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Troubles du comportement alimentaire et découverte de la féminité

18 avril 2006

par Vittoria Pazalle

    Avant de pouvoir se lier d’amitié avec quelqu’un d’autre, il faut être ami avec soi-même. Eleanor Roosevelt


Les Troubles du Comportement Alimentaire ou TCA touchent principalement la gent féminine (1). Or si le fait d’être bien avec soi-même coule de source pour la plupart des gens, cela se révèle une parfaite énigme pour les personnes qui souffrent de ce type de troubles.

Plus particulièrement, de 12 à 25 ans, j’ai moi-même souffert d’anorexie mentale (refus de s’alimenter lié à un état mental particulier), puis de 25 à 28 ans de boulimie nerveuse (périodes de pulsions incontrôlables vis-à-vis de la nourriture, suivies d’une réaction déclenchée par la peur de grossir, à l’origine de diverses pratiques néfastes pour la santé : laxatifs, diurétiques, vomissements, sport intensif, jeûne ou restrictions alimentaires).

Ces deux types de troubles renvoient d’abord aux rapports à la nourriture et à l’image de soi.

Rapports à la nourriture

Pour parvenir à me nourrir, ayant très peur de prendre du poids, je devais au préalable impérativement faire du sport et m’activer sinon j’estimais que je ne le méritais guère. Avec le temps, mon corps ayant pris l’habitude de vivre avec un minimum de calories et se montrant très résistant, je m’alimentais de plus en plus difficilement tant je me sentais coupable d’avoir à accomplir cet acte. Le fait de se nourrir, qui est portant normal pour la plupart des gens tout simplement afin de se maintenir en forme et en vie, était devenu pour moi une véritable corvée tant je ne pensais qu’en terme de calories qui, selon moi, allaient irrémédiablement me "souiller".

Anorexique, le fait de ne plus pouvoir m’alimenter correspondait à ma peur littérale de vivre qui me nouait tout le corps, dont bien entendu l’estomac. Boulimique, étant arrivée à un point limite où j’étais totalement incapable d’évacuer mes conflits intérieurs, la nourriture était alors comme un tranquillisant et une drogue. En effet, aux moments très critiques, complètement dévorée mentalement et émotionnellement par mes tourments au point de penser que j’allais sombrer dans la folie, en faisant une crise, j’y coupais court et oubliais totalement ma souffrance tant j’étais dans la compulsion.

Rapports à l’image de soi

Enfant, j’étais maladivement timide et en grandissant cela s’est intensifié. Je ne sais pourquoi je pensais qu’en atteignant un certain poids "idéal" je parviendrais enfin au bien-être, ce qui alors, le croyais-je, ferait disparaître aussitôt tous mes problèmes.

En me nourrissant au minimum, j’ai d’abord voulu effacer toutes mes formes afin de devenir une sorte d’être asexué. Avec mon petit corps fluet, je ne voulais pas paraître adulte car cela m’angoissait trop avec toutes les responsabilités inhérentes à cette période. Le fait de paraître entre deux sexes me sécurisait car je ne suscitais ni de jalousie des femmes ni ne subissais de regards malintentionnés des garçons.

Grâce à une thérapie, j’ai compris que, n’ayant pas confiance en moi, pas d’estime de moi-même et étant incapable de gérer mes émotions, j’utilisais alors la nourriture pour exprimer mon mal-être. En me sous-alimentant, je désirais atteindre une perfection totalement impossible (soit un corps sans un gramme de graisse) pour non seulement camoufler ce problème chronique de ne guère parvenir à trouver ma place, mais aussi pour faire taire mes manques et besoins si douloureux. Puis boulimique, en me suralimentant, je tentais de compenser un sentiment de vide insurmontable que je refoulais complètement derrière un ego trop blindé qui me faisait paradoxalement paraître forte aux yeux de tous.

