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L’enlèvement de jeunes filles à Chibok, Nigeria - Déclaration de FEMNET

21 mai 2014

Nous, les membres du Conseil d’administration, du Secrétariat et de FEMNET (Réseau de Développement et de Communication des Femmes Africaines), dont des activistes et des organisations de droits de la femme de plus de 42 pays en Afrique, ainsi que de la Diaspora, condamnons avec la plus grande énergie l’enlèvement, la proposition de vente de jeunes filles et la lenteur de la réponse du gouvernement nigérian dans la prise de mesures pour sauver les 276 filles. Et ce en dépit des centaines de personnes qui ont été tuées lundi et les enlèvements et meurtres antérieurs perpétrés par Boko Haram.

Les leaders mondiaux, y compris les chefs d’État africains, ont convergé au Nigéria pour le Forum économique mondial. Le forum, qui a eu lieu du 7 au 9 mai, a été organisé pour discuter de questions telles que la création de croissance et l’emploi inclusive visant à transformer les économies et réduire la pauvreté. Il est inacceptable que lesdits débats se déroulent dans un contexte où des jeunes filles, nos futurs leaders, peuvent être enlevées pendant plus de trois semaines sans qu’aucune action concrète et immédiate ne soit prise. Pendant que se déroulent au Forum économique mondial les débats sur la création d’emplois, le chômage des jeunes entre autres thèmes, des centaines de parents à Chibok (Nigéria) attendent avec impatience de retrouver leurs filles après l’attentat qui a eu lieu dans la nuit du 14 avril et qui a été suivie d’une attaque ultérieure où d’autres filles ont été enlevées.

Il est inacceptable que le gouvernement nigérian ait pris plus de deux semaines pour ne fût-ce que faire connaître sa réponse à cette tragédie. Si le rôle du gouvernement est de ne pas protéger la vie de tous ses citoyens et citoyennes, quelle est en effet son utilité ?

« Nous ne pouvons pas continuer à vivre dans un monde où les crimes contre l’humanité tels que les enlèvements, l’esclavage sexuel, mariages forcés, déni de l’éducation et de tueries insensées persistent et nos dirigeants ne sont pas responsables. Nous exigeons tous les chefs d’État africain à l’action de la demande de leur homologue, S.E Jonathan Goodluck pour l’accouchement sans danger de ces jeunes filles à leurs familles immédiatement. La croissance partagée n’existe pas dans le vide. Nos dirigeants doivent traduire leurs discours en actions concrètes et rassemblement des forces pour #BringBackOurGirls. » – Dinah Musindarwezo, directrice exécutive du réseau.

Par conséquent, nous demandons à nos leaders de #TakeActionNow et de s’assurer d’arrêter les tueries et de garantir le retour de toutes les filles enlevées, en toute sécurité. Nous reprenons les sentiments du Directeur exécutif du FNUAP, le Professeur Babatunde Osotimehin, et de la Secrétaire générale adjointe, Phumzile Mlambo-Ngcuka, dans leur déclaration, « la violation des droits des femmes et des filles d’une telle envergure, qui qu’elles soient et où qu’elles soient, exige que le monde entier se lève et prenne des mesures. Nous sommes dans une course contre la montre et chaque moment compte. »

Nebila Abdulmelik, Chargée de la Communication
Réseau de Développement et de Communication des Femmes Africaines (FEMNET)

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Source : site de FEMNET.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 18 mai 2014




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