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Fil de presse, février 2016

1er février 2016

par Sisyphe

Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse provenant de diverses sources médiatiques. Les opinions exprimées dans ces sources n’engagent que leurs auteur-es.



Février 2016

. La Presse - La ministre de la Condition féminine, Lise Thériault, ne se dit pas féministe
Son approche envers la cause des femmes se veut beaucoup plus pragmatique que théorique, plus terre à terre que militante, plus individuelle que collective. Son style s’apparente à celui d’un motivateur. Le conseil de la vice-première ministre aux femmes : « Tu veux prendre ta place ? Faire ton chemin ? Let’s go, vas-y ! ». « Je suis beaucoup plus égalitaire que féministe », confie Lise Thériault. D’ici la fin du mandat, elle entend présenter un plan d’action sur la prévention de la violence faite aux femmes et un autre pour la promotion de l’égalité entre hommes et femmes.

. Le Devoir - Garderies - La CSN poursuit sa lutte, malgré les ententes
Malgré les récentes ententes conclues entre Québec et les associations représentant les garderies de la province, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance une nouvelle campagne de mobilisation pour défendre les services de garde subventionnés. Cette campagne, qui a pour thème "Un réseau qui fait grandir !", a été dévoilée dimanche matin devant quelque 200 parents, enfants et éducatrices qui étaient réunis pour l’occasion au cinéma Quartier latin, à Montréal. La centrale syndicale représente 10 500 éducatrices en CPE et 3200 responsables de service de garde en milieu familial.

. Les Nouvelles/News - Le sens des mots
Meilleur de sa catégorie, viol, excision… les mots ne sont pas précédés des mêmes préjugés selon l’identité des personnes concernées. "Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde." Ces mots que l’on prête à Camus sonnent juste. Donner une signification différente aux mots selon les personnes auxquelles ils s’appliquent ajoute malheur et injustice. "Viol" ? Quand un site de rencontres classe parmi les "préférences sexuelles" le fantasme du viol, il oublie que le viol est un crime.

. Le Devoir - Québec permet le mariage sans les obligations
S’unir devant Dieu ne veut pas nécessairement dire être mariés aux yeux de l’État : c’est du moins l’interprétation étonnante que Québec a faite de son droit de la famille dans une cause récente qui sera portée en appel ce lundi. Il serait donc possible d’être marié religieusement avec une personne qui demeurerait un simple conjoint de fait aux yeux de l’état civil. L’affaire sidère celui que le gouvernement a chargé de la réforme du Code de la famille. "On n’a jamais interprété le droit comme ça au Québec, jamais ! s’exclame Alain Roy, président du Comité consultatif sur le droit de la famille. C’est un jugement très étonnant."

. Le Devoir - Mères porteuses. Entre commerce et droits de la personne
Au moment où le Conseil du statut de la femme du Québec (CSF) appelle à une ouverture à l’égard des mères porteuses, l’Europe resserre l’étau sur la maternité pour autrui (MPA) dans l’espoir de freiner l’expansion d’une lucrative industrie axée sur la location de ventres bon marché. Jusqu’ici ouverte aux mères porteuses bénévoles, la Suède vient tout juste, cette semaine, de se prononcer contre toute forme de maternité de substitution, payée ou pas. En Italie, où la pratique est déjà illégale, la Cour suprême est allée jusqu’à retirer l’enfant porté par une Ukrainienne à un couple infertile revenu au pays avec le nourrisson dans les bras. Lire aussi : Ottawa n’a rien contre le tourisme procréatif.

. Châtelaine - Femmes, autochtones et engagées !
Elles sont jeunes, brillantes, engagées et vivent entre Montréal et leur communauté. Portrait de quatre femmes autochtones qui font bouger le Québec. Natasha Kanapé Fontaine, guerrière et poétesse, 25 ans, innue, écrivaine, peintre et comédienne, Montréal. Widia Larivière, militante planétaire, 32 ans, algonquine, cofondatrice d’Idle No More Québec, Montréal. Julie Rousseau, leader naturelle, 35 ans, innue, conseillère de bande, Mashteuiatsh. Marie-Ève Bordeleau, juriste engagée, 34 ans, crie, avocate, Kahnawake.