Peur de la féminité

Je reconnais également que j’avais peur de la féminité car je n’en avais appris essentiellement que les côtés négatifs :

 physiquement avec notamment :

• le fait que petites filles nous sommes élevées avec l’idée que nous plairons essentiellement grâce à notre corps et que nous devrons l’entretenir sous peine d’être moins aimées : et notre esprit dans tout cela ? Ainsi, combien de fois une petite fille entend-elle : "Mais il faut souffrir pour être belle !" et finit-elle par trouver la souffrance normale ;

• la puberté et ses transformations physiques soudaines auxquelles nous sommes rarement préparées. Cependant, il serait bon, comme dans certains pays, de faire par exemple une fête ou un cadeau pour marquer ce passage décisif à un nouvel âge de la vie ;

• les menstruations : pourquoi utilise-t-on essentiellement des termes négatifs pour les qualifier comme "sang impur", "c’est ma mauvaise lune", "je suis mal lunée", "être indisposée", "être dans ses mauvais jours", qui sont des termes dévalorisants alors que c’est justement grâce à ce phénomène que nous pouvons enfanter. Par ailleurs, celles-ci annoncent brusquement la fin de l’enfance pour la rentrée progressive dans le monde adulte en voyant nos anciens copains nous regarder différemment à cause de nos nouvelles formes. D’aucunes ont même appris à ce moment-là à voir la gent masculine comme de potentiels "ennemis", notamment avec le risque d’être séduites et de tomber enceintes. D’ailleurs, pourquoi dit-on "tomber enceinte" alors que c’est un phénomène heureux et somme toute indispensable à toute société qui veut perdurer ?

• la grossesse et ses divers tracas (nausées, fatigue, maux de dos, malaises, lourdeurs physiques, seins lourds et douloureux, reflux, nuits blanches, prise de poids, vergetures, oedèmes...) ;

• les douleurs de l’accouchement sur lesquelles les femmes plus âgées de notre entourage insistent tant avec le fameux "Tu enfanteras dans la douleur". Pourquoi même en accouchant, alors qu’elle a le don merveilleux de donner la vie, la femme doit-elle encore souffrir ?

• la ménopause et ses diverses carences physiologiques (pilosité accrue, ostéoporose, bouffées de chaleur, irritabilité, sécheresse de la peau, risques cardio-vasculaires, etc). Sans oublier que cette période difficile pour une femme perdant sa capacité à procréer se solde même quelquefois par l’adultère du compagnon qui préfère alors une femme au corps plus jeune et plus ferme ;

• la vieillesse avec la perte graduelle de ses facultés (mobilité, mémoire, ouïe, etc. qui isolent encore plus) ;

 moralement avec notamment :

• le fameux serment "se marier pour le meilleur et... pour le pire" : un présage très lourd de sens si l’on prend bien en compte les deux aspects et qui donne matière à réflexion !

• les inégalités des sexes dans l’exerce d’une activité professionnelle (la femme gagnant moins pour un même poste avec les mêmes qualifications, cette différence s’accentuant plus on a de diplômes) ;

• la fameuse image de la mère et épouse se sacrifiant perpétuellement pour les siens sans recevoir de reconnaissance ;

  psychologiquement avec :

• le poids encore trop important de la responsabilité de la mère dans l’éducation d’un enfant en cas de problèmes ;

• le risque de faire siens des préjugés réducteurs sur notre propre sexe, inculqués depuis l’enfance après des milliers d’années de suprématie de l’homme. Combien d’années a-t-il fallu attendre pour voir des femmes occuper des postes qui étaient auparavant considérés comme strictement masculins (conducteurs de bus, cars et trains, pilotes, dans la politique, la médecine, le droit, sur les chantiers...) ? Et combien d’années devrons-nous attendre pour une parité ?

De mon enfance à 28 ans, j’ai ainsi vécu en étant ma pire ennemie. Je pouvais me montrer gentille, disponible et serviable envers autrui, mais moi, je ne m’accordais aucune attention. Je pensais même que m’occuper de moi était du pur égoïsme. Mais à force de m’ignorer, j’ai fini par ne plus pouvoir me supporter.

