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Des compositrices, quand même !

5 mars 2014

par Liliane Blanc, historienne et écrivaine

    On n’a souvent de talent qu’en autant
    qu’on est bien écouté.
    Gabrielle Roy
    La Détresse et l’Enchantement


Rien n’est pire qu’une idée reçue. En tout, dans tous les domaines. L’idée reçue s’échappe d’un pot commun brassé par une société, en un temps donné, dans lequel macèrent les a-priori, les préjugés, les rumeurs non vérifiées. C’est de cette mixture, entretenue par les gardiens d’un certain agencement social, que naît et prolifère la contamination par des phrases irréfléchies qui s’incrustent dans les mentalités. S’ensuivent les distorsions historiques, et pire encore, les occultations. Pour reprendre contact avec le réel, il nous faut alors sortir de cet ordre établi, réorienter nos points de vue, nous distancier des notions inculquées, extraire les faits de l’angle du prisme installé, et entreprendre à contre-courant la relecture de notre passé.

C’est la tâche immense à laquelle se sont astreints des chercheuses et quelques chercheurs depuis plusieurs décennies, dans tous les secteurs de la vie active. C’est celle dans laquelle je baigne depuis quelque trente ans. Mon créneau à moi, c’est l’histoire des arts au féminin. De toutes les formes d’Art : la littérature, les arts plastiques et la musique. Le but ? Combattre l’idée reçue et cent fois rabâchée selon laquelle il n’y a pas eu beaucoup de grandes créatrices au fil des siècles. Pardon ? Vous n’en avez pas entendu parler ? Ce n’est pas une preuve de leur inexistence.

Mon travail consiste donc à transmettre la vérité sur le sujet, dans des ateliers et dans des livres. Je ne suis pas la seule embarquée dans ce missionnariat, mais par ma contribution, j’espère aider à venir à bout de cette ignorance sélective et surtout, et là est l’essentiel, donner des noms et montrer des œuvres.

Le mur des mentalités

Plus que tout autre, en arts, et malgré les apparences, le milieu musical fut le plus difficile à pénétrer pour une femme. La musique, depuis l’Antiquité, a toujours été considérée comme un art suprême. Une science, devrais-je dire, qui faisait partie des études supérieures, aux côtés des mathématiques. Déjà, au départ, se posait l’obstacle premier : les femmes étaient, de par l’évaluation de leurs capacités cérébrales, jugées inaptes à pouvoir accéder à un tel apprentissage. Le florilège des auteurs qui se sont prononcés là-dessus regorge de sottises de toutes sortes, depuis les Grecs anciens, en passant par les Pères de l’Église primitive, jusqu’à de grands écrivains des siècles modernes. Ce préjugé persistera longtemps, puisque l’on sait que les conservatoires de musique seront pratiquement fermés aux femmes jusqu’à la fin du XIXe siècle. En 1893, par exemple, une jeune fille, Adélaïde Louise Thomas, se vit refuser par l’Université d’Oxford le titre de Bachelor of Music degree, alors qu’elle avait brillamment réussi son examen. Elle ne fut pas la seule à subir un tel affront. Et même, en 1913, quand Lili Boulanger fut la première femme à obtenir le fameux Prix de Rome, qu’avaient décroché précédemment Berlioz et Debussy, le Conservatoire National Français fut bien embarrassé : rien n’était prévu, à la Villa Médicis, à Rome, pour accueillir une jeune femme. Avec sa mère comme chaperon - une jeune célibataire ne voyageait pas seule - on dut l’installer dans un appartement en ville. Visiblement, ce n’était pas elle qu’on attendait. Cette anecdote est très révélatrice de l’état d’esprit qui régnait alors.

C’est par effraction, peut-on dire, que les créatrices ont pénétré dans le monde de la musique, malgré plusieurs barrières. Elles y ont toujours reçu peu de considération. Dans la mentalité ambiante, une femme respectable devait être discrète, protégée par un mari, un père ou un frère le cas échéant. La place publique a toujours été le domaine de l’homme, le foyer celui de la femme. Une femme pouvait chanter, jouer d’un instrument, éventuellement s’amuser à composer des petites pièces gentilles, mais seulement dans le cadre de son univers intime. C’est ce que préconisera à la Renaissance Baldassar Castiglione, dans son livre pour former un bon courtisan (1). Ce best-seller, plusieurs fois réédité, était lu par toute l’aristocratie européenne, et ses conseils, très suivis. Pour une jeune noble, la pratique d’un instrument n’était qu’un attribut à ajouter à son charme et à ses talents de bonne hôtesse. Un ornement agréable, pas une passion à réaliser. Envisager de se produire en public, c’était alors se voir assimilée à ces prostituées qui, depuis l’Antiquité, distrayaient les hommes réunis entre eux, en leur jouant du luth ou de la flûte, ou en chantant. C’est ainsi qu’étaient considérées les marginales qui montaient sur les planches.