. Slate France - "Fatima", un beau chemin vers la vie de trois femmes d’aujourd’hui
Fatima a reçu le 26 février trois César : celui du meilleur espoir féminin pour la jeune comédienne Zita Hanrot ; celui de meilleure adaptation, et celui de meilleur film. Au début, il y a ce qu’on pourrait appeler un programme, et il se repère fort bien : le film sera la chronique de l’existence de trois femmes arabes, une mère et ses deux filles. Elles sont en danger, ces trois femmes. Quoiqu’il arrive à Fatima, Nesrine et Souad, ce ne pourra être qu’un péril, puisque chacune vit sur une sorte de ligne de crête, au bord d’un gouffre : à la limite de ses capacités – matérielles et affectives – de mère pour la première, en tension extrême pour réussir sa première année de médecine pour la deuxième, sur la frange de la délinquance pour la troisième.

. Sans compromis - Détecteur de sexisme au cinéma : Silence, on change de rôle !
Éternels seconds rôles, faire-valoir des acteurs, stéréotypes perpétuels à l’écran, salaires inférieurs…, des réalisatrices et actrices d’Hollywood ont lancé leur propre société de production pour s’opposer au sexisme systémique dont elles sont victimes. Jessica Chastain, Juliette Binoche, Queen Latifah et Freida Pinto lancent une société de production destinée à financer et promouvoir des films qui changent l’image des femmes sur grand écran. Elles ne veulent plus des rôles clichés, dénudés et sexistes que l’industrie d’Hollywood propose majoritairement aux comédiennes.

. Radio-Canada - Le rapport fédéral sur l’aide à mourir va au-delà de ce que permet la loi au Québec
L’aide médicale à mourir continue à diviser la société canadienne, mais elle fait des progrès sur le plan législatif à Ottawa. Le comité parlementaire chargé d’étudier la question recommande d’élargir l’accessibilité à l’aide médicale à mourir en l’ouvrant aux patients psychiatrisés et éventuellement aux mineurs. Le rapport prévoit également qu’un patient puisse consentir à recevoir l’aide médicale à mourir de façon anticipée. Ce rapport inspirera la loi qui doit être présentée d’ici le 6 juin, selon la décision de la Cour suprême (arrêt Carter).

. Égale - Daoud, islamophobe ? Contre-enquête
Kamel Daoud, journaliste et écrivain algérien, affirme dans différentes interviews vouloir "arrêter le journalisme", "être fatigué de tout ça". Le coup le plus dur est porté par un collectif d’universitaires, par des confrères confortablement assis dans leur posture savante. Ils accusent Daoud, l’algérien menacé et protégé de la vindicte islamiste, "[d’]alimenter les fantasmes islamophobes d’une partie croissante du public européen, sous le prétexte de refuser tout angélisme." Comment peut-on rester silencieux face à un tel refus de la liberté d’expression au nom d’un soi-disant respect des cultures ?

. Le Devoir - Un outil pour trouver des livres jeunesse sans sexisme
Le YWCA de Québec dévoilait jeudi la plateforme Web « Kaléidoscope », un répertoire de livres pour enfants sans contenu sexiste ou stéréotypé. Parmi les 800 livres que l’équipe a analysés, 200 respectaient ses critères. Ailleurs, "les rôles qui sont assignés aux garçons et aux filles sont souvent les mêmes", explique-t-elle. "Les garçons vont être dans des rôles de chevaliers, de conquête alors qu’encore aujourd’hui, dans plein de livres, les filles sont associées aux soins". Dans plusieurs histoires analysées par son équipe, le personnage de l’enfant n’était pas prisonnier d’un carcan, mais ses parents l’étaient. "Au lieu de parler de ce qui n’est pas atteint, on voulait donner des exemples positifs."

. TV5 - Elections en Iran : les femmes veulent peser plus, sans grand espoir
Les femmes en Iran représentent plus de la moitié de la population, mais elles ne sont que 3% au Parlement et, sans grand espoir, mènent campagne pour y être plus nombreuses après les élections de vendredi. Aux législatives, environ 500 femmes se présentent sur près de 4.900 candidats, aucune à l’élection de l’Assemblée des experts, des religieux chargés de nommer le guide suprême. Face à ce déséquilibre flagrant dans un pays où 50,4% des 79 millions d’habitants sont des femmes, des militantes de la cause féminine ont lancé une campagne intitulée : "Changer la face masculine du Parlement".

. La Gazette des femmes - Les Olympe de Gouges : soeurs retrouvées
Que faire pour que les filles cultivent leur confiance en elles-mêmes, plutôt que le dénigrement de soi et des autres ? Julie Sirois a répondu à cette question par la création d’une communauté originale : Les Olympe de Gouges. C’est à l’école secondaire où elle travaille, à Pincourt, que Julie Sirois, technicienne en éducation spécialisée depuis 23 ans, a pensé créer un groupe de soutien aux jeunes filles. Cette native d’Amqui a vu le climat des milieux scolaires (le sien, mais d’autres aussi) se dégrader, et l’intimidation s’imposer comme un mode de communication quasi quotidien. Son objectif : que les filles développent le réflexe de se soutenir et apprennent à se réconforter au lieu de se nuire.

