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lundi 22 janvier 2007

Stephen Harper tient ses promesses

par Lise Payette, Le Devoir






Écrits d'Élaine Audet



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Quand on veut dire du bien de Stephen Harper, on dit qu’il tient ses promesses. Si c’est vrai, on devrait s’inquiéter sérieusement.

Il a promis aux Américains et à George W. Bush en particulier de leur fournir, le plus rapidement possible, cinq millions de barils de pétrole par jour, tirés des sables bitumineux de l’Alberta. Sans se soucier des dégâts environnementaux que ça coûtera au Canada.

L’Alberta produit déjà un million de barils pour jour, vendus aux Américains. Cette production est, pour l’essentiel, responsable de l’augmentation faramineuse de la production des gaz à effet de serre, qui font notre honte devant le monde international. Un million de barils égale 25 mégatonnes de gaz à effet de serre. Qu’est-ce que ce sera avec une production à cinq millions ? 125 millions de mégatonnes. Nous allons étouffer.

Stephen Harper parle comme un visage à deux faces. Une face pour les Américains, qu’il veut satisfaire, et une face pour le reste du Canada, auquel il essaie de faire croire qu’il est devenu subitement sensible aux revendications concernant les enjeux environnementaux. Il vient de mettre un milliard 500 millions sur la table pour développer des énergies propres. Sur 10 ans. 150 millions par année. Des grenailles devant l’ampleur du travail à accomplir.
Stephen Harper, l’Albertain, navigue entre deux mondes : celui de l’Alberta qui aspire à fournir le maximum de pétrole aux É.-U. et à libérer ainsi les Américains de leur dépendance envers les pays arabes devenus trop instables, et celui des environnementalistes qui crient au secours devant l’assassinat de la planète Terre.

C’est le journaliste Guy Gendron et son équipe de l’émission Zone libre qui ont réussi à démasquer le jeu de Stephen Harper dans ce dossier. Ils ont mis bout à bout toutes les déclarations de Harper, à New York et à Houston en particulier, alors que le premier ministre du Canada s’appliquait à vendre le pétrole de l’Alberta à des magnats du pétrole qui rêvaient déjà de cet or noir qu’on pouvait avoir sans envoyer l’armée le chercher. Le développement sauvage de l’Alberta ne fait que commencer. Les Albertains s’enrichissent. La pollution, hélas, voyage d’ouest en est.

La dernière nouvelle venue de l’Alberta dit qu’on y construirait des réacteurs nucléaires, prétendant ainsi remédier à la pollution que produit le gaz naturel qu’on utilise pour produire le pétrole. On semble oublier que le nucléaire produit également des déchets pour lesquels personne n’a encore trouvé de solution.

Tic-tac

L’horloge de la fin du monde existe depuis 60 ans. Depuis quelques jours, ses aiguilles indiquent qu’il est minuit moins cinq. On peut la voir à Londres et à Washington. L’horloge a été créée par le Bulletin des scientifiques atomiques et mesure les dangers qui planent sur l’humanité. Ce regroupement de scientifiques qui compte dans ses rangs 18 Prix Nobel a décidé d’inclure les changements climatiques parmi les dangers qui menacent la planète. L’horloge était à minuit moins sept. Ils l’ont avancée de deux minutes.

Sir Martin Rees, président de la Royal Society pour les sciences à Londres, a expliqué que les armes nucléaires sont encore la menace la plus immédiate pour l’humanité, mais (que) les changements climatiques et les technologies émergentes dans les sciences de la vie ont également le potentiel de mettre un terme à la civilisation telle que nous la connaissons.

Il nous reste à inscrire ces avertissements dans nos têtes et à rappeler à Stephen Harper qu’il y a urgence dans le domaine de l’environnement. Le développement des sables bitumineux de l’Alberta doit être réévalué avec les données que nous avons en ce moment et une vision de l’avenir qui n’est pas nécessairement celle de George W. Ni celle de Stephen Harper, qu’il parle de la bouche gauche ou de la bouche droite.

Le Journal de Montréal, le 22 janvier 2007.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 26 janvier 2007.

Voir l’excellent reportage de Guy Gendron à l’émission Zone libre de Radio-Canada : "Du sable dans l’engrenage", 19 janvier 2007.



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Lise Payette, Le Devoir



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  • La FPJQ dénonce les pressions de Harper sur les journalistes
    (1/1) 31 janvier 2007 , par





  • La FPJQ dénonce les pressions de Harper sur les journalistes
    31 janvier 2007 , par   [retour au début des forums]

    La Fédération professionnelle des journalistes du Québec dénonce la vague d’annulation de la dizaine d’interviews que des membres du cabinet Harper devaient donner à des journalistes de Radio-Canada. Ces interviews étaient programmés depuis longtemps.

    Ce boycott, qui a duré de vendredi dernier 19 janvier au mercredi 24 janvier, lance le message à la presse qu’elle doit se tenir tranquille. Il a découlé directement d’un reportage critique de Radio-Canada sur la gestion des sables bitumineux par le gouvernement conservateur.

    Un gouvernement qui veut punir la presse pour un reportage défavorable à son égard donne l’image d’un gouvernement qui veut contrôler l’information. Cela doit être dénoncé avec la plus grande vigueur.

    Les élus ont des comptes à rendre à la population. S’ils ne sont pas forcés de répondre positivement à toutes les demandes d’interviews, ils ne peuvent pas à l’inverse les refuser systématiquement à un média à titre de mesure de représailles.

    Le gouvernement a bien sûr le droit de porter plainte s’il juge qu’un reportage à son endroit n’est pas conforme à la déontologie journalistique. Il existe pour cela des instances accessibles aux citoyens. L’ombudsman de Radio-Canada en est une, que le gouvernement Harper a utilisé.

    Cependant, malgré l’indépendance de Radio-Canada et malgré l’indépendance de la fonction d’ombudsman, il apparaît plus approprié que la plainte soit examinée par le Conseil de presse du Québec. Celui-ci ne relève pas ultimement d’un gouvernement qui vote son budget et qui nomme son président. Selon le vieil adage, il ne suffit pas en effet que justice soit rendue mais aussi que les apparences de la justice soient préservées.

    Source : Lettre InfoFPJQ, le 25 janvier 2007.
    liste@fpjq.org


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