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Lettre ouverte à rabble.ca - La journaliste Meghan Murphy visée par une campagne misogyne du lobby de l’industrie du sexe
9 juin 2015
par
Nous publions cette lettre ouverte collective signée par de nombreuses ONG et personnalités féministes pour dénoncer l’attitude complaisante de RABBLE.CA face à une chasse aux sorcières organisée par le lobby de l’industrie du sexe dans le but de discréditer et de faire censurer la journaliste Meghan Murphy, sa principale éditorialiste féministe, et finalement lui faire perdre son travail. Nous vous incitons à signer cette lettre en écrivant à lastwaver@gmail.com, mentionnant vos nom et prénom, organisation (s’il y a lieu), ville, province ou région, pays. Femmes et hommes, votre appui est indispensable.
Sisyphe a publié la traduction française de quelques articles de Meghan Murphy. Voir ici.
________________ Nous, les soussignéEs, tenons à vous faire part par la présente de notre profond mécontentement après avoir lu la réponse de rabble.ca* aux attaques dont fait l’objet Meghan Murphy.
Depuis quelques semaines, Meghan Murphy est la cible d’une charge violente et coordonnée qui la vise, elle, explicitement, à titre de porte-parole de principes féministes qui sont essentiellement les nôtres, charge qui est également dirigée contre les femmes, en général, et contre les féministes, en particulier.
Cette violente campagne, déclenchée par un article de Playboy et amplifiée par une pétition digne du mouvement masculiniste et soutenue par des femmes connues pour leurs efforts de lobbying pro-prostitution, prend sa source dans un court texte que Meghan Murphy a écrit en réaction à une série de photos de nus d’une femme trans connue, Laverne Cox. Dans son billet, Meghan Murphy critique cette notion qui voudrait qu’une femme ou une femme trans qui publie des photographies d’elle à caractère sexuel, voire pornographique, pose par là un geste d’« empowerment », autrement dit, un geste d’émancipation. Nous ne voyons pas en quoi un tel texte pourrait être qualifié de « transphobe ». Cela dit, nous croyons aussi que le mot « transphobie », comme son acolyte lexical « putophobie », est un terme aussi galvaudé que controversé. Pour celles et ceux d’entre nous qui croyons encore aux principes de la vie démocratique et aux règles de la déontologie journalistique, il est troublant de voir une analyse critique transformée en « phobie » et en « attaque personnelle », ce qui empêche toute possibilité de dialogue rationnel.
Dans la mesure où les prétentions selon lesquelles l’article de Meghan Murphy serait discriminatoire ou blessant pour les personnes trans ne reposent sur aucun argument sensé, nous pensons que l’ampleur et la violence de cette attaque, menée contre elle et les idées qu’elle défend, s’enracine dans une entreprise plus vaste de marginalisation et, ultimement, de réduction au silence des femmes et des féministes qui partagent sa vision des choses, une lutte politique qui est aussi la nôtre.
Comme en atteste son travail chez Feminist Current et rabble.ca, Meghan Murphy a adopté une position féministe ferme, fondée sur des principes clairs, concernant l’institutionnalisation de l’oppression et de l’exploitation des femmes dans la prostitution et en faveur de l’abolition de la prostitution, à commencer par la criminalisation des hommes à la tête de l’industrie de la prostitution, les proxénètes et trafiquants, et des consommateurs du corps des femmes, les clients.
Cette question a créé et continue de créer d’importants différends entre de nombreux groupes d’intérêts et dans divers milieux, ce qui a donné lieu à un effort concerté de la part de l’industrie du sexe et des personnes qui en vivent - qui comprennent souvent des femmes - pour attaquer, calomnier, traquer, harceler et menacer toute femme – ou tout homme – qui met un tant soit peu en péril le magot des exploiteurs des femmes prostituées. Nous avons constaté que rabble a toujours appuyé, publié et accordé une très grande marge de manœuvre à ces diffamateurs, et ce, aux dépens d’une argumentation rationnelle, d’un réel débat et de discussions hétérogènes, en ne se positionnant pas clairement en regard de cet enjeu.
