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Le monde est si petit et ses besoins si grands

6 janvier 2008

par Micheline Mercier

Hier c’était l’été, il faisait chaud et, tout à coup, il nous est tombé un seau de neige sur la tête, histoire de remettre les pendules à l’heure, de nous réveiller et de nous dire que les vacances sont finies. Hier c’était l’été, il faisait chaud et aujourd’hui on se souhaite déjà la bonne année.

L’an 2007 ayant été une canne de macédoine, on voudrait bien que l’année se termine en espérant que la prochaine soit plus douce. Les unes après les autres, nos fins d’années sont toujours sources d’espoir et, malgré toutes les inquiétudes qui nous écrasent le cœur, les souhaits sont toujours sincères.

Si j’ai bien compris, l’année 2008 sera nordique. Notre planète commence à avoir chaud et, si on ne veut pas voir les ours polaires aller s’échouer dans les Grands Lacs, on ferait bien de baisser le thermostat. Les chevaliers de la table ronde de Kyoto vont-ils trouver une solution ? J’en doute. Au moins, quelques-uns ont commencé à chercher une porte au tunnel. Mais avant tout, si on donnait tous et toutes un petit coup de pelle dans notre jardin, ça aiderait peut-être. Nous ne sommes pas obligé-es d’enfouir nos vidanges n’importe où, n’importe quand. Protéger la planète, c’est aussi notre affaire.

Une petite pensée, une lumière dans la nuit pour le Darfour, l’Afghanistan, l’Irak, le Kenya, Ingrid Bétancourt (toujours détenue en otage par les FARC) sa famille en prière et en pleurs réclame sa libération, des enfants qui grandissent sans leur mère ne voyant d’elle que des photos d’une femme torturée physiquement et mentalement. Cédrika Provencher (petite fille de 10 ans, disparue depuis des mois), tout le Québec s’est mobilisé pour retrouver cette enfant, mais nous savons tous que les prédateurs cachent bien leurs proies. Benazir Bhutto lâchement assassinée au Pakistan, qui avait un urgent besoin de l’esprit d’une telle femme, et tous ceux et celles dont on entend moins parler et pour qui la présence d’Amour est criant.

D’un autre côté, il y a de ces femmes de tête, des dirigeantes nées comme Ségolème Royal qui a soufflé dans le cou de Sarkosy aux présidentielles françaises et maintenant Hilary Clinton qui est en “photo finish“ à la présidence des Etats-Unis.

Je pense aussi qu’il faut s’ouvrir à tout ce qui nous entoure, à ce qui se passe chez nous, dans notre chambre à coucher. Feindre d’ignorer la présence choquante de l’itinérance ne peut qu’aggraver le fait que la misère est aussi chez nous, chez notre voisin immédiat. La famille qui se fractionne de plus en plus, combien de femmes et d’enfants sont tombés au combat. Le monde est si petit et ses besoins si grands.

Heureusement, il y a de belles grandes âmes qui travaillent sans relâche pour améliorer ne serait-ce qu’une infime partie de ce monde qui nous est si cher. Les bénévoles, des hommes et des femmes qui suivent les chemins du coeur, le gros bon sens. Ceux et celles qui donnent sans attendre, ceux et celles pour qui la vie n’a de prix que la valeur de l’estime de soi. Il y a aussi les invisibles, ceux et celles qui ont fait le choix d’être heureux. Des gens ordinaires pour qui la vie est une bénédiction et pour qui le bonheur se modèle par de simples actions journalières, ceux et celles qui ne comptabilisent pas l’Amour et qui façonnent leur quotidien par l’écoute des autres et le respect de la vie dans toute sa splendeur.

Enfin, j’éprouve un incommensurable besoin de vous souhaiter une nouvelle année empreinte de paix, de bonheur, de sérénité et surtout de tolérance. J’ai l’espoir que les êtres humains vont un jour réaliser qu’il faudrait que le monde se fasse tout petit pour mettre la vie devant lui.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 6 janvier 2007

Micheline Mercier


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