. Huffington Post France - Le Conseil de l’Europe promeut-il la GPA commerciale ?
Le 15 mars, à huis clos, la Commission des questions sociales de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe votera le rapport "Droits humains et questions éthiques liées à la gestation pour autrui". L’auteure du rapport est médecin gynécologue et travaille avec des mères porteuses en Belgique, où la maternité de substitution est tolérée et considérée comme éthique, car les mères porteuses ne sont pas rémunérées pour leurs services reproductifs. Elle milite également pour la légalisation de la maternité de substitution ("gestation pour autrui", GPA) et collabore avec une clinique indienne qui commercialise la maternité de substitution.

. TV5 - "Égalité, mon œil !", quand les droits des femmes s’affichent
Le Parti communiste français à Paris accueille, jusqu’au 8 mars 2016, une exposition de plus de 100 affiches consacrées aux grandes causes du féminisme. Avec un double objectif : valoriser les créatrices sur la scène graphique française et internationale, et démontrer combien l’imaginaire des artistes est de nature à "fertiliser" l’action. L’inégalité au travail, l’alignement des salaires, la maîtrise de son corps, les violences faites aux femmes font partie des grandes thématiques illustrées sur les cimaises.

. La Presse - Lise Payette et les années 50
"Claude Jutra était mon ami", a écrit Lise Payette, vendredi, dans une chronique où elle semble confondre pédophilie et homosexualité. Bien des gens ont été scandalisés par cette chronique publiée dans Le Devoir. Je l’ai été aussi. Choquée par ce qui y était dit. Et choquée plus encore par ce qui n’y était pas dit. Car il y a de ces silences plus atterrants encore que toute parole. Après les révélations de la semaine dernière, comment parler de Jutra sans prononcer le mot "pédophilie" ou "agression sexuelle" ?

. La Presse - Cliniques d’avortement : un projet de loi pour créer des périmètres de sécurité
L’opposition officielle à Québec prévoit déposer demain un projet de loi qui créerait des périmètres de sécurité inviolables autour des 47 services d’avortement de la province comme en Colombie-Britannique et dans huit États américains. Les manifestants anti-choix qui les franchissent s’exposent à des peines criminelles. "Cette loi est importante et doit voir le jour rapidement", plaident, dans une lettre d’appui, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, celle des médecins spécialistes et 13 autres organismes.

. Huffington Post France - Nous avons besoin de plus de femmes expertes dans les médias
En 2015, le Global Media Monitoring Project a fait le constat que la présence de hommes dans les médias est hégémonique. Ils représentent 83% des experts, 78% des sujets et 70% des porte-parole interrogés dans les médias en France. Plusieurs mesures sont proposées par l’UNESCO pour promouvoir la parité des experts. Tout d’abord, un équilibre entre les genres dans l’éducation et la formation est indispensable si on veut une égale représentativité des genres. Or, en France, les femmes sont plus diplômées que les hommes : 63,6% des diplômés d’une licence, 56,6% d’un master 2 et 63,1% des docteurs de santé.

. Le Devoir - Après Val-d’Or, une transparence nécessaire
Monsieur le premier ministre, cette lettre ouverte est relative au mandat que votre gouvernement a donné au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour faire enquête sur les agressions qu’auraient commises des agents de la Sûreté du Québec en poste à Val-d’Or à l’égard de femmes autochtones. Cette décision ne représente ni plus ni moins que la poursuite de la Directive ministérielle en vigueur depuis des années. Lors de ces enquêtes, le corps de police qui en est responsable ne fournit aucune information au public, aux victimes et à leurs proches concernant le déroulement de l’enquête. Le rapport d’enquête est remis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) qui, dans 98 % des cas, déclare qu’il n’y a pas matière à entamer des poursuites criminelles contre les policiers visés par l’enquête.

. La Presse - Des tabous et des hommes
La parole d’un homme qui se dit victime d’agression sexuelle vaut-elle plus que celle d’une femme ? Cette question troublante a été posée à la suite du scandale Jutra. Certains ont souligné que l’homme qui dit avoir été victime du cinéaste a eu beaucoup moins de mal à être cru que les femmes qui sont dans la même situation. La publication de son témoignage crève-coeur dans La Presse, corroboré par d’autres sources, a entraîné une réponse politique et sociale immédiate. On n’a pas douté une seconde de la crédibilité de la victime alléguée. Il y a eu un mouvement d’indignation collective suivi d’une condamnation sans appel. Une réponse saine et responsable dans les circonstances.