L’Église aurait pu offrir aux femmes un lieu acceptable, mais malheureusement, là encore, l’accès artistique leur fut longtemps interdit : pas de femmes dans les chœurs (la Chapelle Sixtine les avait remplacées par des castrats), pas de compositrices en charge de la musique dans les églises et les cathédrales. Ne nous étonnons pas d’entendre des Messes, des Oratorios, des Passions signées par des Bach, Händel ou Mozart : ils étaient des compositeurs "commandités" ou au service d’un prélat ou un noble. Pour les grands mécènes, qui possédaient leurs propres orchestres et leurs compositeurs en résidence, commander une œuvre à une femme aurait été une pure aberration.

Hildegarde von Bingen, XIIe s.

Paradoxalement, la religion fut pourtant leur échappatoire. L’engagement en communauté leur permettait de se soustraire à la voie toute tracée pour elles : le mariage imposé, et la maternité. Ainsi des religieuses du Moyen-Âge, comme Hildegarde von Bingen, ou bien des nonnes Lombardes du XVIIe siècle, ont pu s’exprimer à l’intérieur des murs de leurs couvents. Ces moniales vivaient dans des monastères qui étaient souvent de grands foyers culturels et des lieux d’enseignement. Leur unique ambition était de fournir des pièces pour les services religieux de leurs communautés. Mais il s’avère que, dans cette production, se trouvaient quelques chefs-d’œuvre, longtemps négligés, qui font mentir les détracteurs.

Dans un tel contexte contraignant, on dénombre tout de même des compositrices pratiquement à toutes les époques. Elles apparaissent dès l’Antiquité : les poétesses lyriques, comme Sappho, s’accompagnaient toujours à la lyre quand elles disaient leurs poèmes. On retrouve des compositrices aussi à Byzance au Moyen-Âge, dans l’Espagne arabe au Xe siècle, à la cour de Vienne et à celle de Louis XIV au XVIIe siècle, dans l’entourage de Frédéric de Prusse au XVIIIe siècle, auprès des romantiques au XIXe siècle et ce ne sont là que de courts exemples. Dans mes recherches, je suis allée de surprise en étonnement. Malgré les barrières imposées, la mauvaise volonté ambiante, elles ont réussi malgré tout à passer à travers les mailles du filet.

Le statut des Commandeurs

Fanny Mendelssohn,
dessin de Wilhem Hensel (1829)

Toutes celles qui ont été retracées ont bénéficié de circonstances très particulières dans leur éducation. Elles ont toutes un point en commun, au départ : un milieu familial cultivé, où le rôle du père était essentiel dans l’épanouissement de sa fille. De son encouragement, ou pas, dépendait son devenir. L’exemple le plus démonstratif de cette importance du paternel fut le cas de Fanny Mendelssohn, la sœur de Félix, au début du XIXe siècle. Les deux jeunes enfants, élevés dans une famille de riches banquiers de Hambourg, avaient démontré très tôt un talent musical hors du commun. Leurs parents avaient choisi pour eux les meilleurs professeurs de l’heure, les faisant voyager à l’étranger pour recueillir les conseils des plus avisés. Tout alla très bien, de façon égalitaire, jusqu’à ce que Fanny eut atteint l’âge de quinze ans. Son frère, de deux ans son cadet, commença alors à être conduit seul chez de grandes personnalités, tel le très influent Goethe, afin de faire reconnaître ses capacités. Comme Léopold Mozart l’avait fait avec son génial enfant. Fanny, tout aussi douée, commença à être reléguée à l’arrière-plan. Rien de plus normal selon son père qui, voyant sa fille contrariée, lui écrivit :

"...La musique deviendra peut-être pour lui (Félix) son métier, alors que pour toi, elle doit seulement rester un agrément, mais jamais la base de ton existence et de tes actes... Demeure fidèle à ces sentiments et à cette ligne de conduite, ils sont féminins, et seulement ce qui est féminin est un ornement pour ton sexe..."(2)

