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Stratégie de lutte contre les mariages forcés dans l’Extrême-Nord du Cameroun

29 novembre 2004

par Billé Siké, sociologue


L’auteure a participé "aux journées internationales de réflexion sur les mariages forcés" à Paris les 4 et 5 novembre 2004. Pendant ces deux journées, les participantes/ts ont eu à réfléchir sur les mécanismes sociaux en oeuvre dans les mariages forcés et ont reçu de l’information sur les actions entreprises pour lutter contre ces pratiques et les acteurs.

Le colloque était organisé par le Mouvement français pour le planning familial.
Chaque année en France, nombre d’adolescentes, voire de fillettes sont mariées contre leur gré. Elles sont africaines ou turques pour la plupart. Quelques cas médiatisés ont attiré l’attention de l’opinion publique ces dernières années. Des associations en Europe ont pris leur défense mais se heurtent à des coutumes ancestrales.

Il s’agissait ici de partager les expériences en matière de stratégie de lutte contre les mariagés forcés et différentes approches dans l’intervention auprès des survivantes de ces pratiques.

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Les activités de l’ALVF Extrême-Nord couvrent les départements du Diamaré et du Logone et Chari dans la province de l’Extrême-Nord du Cameroun. Région dans laquelle la culture peuhle est dominante avec toutes ses traditions, où les hommes détiennent le contrôle des activités socio-économiques et politiques. Dans cette région, les femmes/filles sont plus victimes de discriminations notamment du poids de la tradition, de l’ignorance des lois et de la confusion entre la religion et la tradition locale. Cette situation amène les femmes/filles à vivre les violences ci-après : lévirat, sororat, mutilations génitales féminines, répudiations abusives, la préférence du garçon à la fille, le refus d’envoyer une fille à l’école , le refus à la femme d’être propriétaire des terres, les mariages précoces et forcés etc.

Le phénomène des mariages forcés est une préoccupation des femmes. Ceci a été relevé lors des différentes rencontres des femmes, au cours d’un atelier de réflexion sur la situation de la femme dans les départements du Diamaré et du Logone et Chari organisé par l’ALVF et au sein du Centre Vie de Femmes de l’ALVF : Structure d’encadrement des femmes et jeunes filles victimes de violences.

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Billé Siké, sociologue



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