. Le Devoir - Prioriser l’accès des femmes au pouvoir
Elle est de retour dans de nouvelles fonctions après un congé forcé de trois mois. Et elle a hérité de dossiers chauds, dont la Condition féminine et le Développement économique régional : la ministre Lise Thériault affirme que les femmes restent sous-représentées non seulement en politique, mais aussi en affaires et dans les postes de direction. "Il y a encore des limites à repousser pour les femmes", a dit Lise Thériault, rencontrée lundi matin à son bureau de la circonscription d’Anjou, dans l’est de Montréal. La ministre de 49 ans, élue sans interruption depuis 2002, a accordé une entrevue au Devoir en prévision de la Journée internationale des femmes, le 8 mars.

. Les Nouvelles/News - Tchad. "L’affaire Zouhoura", un acte politique comme chaque viol
Une lycéenne tchadienne, fille d’un candidat à la présidentielle aurait été victime d’un viol collectif par des fils d’hommes politiques. Pour certains, ce viol n’est plus un "fait divers" mais une affaire d’État. Le Monde publiait le dimanche 21 février un "compte rendu" très détaillé de cette affaire mais titrait : "Au Tchad, un fait divers sordide suscite une vague de protestations". "Le terme de fait divers participe au déni et à la minimisation des viols et à la culture du viol. Tout viol est politique", explique Muriel Salmona.

. Le Devoir - Les écrans de l’exclusion
Hollywood lave plus mâle et plus blanc. Les réseaux de télévision américains aussi. Même les productions en ligne perpétuent la grande discrimination des fictions favorables au "white boys’ club". Le tiers seulement des rôles parlants revient à la moitié du monde. Les réalisatrices américaines ne dirigent que 15 % des productions. Les femmes scénaristes ne signent que 29 % des films ou des épisodes diffusés à la télévision ou en ligne. La discrimination paraît encore pire au cinéma qu’à la télévision ou sur le Web. Seulement 3,5 % des films étaient dirigés par des femmes en 2014 par rapport à 17 % des émissions de télévision et 11,8 % des épisodes des pure players à la Netflix.

. Ressources Prostitution - "Le féminisme est une rupture anthropologique qui fonde un autre monde" G.Duché
Le livre de Geneviève Duché Non au système prostitutionnel ! est une analyse pluridisciplinaire du système prostitutionnel produit par des rapports sociaux spécifiques et des trajectoires individuelles marquées par des vulnérabilités profondes. Il dit le pourquoi et la nécessité de la lutte contre la prostitution mais aussi la force de celles et ceux qui sortent de ce système de violence. Il refuse toute tentation de neutralité face à cette violence sexuelle qui a pour fondement une infériorisation des femmes tenace et inacceptable.

. La Presse - Québec a payé 9 millions pour plus de 600 changements de sexe
Le gouvernement du Québec a déboursé près de 9 millions pour payer la grande opération de centaines de transsexuels depuis 2009, soit depuis que les frais des interventions pratiquées au Centre métropolitain de chirurgie - une clinique privée - sont remboursés par les contribuables. Le nombre de patients ayant subi une transformation est passé de 16 en 2009-2010 à 169 en 2013-2014. En 2014-2015, il a connu une légère baisse, passant à 162. Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) rembourse les frais liés à la vaginoplastie (création d’un sexe féminin) ou à la phalloplastie (création d’un sexe masculin). Les trans doivent débourser des milliers de dollars pour une métamorphose complète, aucune étape reliée à la transformation esthétique (augmentation mammaire, épilation, laser, prise d’hormones...) n’étant payée par l’assurance maladie.

. Entre les lignes entre les mots - Nouvelles configurations familiales et maintien de l’assignation des femmes au travail domestique
Jacqueline Heinen analyse les bouleversements intervenus dans les rapports familiaux depuis les années 70, l’histoire et le geste d’adopter, les liens sociaux tissés entre adultes et enfants. Elle parle du poids des rapports sociaux de sexe, de la "sphère domestique", de la division du travail, de l’assignation des femmes aux tâches dites domestiques (tâches répétitives, fastidieuses et sans fin), de cette répartition des activités ménagères restant traditionnelle, des statuts distincts de père et de mère, de l’asymétrie des places des unes et des autres, des renégociations des statuts et des rôles des femmes au sein des familles dans certains contextes et dans les recompositions familiales de l’alourdissement de la charge éducative et domestiques pour les femmes.

