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vendredi 20 août 2004

Violences - Les femmes pour cibles

par Julien Haution, journaliste sur Art & Fact






Écrits d'Élaine Audet



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Pour les femmes, la sphère privée n’est pas forcément synonyme de sécurité. Les violences verbales, psychologiques et physiques y sont moins rares qu’on ne le pense. Selon l’INED, 10 % des femmes vivant en couple seraient touchées.

La violence conjugale ne se limite, hélas ! pas aux quelques faits divers qui remplissent les colonnes des journaux au mois d’août. Il y a quelques jours, l’assassinat de sa femme par l’ancien international de rugby Marc Cécillon a attiré l’attention des journaux. En fait, ces violences sont un phénomène de société largement répandu. Ainsi 10 % des femmes vivant en couple, quelle que soit leur classe sociale, en sont victimes. Première surprise - et premier préjugé malmené -, les femmes cadres subissent plus de violences conjugales que les ouvrières. La " banlieue " et les classes populaires n’auraient donc pas l’exclusivité des violences commises envers les femmes, loin de là... L’enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (ENVEFF) est la première étude statistique portant sur ce sujet. " La violence n’est pas le conflit, elle doit être comprise comme processus accumula tif d’écrasement et de contrôle ", précise Marie-Dominique de Suremain, déléguée nationale de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).

Une violence tolérée ?

À la vue des résultats, il apparaît que les violences conjugales traversent toutes les couches sociales dans des proportions plus ou moins équivalentes. Ainsi, l’écart maximum entre le groupe socioprofessionnel qui déclare avoir subi le moins de violences conjugales lors des douze derniers mois et celui qui en déclare le plus n’est que de quatre points : 7,7 % pour les agricultrices, les artisanes, les commerçantes et les chefs d’entreprise contre 11,9 % pour les chômeuses. Les autres groupes tournent autour de 8-9 %. Par ailleurs, ni le capital scolaire, ni même l’autonomie économique de la femme ne semblent jouer de façon significative sur la perpétration de violences conjugales. Pour Marie-Dominique de Suremain, ces données " confirment ce que les associations féministes disent de longue date et témoignent, dans l’ensemble de la société, d’une permissivité sociale sur cette question ".

Une permissivité sociale qui se retrouve jusque dans les décisions de justice. Ainsi, à Grenoble, l’antenne de la FNSF a constaté que, dans le cas des divorces pour fautes, les tribunaux n’hésitaient pas à " prononcer les torts réciproques, même en cas de violences graves ", certains reprochant parfois aux femmes d’avoir " quitté le domicile ", alors que c’était pour se soustraire aux violences. L’association souligne également qu’au niveau des procédures pénales, lorsqu’une affaire de violence conjugale " arrive à être jugée en correctionnelle, de nombreux sursis sont prononcés, mais peu de mise à l’épreuve et d’injonction de soin " et que " les récidives ne sont que rarement prises en compte ". D’après Marie-Dominique de Suremain, il existerait une véritable " impunité globale " sur ces questions.

Une question taboue

La violence conjugale est donc bien un phénomène de société. D’après la FNSF, la majorité des violences subies par les femmes seraient d’ailleurs des violences conjugales. La faute, selon Marie-Dominique de Suremain, à une protection de la sphère privée qui n’est pas sans effets pervers : " Cette protection est à la fois un espace de liberté qui permet d’échapper à la pression des groupes ou des normes sociales ; mais elle cache aussi certains types de violence, et notamment les violences conjugales. L’idée que "ma vie privée ne regarde que moi" fait de ces violences un tabou ". Aussi, il y a fort à parier que les affaires qui alimentent parfois la chronique des faits divers ne soient que la partie émergée d’un mal plus répandu qu’on ne le croit.

Par ailleurs, l’ENVEFF consacre une partie de son étude à la situation des femmes immigrées ou issues de l’immigration. D’où qu’elles viennent - Afrique, Europe ou Asie -, ces femmes subissent plus de violence conjugale que les non-immigrées. Ainsi 16 % des étrangères d’origine " africaine " déclarent avoir subi des violences conjugales de niveau A (violences verbales et psychologiques répétées) contre 12 % pour celles originaires d’Europe et d’Amérique du Nord. Ces femmes arrivent également en tête pour ce qui est du harcèlement psychologique (15 %).

L’exclusion, un facteur déterminant

Là encore, il faut rester prudent et ne pas donner trop de crédit aux " évidences " culturalistes qui affleurent de ce genre de données. En effet, d’autres facteurs, en particulier sociaux, peuvent expliquer ces proportions plus élevées. La caractéristique des populations immigrées ou issues de l’immigration est qu’elles cumulent plusieurs de ces facteurs. Ainsi la population issue de l’immigration est globalement plus jeune que la population non immigrée. Or, selon l’ENVEFF, " l’âge apparaît comme [...] un facteur discriminant ". En effet, les femmes les plus jeunes (vingt à vingt-quatre ans) mentionnent environ deux fois plus de violence. Surtout, l’exclusion est un élément déterminant, en particulier chez les conjoints. " Le déficit de statut social engendre des comportements violents, note le rapport. Le rejet et l’exclusion augmentent très significativement les violences conjugales. " Faut-il rappeler qu’en 2002 le taux de chômage des étrangers était de 18,4 %, et même de 25,1 % pour les étrangers non ressortissants de l’Union européenne, contre 9 % de l’ensemble de la population active et 8,3 % des Français (1) ? Pour Marie-Dominique de Suremain, " si on lutte contre les discriminations, le facteur culturel va reculer, car les facteurs principaux restent les facteurs sociaux ".

l. INSEE, enquête emploi 2002.

Publié dans L’Humanité, 12 août 2004
http://www.humanite.fr/journal/2004-08-12/2004-08-12-398672

PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ CHEZ LES EUROPÉENNES ÂGÉES DE 16 À 44 ANS

Selon Amnesty International, les violences intrafamiliales sont désormais la première cause de mortalité et d’invalidité pour les Européennes âgées entre seize et quarante-quatre ans. S’agissant des " mauvais traitements ", les cancres européens sont le Portugal (52,8 % des femmes déclarent avoir été l’objet de violences de la part de leur conjoint), la Lituanie (42,4 %), le Royaume-Uni (25 %), les Pays-Bas (21 %), la Norvège (18 %) et la Hongrie (13 %). Les chiffres russes sont encore plus effrayants : 75 % des femmes de ce pays seraient concernées.

S’agissant des décès, les chiffres disponibles font état, en France, de six mortes par mois (dont environ 10 % battues à mort, 30 % tuées par arme blanche, 30 % par arme à feu, 20 % étranglées) ; en Espagne, une victime tous les cinq jours ; en Allemagne, 300 femmes tuées chaque année ; au Royaume-Uni, 2 victimes par semaine. La Roumanie est un pays particulièrement uxoricide avec un taux de 12,62 de décès pour un million de femmes. La Finlande a un taux de 8,65, la Norvège de 6,58, le Danemark de 5,42, la Suède de 4,59. En Russie (hors décompte européen), 14 000 femmes ont été tuées l’an dernier contre 5 300 en 1991 pour une population féminine de 78 millions de personnes environ.

L’Humanité, le 12 août 2004

http://www.humanite.fr/popup_print.php3?id_article=398666

 Julien Haution est journaliste pour le site Arts & Fact



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