Qualités de notre côté féminin

Aujourd’hui, je reconnais grâce à une thérapie que je privilégiais uniquement le monde rationnel au point d’oublier une partie importante de mes ressources. J’ai alors dû entièrement me remettre en cause et revenir surtout à l’essentiel, soit moi-même. J’ai ainsi découvert moult avantages à notre côté féminin comme :

• porter un enfant : en effet, les femmes ont la chance de pouvoir sentir un enfant grandir en elle et le mettre au monde, ceci faisant généralement déjà naître des liens imperceptibles entre l’enfant et sa mère. Par ailleurs, la grossesse est un moment durant lequel certaines femmes ont une plus grande acuité des sens. D’autres ont même davantage d’énergie que d’habitude. Ou encore certaines ont une plus belle peau et/ou chevelure ;

• la ménopause et la vieillesse, même si elles modifient le corps, correspondent à une période où une femme peut être plus disponible pour se consacrer davantage à elle-même (si, bien entendu, elle y consent, car nous sommes encore trop éduquées avec l’idée de nous consacrer principalement aux autres), à son entourage, voire ses petits-enfants. Par ailleurs, avec certains traitements adéquats, la ménopause peut même dorénavant se passer en douceur. Nous voyons ainsi de plus en plus d’actrices, de femmes artistes, dans les médias et près de nous passer ce cap en étant resplendissantes (cf. Susan Sarandon, Shirley MacLaine, Danielle Darrieux, Line Renaud). En outre, la vieillesse n’est plus une fatalité comme autrefois si nous ne renonçons plus, sous prétexte qu’il est trop tard, et continuons à nous occuper de nous-mêmes. Ou encore, le fait de devenir grand-mère peut permettre de se rattraper quant à son rôle de mère si l’on était moins disponible plus jeune, les grands-parents jouant souvent un rôle d’intermédiaires entre les parents et leurs enfants ;

• accepter ses émotions et se laisser aller : les garçons étant encore trop élevés avec l’idée qu’ils ne doivent pas pleurer et être forts. Auparavant incapable de gérer mes émotions, je m’en étais en quelque sorte dissociée pour tenter de moins souffrir. Ainsi, par exemple, je ne me permettais pas de pleurer ou de montrer mes sentiments par peur de ne plus pouvoir tenir le choc au point d’avoir même développé une maladie de peau. Mais justement la vie, ce sont notamment les émotions avec les peines et les joies qui la rythment et lui donnent de la saveur et de l’intensité ;

• se fier à son ressenti, voire à son intuition : autrefois j’étais très pragmatique car seule la raison me semblait fiable. Dans un état d’insécurité vive, l’imprévisible m’angoissait trop et je calculais en permanence pour me rassurer, ne laissant jamais libre cours à mon ressenti. J’en étais même devenue une personne rigide et bien trop austère, voire terne et ennuyeuse à force de tout vouloir régenter pour parer à mon anxiété constante. Mais tout ne peut être expliqué par la raison dans l’existence (cf. intuition), et tout ne peut être contrôlé dans la vie car celle-ci est éternel changement nous permettant d’apprendre à nous adapter et développer toujours plus de nouvelles aptitudes ;

• écouter sa sensibilité : avant, souffrant d’une hypersensibilité et d’une grande émotivité, je considérais celle-ci comme une faiblesse que je cherchais impérativement à dissimuler parce que j’avais peur de perdre le contrôle. Aujourd’hui, celle-ci me semble bien au contraire un atout. Grâce à ma sensibilité, je sais dorénavant que je suis notamment plus apte à comprendre certaines personnes et apprécie d’autant plus certains gestes et attentions ;

