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samedi 1er novembre 2014 Galère des sables
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DANS LA MEME RUBRIQUE Écrire la vie, la mort et de nouveau la vie Donnez-moi des mots La connaissez-vous cette fille, la pute aux cent pas ? Motus Le monde est si petit et ses besoins si grands Comme une tache de moutarde sur un tablier blanc Dans les fables, le loup était-il vraiment un mythe ? Rouler sa vie dans un panier d’épicerie Et au diable les frontières L’intimidation ou “bullying” en milieu de travail Merck met en danger la vie de prostituées dominicaines La solitude est une bête à pleurer Mots de cœur Écoutez les sanglots des enfants perdus Souvenances Il fut un temps.... |
Ramer dans une galère, sans eau pour donner prise à l’avancée. Fourberie d’un capitaine, digne héritier des trente deniers offerts à même la pitance des galériens échinés à l’ouvrage de pagaie. Conscientes ou inconscientes paroles porteuses d’empreintes fantomatiques et de visions plus que douloureuses, enrobées de douceurs et de faux semblants peints aux couleurs des visages empreints d’illusions ou de chimères. Chemin de pèlerins pavé de ronces recouvert de roses belles à cueillir sans nul doute du danger de s’écorcher les mains, les pieds et encore moins le cœur de l’innocence, innocence qui se recueille en sa candeur transparente d’enfant d’un monde inébranlable de foi. Véritable passion pour l’éternité. Et, sans savoir pourquoi, ramer encore et encore dans l’eau boueuse et trouble d’un avide prêcheur, capitaine de galère au milieu d’un désert porteur du mensonge qui ressemble étrangement à un oasis au visage déguisé en vérité absolue. Sombre tableau de l’antithèse des Grandes Portes, portail des amours inconditionnels, amours purs dans leur simplicité, tendre humilité prête à donner sans attente, sans espoir, sans condition, juste donner par amour, pour l’amour. Regarder au loin la forme sablonneuse des dunes en l’absence de chameaux affectés au remorquage des galères. Que de bontés enchaînées sous le signe d’une main tendue en terre d’accueil et prêtes à ramer au nom de fourberies voilées, histoires d’insanes voyances posées sur des cœurs innocents, purs et prêts à se donner en vocation dans l’infime espoir de ne pas être seuls à grignoter une toute petite vie, parcelle de vie d’ange décomposées par de viles promesses désavouées. Solitudes des sables, méditations et pensées secrètes, espoirs lointains, miroitement d’un horizon qui donne envie de ramer, pagayer dans le bleu apaisant d’une eau limpide qui circule dans la franchise du regard juste des anciens. Mémoires de caravaniers porteurs de croyances d’avant le grand sacrifice et précurseurs de la voie des vérités absolues. Pagayer en galère, se délester d’inutiles chaînes et atteindre enfin l’océan intérieur qui porte la vision du monde dans sa pure couleur d’abandon. Mis en ligne sur Sisyphe, le 1er novembre 2014 |
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