source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=3370 -



Déclaration contre la répression généralisée en Iran
par d’anciens prisonniers et prisonnières politiques et autres Iraniens et Iraniennes

8 août 2009

Au peuple iranien et à tous ceux et celles qui luttent pour la liberté.



Depuis l’élection de 12 juin 2009, de terribles nouvelles nous parviennent concernant des personnes arrêtées et tuées au cours des récentes contestations populaires en Iran. Le nombre de personnes arrêtées et détenues dans les prisons officielles et non officielles ne cesse de s’alourdir. Selon nos informations, le nombre de personne arrêtées ou portées disparues se situerait entre 3000 et 5000.

Ces circonstances nous conduisent à dénoncer les crimes déjà commis et ceux qui seront commis et à demander la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques.

Depuis le 12 juin, les campus universitaires de toutes les villes ont été attaqués par des militaires et des paramilitaires. De nombreux étudiant-es qui combattent depuis toujours et dans toutes les circonstances pour la liberté et l’égalité ont été blessé-es ou tué-es. En plus, plusieurs journaux ont été fermés et, selon les nouvelles, 25 journalistes ont été arrêtés. Entre-temps, le nombre de personnes portées disparues ne cesse d’augmenter.

La prison la plus connue, Evin, et sa section terrifiante 209 sont occupées par de trop nombreux prisonniers torturés. Nos informations font état de tortures sauvages infligées avec l’intention de donner la mort. Des témoignages confirment les exécutions et les enterrements clandestins.

Les familles des prisonniers et des disparus sont très inquiètes pour le sort de leurs enfants ou de leurs proches désemparés face à une telle situation. Il n’y a aucune source officielle d’information sur les personnes arrêtées ou disparues.

Nous, les anciens prisonniers politiques des années 1980 connaissons dans notre chair les tortures commises dans les prisons du régime islamique. Les prisonniers rescapés du massacre des prisonniers politiques de l’été 1988, leurs familles et toute la société iranienne craignent que cette terrible histoire vécue se répète une fois de plus. L’effrayante vague de répression soutenue par les militaire et les paramilitaires nous obligent à nous associer au combat du peuple iranien pour la liberté et à le soutenir par tous les moyens.

Nous, anciens prisonniers et prisonnières politiques, voulons organiser des actions de solidarité avec le peuple iranien afin de défendre leur lutte pour la liberté.

Nous demandons aux partis politiques, ainsi qu’aux organisations et associations des droits humains et de défense de la liberté de se joindre à nous par solidarité dans une grève de la faim qui aura lieu au 24 du 25 juillet à Berlin, à la porte de Brandeburger.

Nos revendications sont les suivantes :

1- la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers

2- Interdiction de la torture.

3- L’abolition de la peine de mort.

4- La visite d’Amnesty international et de la Croix Rouge dans les prisons.

Ni Dieu ni maître, même nageur !

Note de Sisyphe - La grève de la faim était en juillet, mais les auteur-es de cette déclaration demandent de la soutenir en écrivant à ce courriel, mentionnant que vous voulez y ajouter votre signature : courriel

Mis en ligne sur Sisyphe, le 8 août 2009




Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=3370 -