. Le Devoir - Affaire Jutra - L’art ne peut innocenter quiconque
« L’affaire Jutra » est la révélation d’une triste et accablante crise collective. Au fond, le scandale réside tout autant dans le silence et la compromission d’hier que dans l’effrayante révélation d’aujourd’hui. Ici, la misérable réalité du crime est en distorsion flagrante avec l’image idéalisée de son créateur. L’image et le fantasme sont apparus si réfractaires aux faits révélés que la communauté cinématographique, dans un premier temps, a préféré prêter foi aveuglément à ses croyances plutôt qu’au réel. Escamotage sordide, expérimenté maintes fois ailleurs.

. Sans compromis - Une nouvelle forme de violence contre les femmes se répand sur le Web
La haine contre les femmes n’est pas un phénomène marginal. En octobre 2015, l’ONU a publié un rapport qui démontre 73 % des femmes internautes dans le monde ont expérimenté une cyberviolence sexo-spécifique : sextorsion, harcèlement, slut-shaming, fat-shaming, (« haro sur les salopes », « sur les grosses »), etc. Un important travail d’éducation sur l’utilisation des outils numériques doit être accompli tout comme une sensibilisation aux enjeux d’égalité des sexes dès l’enfance.

. Entre les lignes entre les mots - Combattre les violences sexistes ou sexuelles
Les auteur-e-s donnent des définitions (harcèlement sexuel, agression sexuelle, viol, contrainte, sexisme au travail, sexisme ordinaire, violence au travail) et fournissent quelques chiffres de cette réalité omniprésente que sont les violences sexistes et sexuelles. Elles et ils rappellent que "La jurisprudence a consacré l’obligation de sécurité de résultat des employeurs" et détaillent le rôle du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), en particulier pour intervenir sur les violences sexistes et sexuelles.

. Le Devoir - L’armure fissurée, la parole libérée
Un premier roman, présenté comme une autofiction. Une histoire de négligence parentale, de violence familiale et d’inceste. Encore une. Terrible, terrifiante, paralysante. Ainsi, pourrait-on résumer Bonsoir la muette. Mais ce serait réducteur. Car ce récit est aussi celui d’une femme cadenassée de l’intérieur qui tente de retrouver la mémoire. Qui fouille dans ses souvenirs enfouis, par à-coups, pour se délester du poids du secret.

. Huffington Post - Pour en finir avec le pédophile-ami : la prévention
C’était déjà dans l’air du temps de parler de pédophilie et des pédophiles. Avec l’affaire Jutra, c’est du mur à mur médiatique. Je n’ai rien contre le fait qu’on comprenne leur fonctionnement, bien au contraire. Mais si on parlait des enfants ? On le sait, les abus sexuels commis par des proches sont les plus fréquents et les plus tardivement dévoilés. On sait aussi, hélas, que beaucoup trop d’enfants demeurent sans défense devant les agresseurs « amis ou aimés ». On ne le répétera jamais assez : plus un enfant est en possession de ses moyens, mieux il se défend. Et plus le parent dégage aplomb et assurance en abordant le sujet, plus il en insuffle. Pour que l’enfant soit capable de reconnaître une situation d’exploitation sexuelle il doit avoir été encouragé à faire respecter son corps et son intimité et savoir que cela peut arriver à n’importe quel enfant.

. Le Devoir - Femmes chefs d’orchestre : la fin d’un tabou
Le 4 février dernier, l’Orchestre symphonique de Birmingham (CBSO) a annoncé la nomination de Mirga Gražinyte-Tyla, chef d’orchestre lithuanienne de 30 ans, au poste de directrice musicale pour les trois prochaines saisons. Nous y voyons le signal et les prémisses d’une mutation qui marquera le métier dans les 15 prochaines années.
Dans son livre Maestro, mythes et réalités des grands chefs d’orchestre (1991), l’auteur anglais Norman Lebrecht avait consacré un chapitre, le treizième (!), aux« laissés-pour-compte », chapitre sous-titré dans la version originale anglaise « Gays, women, blacks ». Il relevait que « dans nos sociétés évoluées, où toute discrimination constitue un délit, les salles de concert demeurent au-dessus des lois, tels des bastions inexpugnables de la suprématie masculine et caucasienne, selon la terminologie raciste ».

. Le Devoir - Le Sénat français veut renforcer l’interdiction des mères porteuses
Alors que le Conseil du statut de la femme (CSF) du Québec propose de légaliser les mères porteuses dites "bénévoles" et non rémunérées, un rapport du Sénat français préconise exactement le contraire. Selon la socialiste Catherine Tasca et le centriste Yves Détraigne, qui remettaient mercredi un rapport à la Commission des lois du Sénat, s’il faut faciliter la vie des enfants ainsi conçus, il n’est pas question d’autoriser la gestation pour autrui (GPA), rémunérée ou pas. Les sénateurs se disent soucieux de ne pas ouvrir "la porte à un ’droit à l’enfant’ et à une procréation de convenance."

