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samedi 22 novembre 2008

Une jeune Somalienne de 13 ans lapidée et assassinée parce qu’elle a été violée
Campagne mondiale « Arrêtons de tuer et de lapider les femmes ! »

par la Campagne internationale contre les crimes d’honneur (ICAHK)






Écrits d'Élaine Audet



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Malgré les appels venant du monde entier en faveur de son abolition, la lapidation est encore pratiquée dans plusieurs pays, soit par la justice, soit par les communautés.

La Campagne Mondiale « Arrêtons de tuer et de lapider les femmes ! » condamne sans appel l’exécution par lapidation de Aisha Ibrahim Dhuhulow, une jeune Somalienne de 13 ans qui été torturée et assassinée, le lundi 27 octobre 2008, sur une place publique de Kismaayo, en Somalie.

Devant des centaines de personnes, les meurtriers de Aisha Ibrahim Dhuhulow l’ont enterrée jusqu’à la nuque et lui ont jeté des pierres sur la tête. Ils l’ont sortie du trou, à trois reprises pour vérifier qu’elle était bien morte.

En août 2008, des insurgés islamistes somaliens se sont rendus maîtres du port de Kismaayo, dans le sud de la Somalie. Selon les témoins de la lapidation, les meurtriers qui appartiennent à un groupe connu sous le nom de al-Shabaab ont accusé la jeune femme d’adultère et lui ont extorqué une confession. Alors que toutes les interprétations courantes de la « sharia » (ou de la collection d’une variété d’interprétations de plusieurs lois musulmanes) requièrent que l’adultère soit prouvé devant un tribunal par quatre témoins, qui ont vu l’acte se produire ; le meurtre, d’après le Somali Concern Group, s’est déroulé en dehors de toute juridiction ; la jeune femme n’a pas été entendue par un tribunal.

La lapidation qui n’est absolument pas mentionnée dans le Coran est considérée comme anti-islamique par de nombreux chercheurs musulmans respectés. Plusieurs pays musulmans comme la Malaisie, l’Indonésie, la Tunisie, l’Algérie et d’autres ont interdit ce mode d’exécution.

Les membres de al-Shabaab ont apparemment annoncé publiquement l’exécution de la jeune femme avant de la mettre à mort devant des centaines de personnes sur une place publique. Les gardes ont ouvert le feu sur ses parents et certains assistants qui essayaient de la sauver, tuant un enfant. Il parait que les Islamistes ont présenté leurs excuses pour la mort de l’enfant, mais n’ont montré aucun regret pour la lapidation de Asha Ibrahim Dhuhulow.

La lapidation constitue une grave et sérieuse violation des droits humains d’une personne. La lapidation viole la Convention internationale sur les droits civils et politiques (1966), dont la Somalie est partie prenante depuis 1990.

L’article 6 de la CIDCP stipule que "dans les pays qui n’ont pas aboli la peine de mort, la condamnation à mort ne devrait être prononcée que pour les crimes les plus graves", dont l’adultère ne fait pas partie.

L’article 7 de la CIDCP stipule aussi que "Nul ne sera soumis à la torture, à un traitement ou à une punition dégradants ou inhumains". Cette dernière injonction est renforcée par la Convention contre la torture et les autres traitements ou punition inhumains ou dégradants (CCT) à laquelle la Somalie est partie prenante depuis 1990.

Bien que le meurtre ait été commis par des insurgés qui ne représentent pas l’État, l’article 2 de la CCT stipule que "Chaque Etat partie prendra les mesures effectives au niveau de la loi, de l’administration, de la justice ou toute autre mesure pour prévenir les actes de torture dans n’importe quelle zone du pays sous sa juridiction. »

Nous pressons l’État somalien de mener une enquête impartiale sur ce cas extrêmement grave. Les membres de al-Shabaab, de même que tout individu ayant pris part à la lapidation, devront être attrait devant la justice ; l’État doit faire diligence pour prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter que de telles violations des droits humains des femmes ne se reproduisent à l’avenir.

De plus, la Campagne mondiale « Arrêtons de tuer et de lapider les femmes ! » exige des milices, des insurgés, des armées indépendantes et de tout acteur non étatique en Somalie, le respect des droits humains des civils de leurs communautés et condamne sans équivoque la pratique de la lapidation.

 Pour plus d’information, visiter le site www.stop-stoning.org.

Également :

En français :

  • L’UNICEF déplore la lapidation d’une enfant violée.
  • Lapidation publique d’une fille de 13 ans.

    En anglais :

  • Rape victim stoned to death before 1,000 spectators.

    En allemand :

  • 13-Jährige wegen Vergewaltigung gesteinigt.

    Campagne mondiale « Arrêtons de tuer et de lapider les femmes ! », 29 octobre 2008.

    Mis en ligne sur Sisyphe, le 10 novembre 2008



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  • la Campagne internationale contre les crimes d’honneur (ICAHK)
    ICAHK



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  • Une enfant paye pour les crimes des adultes
    (1/1) 18 novembre 2008 , par





  • Une enfant paye pour les crimes des adultes
    18 novembre 2008 , par   [retour au début des forums]
    Une enfant paye pour les crimes des adultes

    Il est vraiment scandaleux que ces crimes continuent au 21 è siècle et c’est ce qui fait que nous autres peuples du tiers monde se font piétiner car nous ne sommes pas encore pris en charge comme il se doit par rapport à l’ère que nous vivons. Quelle logique, qu’elle que soit son absurdité permettrait de sanctionner une enfant ( 13 ans) et qui par surcroît n’a pas commis d’erreur mais qui au contraire a été victime d’un crime odieux qui, si elle avait survécu, aurait gardé des sequelles qui ne se seraient jamais éffacés.
    Ce crime ne peut que provoquer la consternation de tous hommes et femmes sans distinction. Levons nous contre ces actes, crions notre colère pour que ce genre d’agissements ne soit pas banalisé !


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