Chez rabble, la seule collaboratrice qui se démarque avec limpidité et intelligence du consensus tacite qui s’y est formé autour du féminisme et de la prostitution, c’est Meghan Murphy. Contrairement au lobby pro-prostitution, aux groupes antiféministes et à de nombreux transactivistes, Meghan Murphy produit des analyses rigoureuses et emploie des arguments réfléchis et logiques dans les articles qu’elle publie dans Feminist Current et rabble. Parce que ses détracteurs n’ont pas réussi à démonter ses arguments, ils s’en remettent plutôt à d’odieuses attaques personnelles et à la création de faux mouvements spontanés. Ces attaques mettent désormais en péril son emploi et sa carrière, non seulement chez rabble, mais dans ses autres domaines d’activités.
En tant que femmes et féministes qui comptons sur l’intégrité journalistique de Meghan Murphy et sur sa capacité à réfléchir et écrire avec rigueur et lucidité, la présente situation nous inquiète grandement. Nous appuyons Meghan Murphy, et nous nous opposons avec véhémence aux efforts déployés pour la faire taire publiquement.
Cette affaire nous projette aussi au-delà de Meghan Murphy elle-même, aux fondements mêmes du journalisme, de la démocratie et de la valeur que l’on accorde au discours que peuvent tenir dans l’espace public divers groupes qui sinon n’auraient pas voix au chapitre. Il est évident que nous vivons des temps difficiles sur le plan politique, en raison de la polarisation que créent les clivages idéologiques importants et nombreux qui divisent les communautés opprimées en termes d’enjeux politiques et « culturels ». Bien qu’il ne soit sans doute pas possible pour rabble d’adopter une position éditoriale claire dans tous les dossiers, en tant que lectrices et lecteurs de rabble, nous exigeons que vous offriez à tout le moins un environnement propice aux échanges rationnels où les attaques injustifiées ne sauraient être tolérées.
Bon nombre des billets de blogue et textes d’opinion que vous avez accueillis dans votre site ont contrevenu à ces exigences de base. On semble y favoriser les attaques personnelles contre celles et ceux qui défendent certains points de vue seulement, ce qui a eu pour effet de disculper les auteurs de la violente campagne menée contre Meghan Murphy et ses sympathisantEs. En ne prenant pas fermement position et en refusant de produire une déclaration d’appui non équivoque au travail journalistique de Meghan Murphy, qui publie dans vos pages numériques, rappelons-le, et qui est appréciée par une foule de femmes, de féministes et d’alliés masculins qui adhèrent aux principes féministes, vous devenez un acteur de la chasse aux sorcières en cours. Ce faisant, non seulement la rédaction de rabble nuit à Meghan Murphy, tant dans sa vie personnelle que professionnelle, mais elle contribue à étouffer la conversation publique sur des questions complexes et délicates qui ne sont tout simplement pas abordées dans les médias traditionnels.
Nous pensons que rabble se doit de réaffirmer son engagement à donner la parole au plus important groupe de personnes opprimées de l’humanité, les femmes, et en particulier les femmes autochtones, racisées et démunies, à leur offrir un auditoire et une tribune où poursuivre le débat dans une enceinte civilisée. Nous aimerions que la rédaction de rabble produise une nouvelle déclaration par laquelle elle reconnaît la responsabilité qui lui incombe de traiter son personnel et ses auteurEs, ainsi que le mouvement féministe national et international, avec professionnalisme et intégrité.
Cordialement,
* Rabble.ca, May 5, 2015.
– Pour ajouter votre signature et/ou celle de votre organisation, écrire à lastwaver@gmail.com en mentionnant vos nom et prénom, organisation (s’il y a lieu), ville, province ou région, pays. Femmes et hommes, votre appui est indispensable.
