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Le tsunami en Asie du Sud-Est : grandeur et bassesse humaine

10 janvier 2005

par Sisyphe

Le tsunami, ce méga raz-de-marée qui a ravagé l’Asie du Sud-Est en décembre dernier, a fait plus de 150 000 morts - dont au moins le tiers sont des enfants - ainsi que des millions de personnes sans abri.

Cet événement, comme tous les malheurs, a révélé à la fois la grandeur et la bassesse des êtres humains.

Grandeur : la majorité des citoyen-nes des différents pays du monde, ébranlé-es par le ce malheur, tentent d’aider aux populations durement touchées, soit par une contribution monétaire, soit en diffusant de l’information poursoutenir les organismes officiels d’aide aux familles et aux pays sinistrés.
Bassesse : des hommes et des organisations criminelles profitent de ce drame pour violer des femmes et enlever des enfants à des fins de trafic sexuel, piller les maisons des familles sinistrées. Les prédateurs humains sont parfois pire que les prédateurs animaux.

Notre monde est devenu si indifférent à l’exploitation et à la violence contre les femmes et les enfants que L’ONU se voit obligée de rappeler aux organismes humanitaires « que l’assistance humanitaire doit aussi comprendre la protection et la sécurité des femmes et des enfants, devenus particulièrement vulnérables dans les pays d’Asie dévastés par les tsunamis et déjà victimes selon plusieurs agences de l’ONU de viols, d’abus sexuels et de trafics.

« Une plus grande sécurité et une meilleure architecture de l’assistance
humanitaire sont immédiatement nécessaires pour minimiser les attaques
contre les femmes dans les zones frappées par le tsunami », prévient le
Fonds des Nations Unies pour la population dans un communiqué publié le 5 janvier à New York.

« Alors que de nombreuses femmes se retrouvent seules pour s’occuper de
leurs foyers et de leurs enfants, leur sécurité doit être une priorité
pour tous les gouvernements dont les pays ont été touchés par le tsunami
et les personnels humanitaires », a déclaré Thoraya Ahmed Obaid,
directrice de l’UNFPA.

Une mise en garde qui intervient, selon le communiqué, un jour après que
l’agence ait appris que des femmes et des filles avaient été victimes de
viols [Depuis, on sait que 2000 enfants du Sri Lanka].

« La destruction des communautés et l’interruption des fonctions normales de protection de la famille ont laissé les femmes dans un état d’extrême vulnérabilité, dans une région où la question des abus sexuels, du trafic et de l’exploitation des femmes était déjà un grave problème », explique l’agence de l’ONU pour la population.

Selon l’UNFPA, la peur de la violence sexuelle ralentit la mobilité des
femmes sur qui pèse le plus souvent le fardeau de trouver de la nourriture et de l’eau pour leur famille. Pour protéger et maintenir la sécurité des femmes, l’agence de l’ONU pour la population appelle en conséquence à prendre les mesures concrètes suivantes : « donner aux femmes la charge de la distribution de la nourriture pour minimiser les possibilités de leur exploitation » et « prendre en charge les femmes seules et les enfants dans les refuges, qui devront comprendre des dortoirs et des toilettes séparés pour les hommes et les femmes ».

Le FNUPA suggère également « d’arrêter et de traduire en justice ceux
qui perpétuent des attaques violentes contre les femmes et les enfants »
et « d’apporter des traitements immédiats aux victimes d’abus sexuels ».

Quatre mesures pour aider les enfants

« Il y a quatre mesures de base qui doivent être prises pour donner à cette génération dévastée par les Tsunami les moyens de combattre », a déclaré Carol Bellamy, directrice de l’UNICEF, à son arrivée en Indonésie.

L’UNICEF inscrit en premier lieu, au rang de ses priorités, la nécessité de « maintenir les enfants en vie, en se concentrant sur l’eau potable, l’hygiène sanitaire, la nutrition et les soins médicaux de base ».

Deuxièmement, « s’occuper des enfants qui ont perdu leurs familles, les retrouver, les identifier et les réunir avec leurs familles plus élargies et leurs communautés ».

Troisièmement, « protéger les enfants, devenus particulièrement vulnérables, contre l’exploitation ». Selon des informations recueillies par l’UNICEF, les trafiquants d’enfants dans les pays les plus touchés par la catastrophe y auraient trouvé une opportunité pour l’exploitation.

Quatrièmement, « sortir les enfants de leur traumatisme en les ramenant à l’école le plus vite possible et former les adultes à identifier les signes de traumatisme sévère ». « Rien ne représentera davantage un espoir que la reconstruction et la réouverture des écoles », a déclaré Carol Bellamy.

Comment pouvons-nous aider ?

La façon la plus sûre d’aider les populations touchées est de faire un don en argent aux organisations humanitaires reconnues qui aident les pays sinistrés. En voici quelques-unes. Il y en a sûrement plusieurs autres dans vos pays et régions respectifs.

 Croix-Rouge Canadienne : 1-800-418-1111 ou http://www.redcross.ca
 Développement et Paix : http://www.devp.org
 Medecins Sans Frontieres : 1-800-982-7903 ou http://www.msf.ca
 Unicef Canada : 1-877-955-3111 ou http://www.unicef.ca
 Oxfam Canada : 1-800-466-9326 ou http://www.oxfam.ca
 Care Canada : 1-800-267-5232 ou http://www.care.ca
 World Vision : 1-800-268-5528 ou http://www.worldvision.ca
 CROIX ROUGE FRANÇAISE
http://www.croix-rouge.fr/goto/index.asp
 MEDECINS SANS FRONTIERES
http://www.msf.fr
 MEDECINS DU MONDE
http://www.medecinsdumonde.org
 SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS
http://www.secourspopulaire.asso.fr
 UNICEF
http://www.unicef.org/french
 HANDICAP INTERNATIONAL
http://www.handicap-international.org/esperanza/site/page_type/accueil.asp
 ACTION CONTRE LA FAIM
http://www.actioncontrelafaim.org
 Francopolis : http://www.francopolis.net/discus/messages/2991/2992.html?1104761402

 Organisations de femmes qui recueillent des dons

Si vous voulez faire des dons pour des organisations de femmes qui travaillent dans les régions touchées par le tsunami, voici une adresse : www.medicamondiale.org.

Medica Mondiale travaille depuis plusieurs années surtout sur le sujet des violences sexuelles à l’égard des femmes et des filles dans des régions de conflit armé (Bosnie, Afghanistan,...). Elles soutiennent entre autre une organisation partenaire en Aceh, Indonesie, Flower Aceh, un centre de femmes qui offre du soutien médical, psychosocial et matériel au femmes qui sont devenues victimes du militaire sous le dictateur Souharto dans cette région où il y a une rebellion armée depuis plusieures décennies. Le centre a été détruit complètement. Les travailleuses ont survécu et voudrait développer en coopération avec la coordination internationale de l’aide spécifique pour les femmes, surtout au niveau de leur santé reproductive et sexuelle. N’oubliez pas non plus qu’il y a pas mal de nouvelles de ces régions qui parlent de viols des femmes dans les camps pour réfugié/e/s. Si vous voulez en savoir plus, leur site, en allemand et anglais, est sur www.medicamondiale.org

Pour les dons : virement international sur le compte de Medica mondiale à la Sparkasse Bonn,
IBAN :
BIC :
DE24380500000045000163
BONSDE33

Sur leur site, il y a aussi la possibilité de faire des dons en ligne.

Merci.
Source : Irene, sur la liste Malvira.

 Information compilée par Sisyphe, le 6 janvier 2004. Merci de diffuser cette information.

Sisyphe


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