| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






samedi 15 septembre 2007

Dans la Médina

par France Bonneau, poète






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


J’ai déposé mes ailes
Le réveil de la sacrifiée
Enfance violée
Chemins de patience
Comme un cœur qui pleure
Elle marche
Mémoires de femmes
À Nadia Ajuman
Trop près pour que tu me voies
La magie de toi
Haïti - Des énergies positives existent encore
J’ai pas choisi
Dans la peau d’un Noir
Quatre chrysanthèmes
Tu es présente
Femmes-mères
Le coeur au centre
"Nous sommes tous des guerriers", de Sébastien Bec
Je crois en la femme
Envol et autres poèmes
Eux-elles et nous
Discernement
Quatre chrysanthèmes
Feux de langue
Le coeur au centre
Luminance
Feu sage
Effritement
Dissolution
Être prostituée, j’en ai jamais rêvé
La peur
Parole de louve
Illustre Mahomet !
Avril et ses vents
Chuchotements écrits
Poèmes de Kaboul
Funeste
Les longs chemins
Sous les cendres
Abnégation
Note finale
Mon bout du monde
L’étoile la plus fade
Comment (version rap)
Bas salaire
Lisse comme une pierre blanche
Chair, chère
Némésis
Dessins de l’U
Intervalle
Fer et feu







Prise du corps
Chair arrimée dans la haine
Cri fuselé
Acculé dans la gorge.

Dans l’enceinte de la ville
Personne n’a su.

La clarté du matin, la parole amicale
Ont gavé le coeur d’espérance
Mais le soir a vite repris son anonymat
La ville à nouveau sera témoin
Images de mépris absoutes par le siècle
Pour des siècles d’avance.
Muselés les corps, soumis
Enchaînés à l’arrogance.
Épinglée, bâillonnée,
La lumière ne sortira pas d’ici
Les murs sont hauts, les lois de fer
Le pays est en règle
Et la maison du roi si confortable.

Le soir assis dans la ville
On recommence on joue
On assassine les âmes
On brûle les pellicules
On mâte, on ficelle
On viole.

Muette, mal-aimée
Elle se taira
Comme sa mère, comme ses soeurs
Chuchoteront entre elles
Monosyllabes se perdant sous le poids du silence
Baisseront la tête et désarmées
Reprendront sans rien dire
La route d’hier
La contrainte
L’obéissance.

Prise du corps
Chair arrimée dans la haine
Dans l’enceinte de la ville
Personne n’a su.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 septembre 2007



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

France Bonneau, poète



    Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

© SISYPHE 2002-2007
http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin