique une quête constante d’approbation des autres ». Quand l’injonction de charmer, plaire et séduire devient la clé féminine des rapports entre les hommes et les femmes, force est de constater que le pouvoir qu’on fait ainsi miroiter aux jeunes filles est pour le moins abrutissant et contraire à l’idéal d’autonomie qu’il prétend valoriser. [...] Le scandale de la prostitution Décriminaliser la prostitution, ainsi que le réclame un organisme comme Stella ici au Québec, serait-il donc un geste féministe ? La reconnaissance du « travail du sexe » librement consenti ne viendrait-elle pas en aide à ces femmes harcelées par les forces de l’ordre alors qu’elles ne font que s’adonner à une activité nécessaire ? Dans Prostitution, perspectives féministes, l’écrivaine Élaine Audet, sur la base d’une série d’études internationales portant sur cet enjeu, s’oppose radicalement à cette position défaitiste. La prostitution, écrit-elle, n’est pas le plus vieux métier du monde et n’a pas toujours existé. [...] Lire l’article intégral dans l’édition du 29 et du 30 octobre, Le Devoir. Commenter ce texte ![]() © Sisyphe 2002-2014 |
DE CETTE RUBRIQUE ![]() "Empreintes",de Germaine Beaulieu ![]() Causerie avec l’auteure GenevyèveDelorme ![]() "Elles sont libres comme l’art", par Liliane Blanc et Mélanie Lefebvre ![]() "Elles, féministes et indépendantes" ![]() Théâtre Libre 2019 - 22e édition - Grand 10 1⁄2 à jouer ![]() MLF-psychanalyse et politique 1968-2018 ![]() Le Y des femmes - Artfest au féminin le 8 mars ![]() Montréal - Théâtre Libre 3-4-5 juin 2018 ![]() Avant-première française du documentaire de Chelo Álvarez-Stehle, "Sands of Silence : Waves of Courage" ![]() Art pour la paix. Récital-conférence avec le pianiste Pierre Jasmin |
![]() |
http://sisyphe.org
| Archives
| Plan du site
| Copyright Sisyphe 2002-2016
| ![]() |