• être tournée vers la coopération, l’entraide et la médiation : auparavant, complètement repliée sur moi-même et méfiante à force d’avoir essuyé des rejets, abandons, injustices, humiliations, trahisons et déceptions, j’étais incapable de m’ouvrir à l’autre. Comment pouvais-je l’être d’ailleurs étant coupée de moi-même ? Concevant les relations uniquement comme des rapports de force où j’étais toujours la dominée, je préférais être seule pour ne pas prendre de risques. Mais la vie, c’est aussi aller vers l’autre et se lier avec les bonnes et mauvaises surprises qui nous apprennent chaque fois davantage qui nous sommes et ce que nous voulons exactement ;

• être plus ouverte aux autres en étant à l’écoute et disponible, soit en tenant bien compte des sentiments de chacun : c’est en acceptant toutes les nuances de ma propre sensibilité que j’ai pu comprendre qu’il pouvait en être de même pour autrui, ce qui m’a rendu bien plus souple et plus tolérante. Mais alors que j’étais naguère passive et influençable, j’ai enfin compris que le fait d’être disponible ne signifie nullement être en retrait car il est possible de s’affirmer, dire ce que l’on pense et désire sans heurts et abus d’autorité, soit tout simplement en douceur et avec fermeté. Par ailleurs, je précise qu’être à l’écoute ne signifie point se forcer pour faire plaisir à autrui car nous avons toutes le droit de mettre des limites et reporter à plus tard si nous ne sommes pas disponibles ;

• ne pas être uniquement axée sur la performance et le matériel mais aussi sur la qualité, l’impalpable et le mystérieux de l’existence : autrefois je ne vivais que pour ce qui était tangible. Or même la qualité dans le matériel et le relationnel, même si elle est difficilement quantifiable nous améliore la vie et permet plus d’harmonie dans notre environnement. Ainsi par exemple, aujourd’hui je reconnais que je n’étais axée que sur mon physique et mon poids (aspect visible et quantifiable) pour ne pas avoir à affronter les véritables conflits intérieurs refoulés pendant tant d’années (aspect invisible et indéterminé, pourtant si profond au point d’avoir été une personne complètement écorchée vive et déprimée) ;

• être plus flexible et notamment oser se remettre en question (les garçons étant davantage éduqués avec l’idée qu’il ne faut pas se plaindre, ne pas céder, qu’il est difficile de changer, qu’à l’âge adulte c’est trop tard, voire que c’est à autrui de s’adapter) : j’ai ainsi découvert que mon caractère pessimiste résultait principalement de mon identité que j’avais fondée sur des souvenirs négatifs et traumatisants. Et j’abordais par la suite le présent avec des croyances sclérosées qui m’empêchaient de faire des choix ouverts et positifs, voire de prendre des initiatives. Or en acceptant de se remettre en cause, on peut vivre une seconde vie, voire renaître ;

• écouter son imaginaire, être plus fantaisiste et créative : après avoir été purement et simplement cartésienne, en commençant à m’exprimer et écrire, j’ai soudain eu le besoin irrépressible de m’exprimer par divers moyens d’expression (dessin, chant, peinture..) comme pour me rattraper d’années de peurs et d’enfermement. C’est plus précisément en apprenant à relativiser et à prendre du recul que j’ai pu laisser libre court à mon mental qui avait trop longtemps fonctionné sur un mode négatif, destructeur, voire autodestructeur. C’est quasiment comme si soudain j’utilisais une partie de mon cerveau et de mon coeur qui sommeillait depuis si longtemps ;

• apprendre la patience, la notion de préparation et de maturation : par exemple, en thérapie, on a beau prendre conscience de nouveaux modes de pensées comme l’affirmation de soi, la confiance en soi et l’estime de soi, il faut cependant du temps pour pouvoir les assimiler et les appliquer quotidiennement.