. TV5 - Sexiste Orelsan ? Le rappeur relaxé au nom de la liberté d’expression
Le rap d’Orelsan constitue-t-il une provocation à la violence envers les femmes ? Non, a tranché la justice. Jeudi 18 février 2016 l’artiste était rejugé à Versailles pour les textes de plusieurs chansons. Poursuivi par des associations féministes, il a été relaxé au bénéfice de la "liberté d’expression". Si ces propos avaient été appliqués "à des Noirs, des homosexuels, des juifs, des personnes handicapées, il ne fait aucun doute que nous serions entrés en voie de condamnation", a estimé le défenseur. Une réaction qui rejoint celle du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH), qui estime le droit inadapté à cette explosion de violence verbale contre les femmes.

. FranceTV Info - Figure de la lutte pour les droits des femmes, Thérèse Clerc s’est éteinte à 88 ans
Militante pour le droit à l’avortement, mère divorcée de quatre enfants et cofondatrice de la Maison des Babayagas de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Thérèse Clerc s’est éteinte chez elle à 88 ans, a annoncé son amie Danielle Michel-Chich, auteure de la biographie Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs, mardi 16 février. Pendant quarante ans, elle a participé aux principaux combats pour les droits des femmes. Toute sa vie, du MLAC aux Babayagas, Thérèse Clerc a pensé et agi pour les femmes.

. Le Devoir - Bennett pense que la GRC a mal compté
La ministre fédérale des Affaires autochtones met en doute le travail de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans le dossier des femmes et filles autochtones disparues ou assassinées. Carolyn Bennett reprend à son compte les allégations des communautés autochtones selon lesquelles dans bien des cas, des meurtres ont été catalogués comme des suicides ou des accidents par les autorités pour classer l’affaire plus vite. La ministre s’est aussi par ailleurs fait l’écho des communautés autochtones qui critiquent un système judiciaire partial à leur égard.

. Le Devoir - Les mères porteuses bénévoles reçoivent l’aval du Conseil du statut de la femme
Le recours aux mères porteuses est "une réalité" qui ne "peut continuer à [être] ignorée" : après des décennies d’opposition à la maternité pour autrui, le Conseil du statut de la femme (CSF) estime maintenant qu’il faut reconnaître le phénomène et encadrer sa pratique, plutôt que la condamner. Le Conseil estime qu’il doit assouplir la position qu’il défend depuis la fin des années 80.

. Le Huffington Post Québec - Sur la notion de consentement et la définition du mot garçon
Pendant de trop nombreuses années, pas un seul jour ne pouvait passer sans que je pense à cette saleté. Je la revoyais dans ma tête à tous les jours. Il y a des moments où il m’arrivait de croire que ça ne m’était pas arrivé. En fait, je voulais fort, fort croire que ce n’était qu’un mauvais rêve. Et à défaut de me convaincre, j’essayais aussi de croire que ça m’était arrivé plus tôt, plutôt vers 11, 12 ans que vers 14,15 ans. Parce qu’un garçon de 14 ou 15 ans, c’est grand... forcément assez grand pour ne pas tomber dans ce genre de piège. Mon comportement avait donc toutes les apparences d’un consentement. Pourtant...

. Le Devoir - Une première femme reçoit la médaille d’or en sciences et génie du Canada
L’astrophysicienne Victoria Kaspi, de l’Université McGill, grande spécialiste mondiale des étoiles à neutrons, ces résidus compacts qui subsistent après la mort d’étoiles massives, ne cesse d’accumuler les prix et les distinctions. Mardi, on lui octroyait la médaille d’or Gerhard-Herzberg en sciences et en génie du Canada, la plus haute distinction décernée depuis 25 ans par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Âgée de 48 ans, Mme Kaspi est la première femme à recevoir ce prix, dont elle est l’une des plus jeunes lauréates. Un exploit sachant que seulement 14 % des scientifiques qui reçoivent du financement du CRSNG à titre de professeurs titulaires sont des femmes.

. Les Nouvelles/News - Pour "changer les réflexes", un manifeste pour l’égalité dans les médias
« Changer les réflexes » des médias pour que soient invité.e.s « au micro, sur les plateaux de télévision, dans les articles, autant de femmes que d’hommes en tant qu’experts ». C’est l’objectif ambitieux des Glorieuses, newsletter sur la place des femmes dans la société, qui lancent un manifeste « pour l’égalité ». La dernière édition du Projet Mondial de Monitorage des Médias (GMMP), fin 2015, relevait que les médias français ne trouvent des sources féminines que dans environ un cas sur cinq (22%). Même quand il s’agit d’universitaires ou d’enseignant.e.s, des secteurs pourtant très féminisés. Et les chiffres sont pires encore du côté des experts : en France, 83% des experts cités dans l’information sont des hommes.