Signatures à ce jour (12 mai 2015, 14h56)
ORGANISATIONS :
Feministas of Canada S.A.N.T.A.S. (Uruguay – Argentina – Spain) Mujeres de AgrupaciÛn Lucretia Barredes (Uruguay) Lunas Lesbianas Feministas (Mexico) The Störenfriedas, German Blogger Group Vancouver Rape Relief and Women’s Shelter WoLF ( Women’s Liberation Front) Deep Green Resistance ROSE (Remember our Sisters Everywhere) CATWA (Coalition Against Trafficking in Women Australia) CLES (Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle) LAWC (London Abused Women’s Centre), London, ON Women Fight Back, Vancouver Island, BC Newfoundland and Labrador Feminists and Allies The Resist Collective, Vancouver, BC NorMAC (Nordic Model in Australia Coalition) Collective Shout Australia Persons Against Non-State Torture EVE (formerly Exploited Voices now Educating) Sisyphe.org Le collectif d’aide aux femmes exploitées sexuellement, Le CAFES CATW-Asia Pacific. INDIVIDUES :
Alena Nikole, WoLF Alexandra Pelletier, Montreal, Quebec Ali Bee, Norwich, UK Amanda Thornhill, Parrish, FL, USA Ana Popovic, Montréal, QC, community organiser Andrea Stumpf, Vancouver, BC Angie Conroy, Cambodia Anna Fisher, London, UK. Anna Hoheide, Blogger Anne Pyterek, Crestone, Colorado Anne-Marie Bilodeau, avocate retraitée, Montréal, QC Aoife Emily Hart, Vancouver, BC Betty Qi, Stouffville, ON Bo Novak, Bath, England Bonhomme Fannie,Montauban, FRANCE Brigitte Tucker, Australia Carol Hanisch, Ellenville, NY, USA Caroline Laplante, animatrice en art collectif, Québec Caroline Werner, LISA Wiesbaden, DIE LINKE (german left party) Cassaundra Blythe, Havelock, ON Catherine Weiss, Melbourne, Australia Cathryn Atkinson, Squamish, BC Celia A. Nord, Chase, BC Chantale Caron, directrice générale, Centre de prévention du suicide Pierre-de-Saurel, Québec Cheryl Lynn Bergen BSW, RSW, Prince Albert, Saskatchewan Chloe Gustella, Melbourne, Australia Chris Cherry, Writer and Former Communications Director, SC Democratic Women’s Council Chris Hedges, Journalist, Princeton, NJ, USA Chris McDowell, Vancouver, BC for ROSE (Remember Our Sisters Everywhere) Christine Boyle, Q.C., Professor Emeritus, Allard School of Law, University of British Columbia Claire Young, Professor Emerita, Allard School of Law, University of British Columbia Colette Price Swietnicki, New York City, NY, USA Colleen Fuller, Vancouver, BC Colleen Glynn, Richmond, BC Coralie Allison, Director, Collective Shout Australia Coralie Pittman, Melbourne, Australia – Collective Shout D. Klaric, Toronto, ON Danielle Cormier, Vancouver, BC Danielle de Ronde, Ottawa, ON Daphne Gilbert, Associate Professor – University of Ottawa Faculty of Law, B.A. (Hon.)(Manitoba), LLB (Manitoba), LL.M. (Yale), Of the Bar of Ontario Derrick Jensen, Crescent City, CA, USA – Deep Green Resistance Diana Boston Diana Salles, Emoryville, CA Diane Matte and Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle Didier Bois, abolitionnist activist, Paris, France Dominique Bernier Dr Meagan Tyler, Feminist Academic, Melbourne, Australia Dr. Erin Graham, Vancouver, BC Dr. Helen Pringle. Senior lecturer U.N.S.W (University of New South Wales) Dr. Julian Vigo, London, UK Drew Walker, London, ON Elaine Audet, directrice des Éditions Sisyphe, Montréal Elaine Grisé, MA in Sexology, Women’s Centre Coordinator, Montréal, QC Elizabeth Ann Calhoun, Grandview, MO, USA Elizabeth Fleetwood, Australia Elizabeth Hungerford, Maynard, MA, USA Elizabeth Pickett, Founder- Feministas of Canada Elizabeth Sheehy, FRSC, Shirley Greenberg Chair for Women and the Legal Profession, University of Ottawa, Faculty of Law Emanuel Marcos Abinzano, Cordoba, Argentina Emily Bagnald, WoLF, occupied Mi’kma’ki (aka Nova