Quête de l’autonomie

Ainsi en apprenant à :

• écouter et respecter mes besoins : pour me sentir enfin vivante, après avoir été complètement dissociée de moi-même au point de sentir mon corps pratiquement comme à part de moi ;

• accepter mes émotions : après avoir longtemps vécu celles-ci comme des handicaps et des pièges qui pouvaient me trahir car j’étais incapable de les gérer, maintenant je sais que les émotions sont surtout des signaux fondamentaux m’indiquant lorsque certaines de mes limites ont été dépassées. Par exemple, alors qu’autrefois je voulais en permanence être dans le contrôle pour paraître parfaite, je sais aujourd’hui que ce n’est pas mal d’éprouver des émotions dites négatives comme la colère car cette dernière me permet de prendre de nouvelles mesures pour redéfinir certains seuils vis-à-vis d’autrui ;

• m’affirmer : dire "je" au lieu de "on", "oui mais..." et surtout "non" me permettant de me sentir enfin exister et de trouver "ma" place ;

• ne plus me définir en fonction des attentes des autres mais, enfin, de mes aspirations : après m’être perdue totalement à force d’attendre l’approbation d’autrui et de vouloir être aimée de tous faute de pouvoir m’aimer moi-même ;

• ne plus vouloir être systématiquement comme les autres, en acceptant enfin mes différences : celles-ci faisant de moi un être unique, spécificité que j’apprécie désormais et à laquelle je tiens absolument ;

• me faisant plaisir : sans cette fameuse culpabilité maladive d’autrefois, tout simplement parce que j’ai pris conscience que cela fait partie purement et simplement des joies de la vie, mes troubles ont peu à peu disparu en renouant enfin avec une partie essentielle de moi-même.

Et alors que j’étais trop timide au point d’être bloquée pour m’exprimer de quelque façon que ce soit, c’est pourtant bien grâce aux mots par la suite que j’ai pu dénouer mes propres maux. C’est ainsi que mon corps que je désirais maintenir le plus mince possible par désir viscéral d’être acceptée de tous était même devenu à mes yeux comme un véritable boulet ; or, peu à peu, celui-ci est devenu mon partenaire me procurant ainsi de multiples plaisirs comme entendre, sentir, toucher, marcher, danser, explorer, etc. Ou encore, moi l’ancienne solitaire, c’est en étant finalement une bonne amie pour moi-même que j’ai eu la surprise de voir mes rapports avec autrui nettement s’améliorer. Enfin, par l’intermédiaire de mon parcours, je peux également affirmer que même si l’on est mince, si l’on ne s’aime pas du tout, ce n’est guère en mincissant davantage que l’on y parviendra ; le plus gros travail ne devant pas se faire à l’extérieur, mais bien à l’intérieur de soi.

Enfin, après tout ce que j’ai traversé et en ne me laissant plus prendre par les clichés ancestraux, je peux dire que dans une société où l’on prônait essentiellement les qualités masculines, j’avais fini par considérer les spécificités de mon sexe comme moins importantes, alors qu’aujourd’hui elles me paraissent tout simplement complémentaires chez tout un chacun pour parvenir à un certain équilibre et bien-être. Mon défi est d’autant plus important que je suis à présent la mère d’une petite fille et d’un petit garçon et que je vais tenter de leur transmettre des modèles différents de ceux que j’avais eus. Cette tâche n’est pas aisée car je dois en permanence me remettre en question, mais je la trouve bien passionnante tant l’enjeu est décisif autant pour moi que l’avenir de mes enfants.

Note

1. 9 anorexiques sur 10 et 10 boulimiques sur 12 sont de sexe féminin

Livre de Vittoria Pazalle :

Anorexie et Boulimie : Journal Intime d’une reconstruction, Editions Dangles, Paris, 2007, 325 pages ; 15 cm x 21 cm ; ISBN 2703307152. Adresse des Editions Dangles. Réédition et mise à jour en mars 2007.

Ses articles :

. sur son site.
. sur Sisyphe : Anorexie et boulimie : parents, aidez votre enfant en détresse et Image corporelle et identité féminine.

Son site :

www.vittoria-pazalle.com

Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 avril 2006.

Vittoria Pazalle


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