. Le Devoir - La fêlure
Au nom de l’art et du cinéma québécois, devrait-on passer l’éponge sur les penchants apparemment pédophiles de Claude Jutra ? Devrait-on feindre d’ignorer la part d’ombre d’un parcours par ailleurs « lumineux » ? Devrait-on respecter ce qui est non seulement privé mais profondément intime et conclure, en l’absence de victimes déclarées, que ce n’est tout simplement pas de nos affaires ? Lire aussi dans La Presse : "Une victime de Claude Jutra témoigne : des attouchements dès 6 ans"

. L’Actualité - Forces armées canadiennes : "Ce que je vise, c’est l’élimination complète des comportements sexuels dommageables et inappropriés"
Le grand patron des Forces armées canadiennes, le général Jon Vance, n’a pas de quoi se péter les bretelles. L’épidémie de violences sexuelles dans les rangs militaires ne s’est pas résorbée depuis son entrée poste, en juillet dernier. Et l’organisation est à peine mieux équipée pour prendre soin des victimes et leur faire justice. "Je ne suis pas du tout satisfait" », dit-il. Neuf mois après la parution du rapport Deschamps, qui levait le voile sur la culture sexualisée qui règne dans les Forces et sur la complicité des leaders à cet égard, le général a reconnu que l’institution devait faire mieux.

. Radio-Canada - Québec lance un programme pour aider les jeunes dans les "milieux à risque"
Québec injecte 3 millions de dollars dans un programme destiné à renforcer la capacité de municipalités à se mobiliser contre des phénomènes qui menacent la sécurité des jeunes, a annoncé mardi le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux. Une décision qui "n’est pas à la hauteur du problème", selon le député péquiste Jean-François Lisée. Un premier projet issu de ce programme baptisé "Prévention Jeunesse" visera à contrer l’exploitation sexuelle de jeunes filles à Laval, a précisé le ministre Coiteux en conférence de presse.

. La Presse - Boulot, sextos, nonos
L’affaire Aubut nous a rappelé que les propos et comportements déplacés dans des contextes inappropriés existent encore. Et que ce n’est pas tout le monde qui a réalisé qu’on était en 2016. Au Québec, c’est la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail, l’organisme qui a remplacé la défunte CSST, qui veille à l’application de la loi québécoise à l’égard du harcèlement, loi réformée en 2004 et pionnière au Canada à cet égard. Au Québec, explique Me Anne-Marie Plouffe, dans un document de la commission, les salariés voient leur droit de travailler dans un milieu exempt de harcèlement bien protégé, ils disposent de recours pour garantir le respect de ce droit et les employeurs ont des obligations.

. Le Devoir - Luce Julien nommée rédactrice en chef au Devoir
Signe que les temps changent, Le Devoir a recruté en dehors de la sphère traditionnelle de l’imprimé sa nouvelle rédactrice en chef, Luce Julien. Elle accompagnera Le Devoir dans la poursuite de son virage numérique. Mme Julien a passé les 23 dernières années de sa carrière à Radio-Canada, un média qui, tout comme Le Devoir, fait de la recherche d’une information de qualité sa principale mission. Gestionnaire de talent, Mme Julien est à l’affût des nouvelles tendances dans l’industrie des médias. Elle a démontré des aptitudes exceptionnelles dans la gestion du changement, aussi bien à la radio et à la télévision qu’au numérique.

. La Gazette des femmes - Portrait d’humaine no 1 : Camélia Handfield
Je ne serais pas l’humaine que je suis si je n’avais pas eu de modèles. Je me suis dit que j’avais le goût de te présenter certains d’entre eux. Certaines, en fait. Je te ferai donc des portraits, au travers des autres textes, de femmes qui m’inspirent, qui alimentent mes réflexions, mes actions. Des connues et des pas-connues-mais-qui-devraient-l’être. Ce n’est pas tant sa capacité à s’oublier qui m’émeut que celle d’être si présente. [Camélia] est comme ça, depuis toujours : quand elle te parle, elle est toute là. Et avec sa progéniture, c’est encore plus frappant.

