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Le pape Benoît XVI a imposé le silence sur les crimes sexuels de prêtres et d’évêques
Démission demandée

19 décembre 2009

"Le Pape Benoît XVI s’excuse pour les crimes des prêtres irlandais pédophiles couverts par leur hiérarchie. Plusieurs évêques, mis en cause dans ce scandale retentissant, seraient sur le point d’annoncer leur démission."

Le 15 décembre, à RDI, on dénonce un réseau de pédophilie à Cornwall, dont plusieurs prêtres, ceci dans les années 90… pas si loin… !*

Il paraît inconcevable qu’en 1962, aux États-Unis, un texte de loi canonique émis par le Vatican ait imposé "le secret absolu" sur les scandales pédophiles de l’époque. Ce document a été largement cité dans en 2002 au sujet de nouveaux scandales d’ecclésiastiques coupables de pédophilie. Cette loi canonique imposait une omerta religieuse aux cardinaux, évêques et prêtres au courant de ces actes ignobles. Ce texte canonique de 39 pages intitulé "Crimen Sollicitationis", c’est-à-dire "La sollicitation au crime", fut édicté par le pape Paul VI. Il a imposé aux évêques et aux cardinaux le secret absolu lorsqu’ils enquêtent sur les cas d’agressions sexuelles commis par les membres du clergé. Ce secret s’imposait à tous, y compris aux victimes, sous peine d’excommunication.

Un documentaire de la BBC sur "Les crimes sexuels et le Vatican" souligne que l’homme chargé d’appliquer cette nouvelle loi pendant vingt ans n’était nul autre que le cardinal Joseph Ratzinger, devenu ensuite le pape Benoît XVI. Le Cardinal avait déclaré avoir été contraint de faire partie de la jeunesse nazie pendant la seconde guerre mondiale. De fait, en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1981 à 2005, il était devenu un adulte libre de penser et d’agir au moment où il devait appliquer cette "Omerta religieuse". C’est lui qui était le plus haut responsable au sein de l’Église pour gérer ces cas de pédophilie et d’abus sexuels imputés à des ecclésiastiques.

Aux États-Unis, les avocats représentant des victimes d’actes pédophiles commis par des ecclésiastiques avaient d’ailleurs produit le fameux document "Crimen sollicitationis" pour dénoncer la loi du secret en vigueur dans l’Église catholique. Interrogé par la BBC, le père Tom Doyle, un expert du droit canon renvoyé du Vatican parce qu’il avait critiqué sa manière de gérer ces cas d’abus sexuels, va dans le même sens : il s’agit, selon lui, d’une politique explicite visant à enlever tout droit à la parole aux victimes.

Nous pensons que, comme complice et initiateur de cette loi du silence lourd de conséquences désastreuses, Monsieur Joseph Ratzinger, n’a pas d’autre choix que de donner sa démission à la direction de l’Église catholique à titre de Pape.

*Source : Radio-Canada

Andréa Richard, auteure de Au-delà de la religion
André Drouin, ingénieur
Angélyne Vallée, professeure retraitée
France Bédard, présidente du mouvement « Victimes de prêtres »
Ghyslain Parent, professeur de l’UQTR
Jean-Paul-Michon, architecte
Louise Hubert, travailleuse sociale

Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 décembre 2009




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