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Le cycle de l’éclair

14 avril 2004

par Élaine Audet

Nous dans la nuit regards ouverts retournés nus comme mains à l’abandon. Dans tes bras la parole reflue. Ma tête s’y pose oiseau fou. A l’orée tendre de ton cou mes lèvres écoutent un battement doux. Des soleils tremblent au bout de mes doigts. La lumière s’invente dans mon sang. La turbulence rit dans une eau sans fond. A l’ombre de la joie je feins le sommeil pour te respirer jusque dans les interstices du matin.

Tu poseras tes mots nus sur ma peau avec la tendresse de la soie glissant sur un sein. Je poserai ma main sur ta pensée telle une caresse créole auréolant l’alvéole du silence.

La vie ne se peut inventer qu’à la faveur de l’amour premier. Se réfractant jusqu’à l’aigu du cri. Soutenant l’insoutenable. L’impossible note d’un adagio incessant. Langue de feu purifiant l’esprit. Âme du toucher. Subversion des froids neurones par l’incandescence du poème.

Ouverte aux quatre vents la fleur passion dilatation démesurée se mesure avec le temps.




(extrait) © Le Loup de Gouttière 1996.

Mis en ligne sur Sisyphe le 14 avril 2004.

Élaine Audet


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