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Conférence marquante sur l’avortement à Londres

15 novembre 2007

LONDRES, le 23 oct. - Les organisateurs soulignent la pandémie
mondiale d’avortements à risque et demandent un accès universel à l’avortement
médicalisé.



Étendre l’accès à l’avortement médicalisé dans le monde est au programme
de la Conférence internationale révolutionnaire sur l’avortement médicalisé
qui commence aujourd’hui à Londres, la "Global Safe Abortion Conference". Dans
une manifestation sans précédent de préoccupations au niveau mondial, près de
800 experts de la santé publique, représentants de gouvernements et défenseurs
de la santé des femmes du monde entier se sont rassemblés pour créer un
mouvement afin de réduire les effets désastreux de l’avortement à risque sur
la santé et la vie des femmes.

Les organisateurs de la Conférence internationale sur l’avortement médicalisé, Marie Stopes International (MSI), Ipas et Abortion Rights - ONG s’efforçant de promouvoir la santé et les droits reproductifs des femmes - ont demandé l’augmentation de l’accès aux services d’avortement médicalisé, la reconnaissance du droit des femmes à l’autodétermination dans l’exercice de leurs choix reproductifs, et la promotion des efforts pour obtenir une réforme légale.

"Chaque année, au moins 66 000 femmes meurent des conséquences directes
d’un avortement à risque", a déclaré Mark Lowcock, directeur général de politique et de la division internationale du département britannique du développement international, lors de la séance d’ouverture. "On m’a demandé de parler durant 15 minutes ; durant ce quart d’heure, deux femmes, probablement dans le monde émergent, probablement jeunes, vont mourir."

"La tragédie est encore plus grande, étant donné que nous possédons les moyens technologiques pour empêcher la quasi-totalité de ces décès. Nous ne pouvons pas prétendre que la situation n’existe pas."

La revue médicale The Lancet a nommé l’avortement à risque l’un des problèmes de santé les plus négligés de notre temps. La conférence de deux jours souligne l’étendue mondiale de cette question controversée. Des représentants de près de 60 pays participent à cette réunion, la première conférence mondiale de ce genre.

Dana Hovig, P.D.G. de MSI, a attiré l’attention sur le besoin des gouvernements et donateurs d’augmenter de façon considérable leurs investissements pour rendre l’éducation sexuelle générale, la contraception et l’avortement médicalisé plus facilement accessibles.

"Partout dans le monde, et particulièrement dans les pays les plus pauvres, les avortements à risque tuent des femmes et des filles uniquement parce qu’elles n’ont pas accès à un avortement médicalisé. Dans l’ensemble des causes de mortalité maternelle, l’avortement à risque est le plus facile à prévenir. Il est temps que les gouvernements et donateurs agissent et rendent les ressources disponibles."

Elizabeth Maguire, présidente d’Ipas, a qualifié le coût continu de morts et blessures attribuables à l’avortement à risque "un outrage moral et une violation grossière des droits humains fondamentaux des femmes. Combien d’autres femmes et filles pauvres doivent encore souffrir ou mourir avant que nous ne commencions à agir ?"

"De nouvelles données montrent que le nombre de décès provoqués par les
avortements à risque n’a presque pas changé au cours des dix dernières années," a-t-elle déclaré. "Il est maintenant temps de nous exprimer avec force et de faire preuve d’audace face à ce problème important. L’avortement à risque est une réalité ; le choix que nous avons est d’aider les femmes ou de les laisser mourir."

La conférence aborde des sujets tels que les preuves internationales de l’impact de l’avortement à risque, l’avortement comme droit de l’homme, et les tendances dans les lois, la politique et la pratique. Parmi les principaux orateurs figurent Bert Koenders, ministre du Développement et de la Coopération des Pays-Bas ; Dr Paul Van Look, directeur de recherche et santé reproductive à l’Organisation mondiale de la Santé ; Prof. Fred Sai du Ghana ; Gill Greer, directeur général de la Fédération internationale pour le planning familial ; Dr Eunice Brookman-Amissah, ancien ministre de la Santé du Ghana et vice-président d’Ipas pour l’Afrique ; et Jon O’Brien, président de Catholics for a Free Choice.

Les organisateurs projettent de diffuser un Appel à l’action qui servira de base à un nouveau mouvement international pour réduire l’avortement à risque.

Renseignements : Diana Thomas, MSI +44-(0)777-1681-265 ; Tony Kerridge, MSI +44-(0)7748-948-037 ; Kirsten Sherk, Ipas +44-(0)750-4490-641

Source : CNW Communiqué, le 2 novembre 2007

Mis en ligne sur Sisyphe, le 12 novembre 2007




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