Scotia, Canada) Emily Pascall Emma Anstruther, Cambridge, MA USA Emma Walker, London, ON Erin D. Jackson, Albuquerque, NM, USA Ernesto Aguilar, Houston, TX, USA Estella Muzito, Kampala, Uganda Estrella Sicardi, Montevideo, Uruguay Fathia Hizam, ancienne membre du bureau directeur de l’Association Tunisienne des Femmes démocrates Florencia Negreira, Canelones, Uruguay Françoise Pelletier, feminist, M.A. Art-thérapie, Mental health counselor, Maison alternative de développement humain inc, Saint-Hyacinthe, QC Frank Austin, Atlanta, GA, USA Gail Dines, Professor and founder, Stop Porn Culture, Boston, MA, USA Hanna Dahlberg, Blogger, Die Stˆerenfriedas, Germany Hélène Morin Hilla Kerner, Vancouver, BC Inge Kleine, Munich, Germany (Abolition 2014) Isla MacGregor, NorMAC, Australia J. Renee Bernard, Farmer City, IL, USA Jacqueline Gullion, Vancouver, BC Jaqueline Sephora Andrews, Seattle, WA, USA Jan Watson- South Coast Environment Group WA Janet Hacker, Victoria, BC Janet Suarez, Canleones, Uruguay Janice Latisha Betts, Manti, Manabi, Ecuador Janine-Heather Goodrum, Wagga Wagga, NSW, Australia Jean Enriquez, Executive Dir, CATW-Asia Pacific. Jeanne Sarson, Truro, NS Jenifer Walker, London, ON Jennifer White, London, ON Jess Martin Dueck, Exploited Voices’ Allies (EVA) Jewelles Smith, Artist, BC Johanna te Boekhorst, Chilliwack, BC Johanne Heppell, translator, Plaisance, Québec Johanne St-Amour, Québec Jonah Mix, Deep Green Resistance, Crescent City, CA Judith M‰rz, Blogger, Germany Julie Bindel, Author, Journalist, Feminist Campaigner, UK Karina Ansolhabere, Montevideo, Uruguay Katarina Vidovic, Croatia, EU Kate Graham, Edinburgh, Scotland Kathleen Barry, Ph.D., Sociologist and Professor Emerita Kathy Miriam, Santa Fe, NM, USA Kathy Scarbrough, E. Brunswick, NJ, USAKim Pate, Sallows Chair in Human Rights – Faculty of Law, University of Saskatchewan and Executive Director – Canadian Association of Elizabeth Fry Societies (CAEFS) Komal Gilani, Austin, Texas Krista Sawchuk, London, ONKylee Nixon, Edmonton Supporters of Protection of Communities and Exploited Persons Act, Edmonton, AB.Laurel Long, MD, USALeah Harwood, Toronto, ONLee Lakeman, Vancouver, BCLeslie Gildart, Boston, MA Laurel Long, Maryland, USA Lierre Keith, California, USA, co-founder – WoLF Lily Munroe Linda MacDonald, Person Against Non-State Torture, Truro, NS Lira Laluz, Montevideo, Uruguay Lisa J. Whelan, London, UK Lise Bouvet, Ressources Prostitution, Paris, France Liz Waterhouse, ShoutOut Australia, Western Australia Lorna Garano, El Cerrito, CA, USA Lori Jean Meyer Khan, Houston, TX Luke Bourke, Melbourne, Australia Lynda Davies, Former Frontline Worker – VAW, Ottawa, ON Madeline Beckett, St. Louis, MI, USA Maggie Jihan, Knox, ME, USA Manuela Schon, LISA Wiesbaden, DIE LINKE, Member of City Parliament, Wiesbaden, Germany Margaret McCarroll, London, ON Marie Hume, Mannum, South Australia Marie-Andrée Boivin, militante pour les droits des sourds et des femmes, maîtrise en communications – profil média expérimental, UQAM, Montréal, Québec Marie-Pier Lauzon, Québec Marina de Carneri, Roverto, Trento, Italy Marion Wallace, Memphis, TN, USA Martin Dufresne, Editor/translator/activist, Montréal, Qc Martine Roucole, FRANCE, Militante Osez le Féminisme Mary-Ann Stephenson, Coventry, UK Mary Ceallaigh, Tucson, AZ, USA (WoLF member) Mary Lou Jones, London, ON Mary Moylan, St. John’s, NL Mathew Gustella, Melbourne, Australia Matthew B. Ezzell, PhD, Assistant Professor of Sociology, Department of Sociology & Anthropology, James Madison University, Harrisonburg, VA, USA Matthew Holloway, Australia Max Dashu, Suppressed Histories Archives, CA, USA Max Wilbert and Deep Green