Fanny respecta sa volonté. Pouvait-elle faire autrement ? Sa vie durant, elle continua à composer, mais sans jamais avoir la joie de voir son œuvre éditée et se propager. Félix eut droit à un orchestre privé pour parfaire sa technique, et sa carrière prit très vite son envol. Son père mort, il devint le chef de famille, et sa sœur le supplia de faire connaître son œuvre. Même l’intervention de leur mère ne réussit pas à le faire fléchir : lui aussi trouvait que la place de Fanny devait demeurer dans son foyer. Musicienne par dessus tout, elle s’occupa d’organiser des concerts privés, les dimanches. Elle y interprétait ses mélodies, mais ses pièces orchestrales restèrent dans le tiroir. Elle en souffrit toute sa vie. Pourtant, les amis célèbres qui venaient jouer chez elle, lui trouvaient un talent exceptionnel.

Si, contrairement à Fanny l’obstacle familial était surmonté, la jeune fille chanceuse n’était pas, pour autant, rendue au bout de ses peines. Il lui fallait pouvoir pratiquer son métier. De tout temps, faire carrière en tant que soliste ou compositeur, tous sexes confondus, a toujours signifié opter pour un avenir incertain. C’est au début du XIXe siècle qu’ont débuté les concerts tels qu’on les connaît aujourd’hui, et que des interprètes comme Chopin, Liszt ou Paganini, ont commencé à se produire en récital. Félix et son père pensaient, comme les gens de leur rang, que ce n’était pas là un mode de vie acceptable pour une femme. Il faut en convenir, la vie de l’artiste était difficile. Il devait souvent se débrouiller sans impresario, louer lui-même la salle de concert pour se produire, faire imprimer les billets, les vendre. Le compositeur, lui, vivait de commandes. Les directeurs d’orchestre devaient tenir compte des goûts et des préjugés du public. Qui aurait accepté de mettre à l’affiche une œuvre de femme ? Pourquoi se serait-on risqué à avoir une salle vide ?

Clara Schumann (1810-1896)

On peut considérer que le père de Clara Schumann fit preuve d’une audace hors du commun en voulant faire de sa fille une musicienne accomplie, dans le but de la voir s’engager pleinement dans son métier. L’opposé du père Mendelssohn. Pour Clara, le problème ne fut pas son père, mais le mariage. Non pas que son mari, Robert, n’était pas favorable à l’idée de partager sa vie avec une interprète-compositrice, mais parce qu’à l’intérieur du ménage, la répartition du temps devant le clavier a très vite et très naturellement penchée en faveur de Robert (3) Et Clara, avec sept enfants sur les bras, s’est effacée. Au grand dam de son père. Pointons du doigt le mariage comme une autre entrave que les créatrices ont dû surmonter pour s’accomplir. L’exemple connu de Gustav Mahler, qui obligea Alma à choisir entre lui et la composition, est dramatiquement authentique :

"...Qu’est-ce donc que ce travail ? Composer ? Pour ton propre plaisir ou bien pour enrichir le bien commun de l’humanité ?... Tu n’as désormais qu’une seule profession, me rendre heureux !...Les rôles dans ce spectacle qui pourrait devenir une comédie aussi bien qu’une tragédie doivent être bien distribués. Et celui de "compositeur", de celui qui "travaille", m’incombe..." Gustav à Alma, lettre du 19 décembre 1901 (4).

Des Maîtres-sonneurs réticents

Les lacunes dans la qualité de l’enseignement donné aux femmes sont aussi à souligner. Bâtir une œuvre de qualité supérieure nécessite l’acquisition de techniques précises. Dans la façon dont s’est longtemps transmis le savoir, jusqu’au XIXe siècle, les femmes n’ont pas été gâtées. Toutes celles qui ont été retracées ont bénéficié de circonstances très particulières dans leur éducation. Il est important ici de rappeler que l’accès à l’écriture à plusieurs voix et orchestrale requiert une formation hautement spécialisée. L’étudiant doit maîtriser au fil des ans les règles de l’harmonie et du contrepoint, la connaissance parfaite des différents instruments. Il doit connaître les lois d’acoustique qui vont lui permettre de choisir de quelle façon les instruments vont le mieux dialoguer entre eux. Il doit découvrir comment réussir à faire "sonner" au mieux un orchestre, comment développer un thème, etc... On est loin de l’improvisation. C’est toute une connaissance complexe qui requiert des années d’apprentissage. Généralement, dans les bonnes familles, seul un garçon doué pouvait recevoir l’encouragement nécessaire pour persévérer dans ce domaine.

