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Transgenres et « black faces », même combat ?
1er mars 2015
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En décembre 2013, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi intitulé Loi modifiant le Code civil en matière de code civil, de successions et de publicités de droits. Le Règlement modifiant le Règlement relatif au changement de nom et d’autres qualités de l’état civil a été adopté en décembre 2014 et publié dans la Gazette officielle du Québec (17 décembre 2014,146e année, no 51, partie 2). (Voir en pièce jointe à la fin de cette page.) Dans cet article, l’auteure commente quelques conséquences de ce changement législatif.
Beaucoup l’auront remarqué, les transgenres sont à la mode. Ou comme certain-e-s militant-e-s se plaisent à dire, les « trans » comme dans LGBTQIA (lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels, intersexes et asexués). Si la plupart de ces termes sont relativement précis, il en en tout autrement du terme « trans ».
En effet, sous ce vocable de « trans », on inclut les personnes transsexuelles ou transsexuées, c’est-à-dire qui ont subi une opération de réassignation sexuelle, et les personnes transgenres, qui refusent l’opération et tout autre traitement médical mais qui réclament d’être reconnues comme étant de l’autre sexe.
À voir l’engouement de nos médias à l’endroit des personnes « trans », on a comme l’impression d’être devant la nouvelle saveur du mois sans réflexion approfondie sur le phénomène.
Regardons de plus près : un homme qui « se sent femme » réclame le droit d’être reconnu comme tel parce qu’il prend l’apparence d’une femme, mais tient à garder tous ses organes génitaux mâles.
En tant que « femme transgenre », il réclame le droit de fréquenter les endroits qui ont été réservés aux femmes pour des raisons de sécurité : les toilettes, les vestiaires pour femmes, les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence, les prisons pour femmes, etc.
Imaginons un papa avec sa petite fille de 9 ans. Celle-ci doit aller aux toilettes (pour femmes) et son père la laisse aller seule. Tout à coup, il voit un homme entrer dans ces toilettes. Sera-t-il rassuré ? Qui nous garantit que les prédateurs sexuels ne profiteront pas de cette nouvelle opportunité ?
Les personnes qui ont un vrai problème de dysphorie sexuelle peuvent se faire opérer, car l’État rembourse ces opérations depuis 2009. En recourant à la chirurgie, les personnes transsexuelles assument jusqu’au bout leur démarche.
En ce qui concerne les transgenres, on se demande quelle est la différence avec les « black faces ». Les médias ont beaucoup décrié ce comédien qui s’était « déguisé » en Noir pour quelques minutes.
Comment se fait-il que lorsque ce sont des hommes qui s’habillent en femmes, les mêmes médias ne s’en peuvent plus d’extase et de compassion et leur demandent même de parler de la condition des femmes à la place des femmes ? *
Or, ces hommes transgenres ne défendent pas la cause des femmes, ils défendent la cause des personnes transgenres.
Décidément, la cause des femmes n’est plus à l’agenda.
Et bientôt, mesdames, dans une toilette ou un vestiaire sportif près de chez vous, ne soyez pas étonnées d’y voir apparaitre un homme : c’est qu’il se sent femme.
Pour tout savoir sur le projet de règlement du gouvernement concernant le changement d’identité sexuelle pour les transgenres, voir ici.
Voici un extrait du règlement publié dans la Gazette officielle du Québec (fichier de gauche) et le mémoire de PDF Québec sur ce sujet (au centre). Pour le texte intégral du règlement, voir ce lien.
* C’est pas trop tôt, Radio-Canada.
Mis en ligne sur Sisyphe, le 1 mars 2015