Resistance Seattle Maya Shlayen, feminist activist & journalism student Megan Bourke, Melbourne, Australia Megan Walker, London Abused Women’s Centre, London, ON Michelle Hurtibise, London, ON Michelle Lyn Jones, Winchendon, MA – Deep Green Resistance Micheline Carrier, éditrice de Sisyphe.org, Montréal, Québec Miep Rowan O’Brien, Carlsbad, NM, USA (WoLF member) Miranda Yardley, Essex, United Kingdom Mira Sigel, Feminist Blogger, Germany Monica Moore, Melbourne, Australia Monique Carbonell, Lilburn, GA, USA Morris Dalla Costa, Journalist, London, ON Myrian Machain, Sydney, Australia N. Fraser, Guelph, ON Naida Pintul, Heidelberg, Germany Nancy J. Meyer, Hyattsville, MD, USA Natacha Rault, Geneva – Switzerland – economist Nicholas James, Ottawa, ON Nicole Jameson, Collective Shout, Adelaide, Australia Orla Hegarty, BMath, MASc, WoLF member, Newfoundland & Labrador Feminists and Allies Otilia Puiggros, PhD Candidate, Université du Québec en Outaouais Owen Lloyd, Deep Green Resistance, Port Orford, OR Patricia Antuna, Montevideo, Uruguay Patricia Karina Vergara Sanchez, DF, Mexico Paul Lavergne, MACP, The Turning Point Counselling, Peterborough, ON Paula Schmidt, Vernon, BC Paulette C.Turcotte, Victoria, BC Pei-Ju Wang, Ottawa, ON Pete Newbon, Walthamstow, London, Greater London, UK Peter Maxwell, Melbourne, Australia Rachel Goodine, Victoria, BC Rebecca Huntington, Lansing, MI, USA Rebecca Thornhill, Ottawa, ON Rebecca Whisnant, Associate Professor of Philosophy, Director of Women’s and Gender Studies, the University of Dayton, OH, USA Reece K. Sellin, Fort Saskatchewan, AB Rhéa Jean, PhD Philosophy, Université Laval, Université de Sherbrooke, founding member of La CLES Robert Jensen, University of Texas, Austin, TX, USA Rose Sullivan, Québec, Le collectif d’aide aux femmes exploitées sexuellement, Le CAFES S.C. Gillett, Toronto, ON Samantha Berg, journalist, co-founder – WoLF Sanda Rogers, Ottawa, ON Sara Lynn, Bracebridge, ON Sarah Forrester, London, ON Shanie Roy, Montréal, QC Shannen Bethune, Mount Waverley, Melbourne, Australia Sheila Jeffreys, Professor, University of Melbourne, Australia Sheila McIntyre, Ottawa, ON Shelagh Day, CM, VAncouver, BC Simone Andrea, Fremantle, Australia Simone Watson, Director NorMAC, Australia Solveig Senft, Terre des Femmes, Germany Sophia Chaudhary Spider Redgold, The Feminine Byte, Sydney, NSW, Australia Sue Breeze, Windsor, ON Susan Barley, Australia Susan Boyd, Vancouver, BC Susan Hyatt, UT, USA Suzan Attwood, Snellville, GA, USA Sylvia Black, co-founder WoLF, Atlanta, GA, USA Tamara Gorin, poet and front line anti-poverty and housing worker, Vancouver BC Tatjana Cherifi, LISA Wiesbaden, Germany Teagan Westendorf, Melbourne, Australia Terre Spencer, Peachtree Corner, GA, USA Terri Moore, Johannesburg, South Africa Thistle Pettersen, Madison, WI, USA Tracie Warden Denga, Pacific Grove, California Trish Oliver, Beaver Hall Artist, Toronto, ON and co-founder – WoLF(Women’s Liberation Front) Trisha Baptie, Vancouver BC and EVE (formerly Exploited Voices now Educating) Trisha Wilson-Singer, Mississauga, ON Ulla Wojciechowski, translator, Oberhausen, Gemany Veronica Penfold, Windsor, ON Victoria Humak, Atlanta, GA, USA (WoLF member) Wendy Lewis, London, ON Whitney Austin, Atlanta, GA, USA Wynell Austin, Atlanta, GA, USA Yolande Clarke, Queenstown, NB – Pour signer cette lettre. écrire à lastwaver@gmail.com en mentionnant vos nom et prénom, organisation s"il y a lieu, ville, province ou région, pays.
– Pour les mises à jour des signatures voir ici.
– La version originale de ce texte en anglais ici sur Sisyphe. Les versions en allemand et en espagnol sur ce site.
Mis en ligne sur Sisyphe, le 12 mai 2015