E. Jacquet de la Guerre (1666-1729)

Calquée sur l’apprentissage des métiers tel qu’il se pratiquait depuis le Moyen-Âge, à l’intérieur des corporations, l’éducation musicale n’était pas conçue pour y inclure les filles. Apprenti, compagnon, maître : tout artisan devait suivre cette progression dans l’atelier. Pendant des années, il s’exerçait auprès de son maître, avant de produire son premier chef-d’œuvre. En musique aussi. C’est ainsi que Bach avait reçu son enseignement, et qu’il initiait à son tour les jeunes musiciens en pension chez lui. Comme c’était souvent le cas chez les artisans - et la corporation des musiciens était socialement incluse dans cette catégorie - des familles entières œuvraient dans un même domaine, et le maître était alors le père qui transmettait sa science à son ou ses fils. Il y eut une dynastie Bach, il en fut également ainsi chez les Couperin. Mais c’étaient des dynasties d’hommes. Exceptionnellement, on y trouvait des femmes formées par leur père, comme Élisabeth Jacquet de la Guerre, au XVIIe siècle. Ce sont les maîtres, ensuite, qui endossaient leurs élèves dans leurs premiers pas publics, qui faisaient intervenir leur réseau dans lequel les jeunes musiciens compétents n’avaient pas de mal à s’insérer, et à trouver des emplois. Mais c’était résolument une fratrie. C’est ainsi que, cantonnées, faute de moyens, dans l’écriture intime loin de l’orchestre, les femmes étaient jugées avec condescendance, et leurs œuvres, classées sans envergure.

Cris et chuchotements

Une autre question m’est souvent posée : mais pourquoi les femmes n’ont-elles pas composé de grandes symphonies comme Beethoven, Berlioz ou Mahler, de grands opéras comme Wagner ? La réponse découle en partie de ce qui précède : accès déficient aux études supérieures, réticences du milieu et du public, manque de stimulation. Mais pas seulement. On peut également rétorquer, que leur créativité répondait à d’autres critères que la grandiloquence, qui n’est pas un mal en soit, mais n’était pas leur mode d’expression de prédilection. Après tout, est-ce que l’art de la miniature doit être comparé à celui de la grande fresque ? Et puis, pas plus que les hommes, les femmes n’ont formé un bloc monolithitique : Schubert et Chopin excellaient dans l’intime, mais ils n’ont jamais réussi, malgré leurs efforts, à écrire un bon opéra. Sont-ils de mauvais musiciens pour autant ? Mais eux n’avaient pas à respecter, en plus, le dictat de la discrétion exigée d’une femme. Un comportement difficile à concilier avec le besoin d’extériorisation de l’artiste. Comment s’affirmer, faire entendre sa voix, sans que celle-ci ne porte trop fort et dérange l’ordre établi ? La réprobation générale guettait, en fait, celle qui se serait risquée à tenter l’ampleur orchestrale. Berlioz passait pour passablement dérangé, Mahler aussi, alors une femme !

Augusta Holmès (1847-1903)

Une compositrice française, à la fin du XIXe siècle, osa : Augusta Holmès. D’origine irlandaise, mais élevée en France, elle était la filleule du poète Vigny. Encouragée par sa famille plutôt avant-gardiste, elle put affiner ses grandes qualités musicales, et réussit à se faire admettre dans le cercle restreint des élèves et disciples de César Franck. Encouragée par son maître qui avait, il est vrai, des penchants extra-musicaux envers elle, elle décida de composer pour l’orchestre. Franz Liszt avait ouvert la voie à une nouvelle forme musicale, le poème symphonique, et Augusta le suivit dans cette direction. Elle opta pour le grand déploiement symphonique. La pauvre ! Elle reçut tous les qualificatifs imaginables, dont le plus sobre fut d’être traitée d’ "outrancière" ! Elle transgressait les limites imposées implicitement aux femmes. De plus, la téméraire avait osé mettre au monde trois enfants hors mariage, d’un père pourtant tout à fait identifié : le poète Catulle Mendès. Mais "ça ne passait pas". Elle fut quand même choisie pour composer l’air triomphal du centenaire de la Révolution Française, joué sur le Champ de Mars par un immense orchestre. Pour sa postérité, elle eut droit à un très long purgatoire. Il y a seulement deux ans qu’on s’est enfin décidé à mettre sur disque quelques-unes de ses œuvres (5).

Enfin des initiatives

Ethel Smyth (1858-1944)

On commence à peine, et très lentement, à enregistrer le répertoire féminin. Et il est beaucoup plus consistant qu’on le croit. La façon la plus positive de clore cette intervention est encore de souligner quelques réalisations importantes : des orchestres symphoniques de femmes (San Francisco), des ensembles de musique de chambre se vouent actuellement à faire découvrir tout ce pan de répertoire occulté. Des petites compagnies de disques, sur le continent Nord Américain, et en Europe, font des efforts extraordinaires pour arracher de l’oubli bien des pièces (voir plus bas). Une station de radio, en Alabama, consacre une émission hebdomadaire aux compositrices(6). Et des éditeurs de partitions publient exclusivement des œuvres de femmes (7) Ce sont des initiatives très appréciables, souvent menées dans des conditions difficiles, car il faut rejoindre le public peu informé.

Il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour faire tomber les préjugés et réinsérer les noms de femmes dans le cours de l’Histoire. Le plus important étant, après les avoir mises en lumière, de veiller à ce que l’ombre ne les recouvre pas à nouveau.

© Reproduction, même partielle, interdite sans l’accord de l’auteure.

PETITE DISCOGRAPHIE DE BASE :

Comtesse de Die (XIIe siècle), femme troubadour : A chantar
Clemencic Consort, Harmonia Mundi, HMC 90396

Hildegarde von Bingen (XIIe siècle) :
* Ordo virtutum, Sequentia, Deutsche Harmonia Mundi, DHM 05472 77394 2
* O Jerusalem, Sequentia, DHM 05472 77353 2

Isabella Leonarda (XVIIe siècle) :
* La Musa Novarese, Magnificat et autres œuvres, Tesori del Piemonte, vol 5, OPS 30-206
* Baroque for the Mass, Ursuline Composers of the 17th Century, Leonarda, LE 346

Elisabeth Jacquet de la Guerre (XVIIe siècle) :
* Pièces de Clavecin (Intégrale), Metronome MET CD 1026 (Abeille).
Plusieurs pièces, Ensemble des Idées Heureuses, ATMA ACD 22191

Plusieurs compositrices (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles) :
* Non Tacete, Nannerl Recordings.
* Baroquen Treasures, Newport Classics NCD 60 102.

Fanny Mendelssohn (XIXe siècle) :
* Das Jahr, Cycle pour piano, Musica Koch Schwann Mundi 3-6719-2

Clara Schumann (XIXe siècle) :
* Concerto piano-orchestre, trio, romances, Pro Arte CDD395
* Valses, variations, Tudor 7007

Augusta Holmès (fin XIXe siècle) :
* Œuvres orchestrales, Marco Polo 8-223449

Alma Mahler (début XXe siècle) :
* Lieder, CPO 999 018-2

Ethel Smyth (début XXe siècle) :
* Mass in D, The March of the Women, Virgin Classics VC 7 91 188-2

Lili Boulanger (début XXe siècle) :
* Clairières dans la nuit et autres œuvres, Timpani 1C1042 (Media 7)

 Il existe d’autres enregistrements disponibles des compositrices ci-dessus mentionnées, ainsi que de : Francesca Caccini, Barbara Strozzi, du XVIIe siècle ; Louise Farrenc, Marie Jaëll, Pauline Viardot, du XIXe siècle ; Mel Bonis, Germaine Tailleferre, Cécile Chaminade, Amy Beach, Rebecca Clark, du XXe siècle.

 Voir aussi les compagnies de disques :
Leonarda Productions

Arpegionne

Notes
(1) Baldassar Castiglione, Le livre du Courtisan, Garnier-Flammarion No 651.
(2) Françoise Tillard, Fanny Mendelssohn, Belfond.
(3) Lire : Robert et Clara Schumann, Journal intime, Ed.Buchet/Chastel.
(4) Alma Mahler, Mémoires et Correspondance, Ed. J.-C. Lattès.
(5) Gérard Gefen, Augusta Holmès, l’outrancière, Ed. Belfond.
(6) Voir le site : Women’s Music
(7) Voir le site : Hildegard Publishing Company
aussi :
Music Scoreographies
Arts Femina : Arts Femina

PHOTOS
Les photos de Clara Schumann (1810-1896) et Augusta Holmès (1847-1903) sont tirées du site : Classical Composers Photo Archives et la reproduction en est autorisée à des fins non commerciales et éducatives. Les autres photos se retrouvent à plusieurs sources et la reproduction en est autorisée aux mêmes fins.

Liliane Blanc, historienne et écrivaine


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