. Les Nouvelles/News - Au Kenya, huit ans après, la douleur des victimes de viols "post-électoraux"
Elles sont des centaines de Kényanes à avoir subi des viols collectifs à la suite de l’élection présidentielle de 2007. Bilan : isolement, souffrance physique, psychologique, non assistance médicale. Human Rights Watch réclame une aide d’urgence du gouvernement. Tout à commencé le 27 décembre 2007, jour de l’élection présidentielle. Le président sortant Mwai Kibaki, de l’ethnie dominante Kikyhu, est réélu face à Raila Odinga, un Luo. Sur fond de conflits ethniques, le perdant accuse Kibaki de fraude. S’ensuit une période d’extrême violence.

. TRADFEM - Meghan Murphy : Toute femme qui a été violentée ou agressée sait combien facilement on retourne auprès d’un agresseur
Comme on pouvait s’y attendre, le procès pour assaut sexuel de l’ex-animateur radio-canadien Jian Ghomeshi a beaucoup plus mis l’accent sur ce que les victimes ont fait de "mal" que sur le comportement de leur agresseur. Reportage après reportage les dépeignent comme des femmes qui ont gaffé – parce qu’elles sont revenues, ont eu un rapport sexuel avec Ghomeishi après l’agression, lui ont accordé de nouveaux rendez-vous, ont flirté, lui ont adressé des courriels "à teneur sexuelle"…

. Le Figaro Vox - Thérèse Hargot : "La libération sexuelle a asservi les femmes.
La promesse "mon corps m’appartient" s’est transformée en « mon corps est disponible » : disponible pour la pulsion sexuelle masculine qui n’est en rien entravée. La contraception, l’avortement, la "maîtrise" de la procréation ne pèsent que sur la femme. La libération sexuelle n’a modifié que le corps de la femme, pas celui de l’homme. Soi-disant pour la libérer. Dans la sphère publique, on affiche un respect des femmes, dans le privé, on regarde des films porno où les femmes sont traitées comme des objets.

. Le Devoir - Prostitution. S’attaquer à la demande
Depuis deux semaines, l’accent est mis sur les centres jeunesse et le besoin de revoir les mécanismes d’encadrement des jeunes femmes se trouvant dans ces institutions. Tout le monde cherche LA solution pouvant "protéger" les mineures des proxénètes. Pendant ce temps, très peu, trop peu de gens s’intéressent à l’industrie du sexe qui engrange des millions tous les jours et à ceux qui sont au coeur de l’équation, c’est-à-dire les hommes achetant, jour après jour, des actes sexuels de mineures (filles et garçons) et de femmes de tous âges parce qu’ils ont de leur bord l’argent, le pouvoir social et le silence ou la complaisance de la société.

. Huffington Post France - France : Féminisme et multiculturalisme, le conflit
"Le multiculturalisme nuit-il aux femmes ?" Tel était le titre de l’article publié dans le numéro d’octobre-novembre 1997 de la Boston Review, sous la plume de la philosophe Susan Moller Okin. À partir d’un certain nombre d’exemples choisis dans l’actualité récente, celle-ci montrait comment, au nom du respect des cultures des groupes et des populations minoritaires, les sociétés occidentales en arrivaient de plus en plus souvent à relativiser, à tolérer voire à justifier, en leur sein même, des pratiques attentatoires à la liberté et à la dignité des femmes : mariages forcés, polygamie, excision, crimes d’honneur...

. Le Devoir - Affaire ghomeshi - Quel procès pour la violence à caractère sexuel ?
Dans les trois cas cités jusqu’ici, les plaignantes décrivent un Ghomeshi, qui se livre à ces actes de violence de façon tout à fait inappropriée, brusquement et de façon totalement imprévisible. Interloquées, elles ne réagissent toutefois pas immédiatement et poursuivent leur relation avec lui. Il n’en faut pas plus à l’accusation pour mettre en doute leur plainte et leur jugement. Si c’est le rôle de la défense de choisir cette procédure, il faut dire à quel point c’est une façon d’éluder l’objet du procès et d’ignorer ce qui caractérise ce type de relations sentimentales. En effet, les relations que des femmes (et des hommes) entretiennent avec des vedettes telles que Ghomeshi s’inscrivent d’abord et avant tout dans des relations de pouvoir.

. Marianne - Starbucks, Ikea, H&M… ces firmes qui cachent les femmes que l’Arabie saoudite ne saurait voir
Les Saoudiennes n’auront pas le plaisir de voir leur prénom écorché sur les fameux gobelets Starbucks. Le spécialiste américain des boissons caféinées n’a en effet pas hésité à interdire l’entrée d’un de ses établissements aux femmes en Arabie saoudite. Dans un pays qui pratique encore la condamnation à mort par lapidation, le cynisme de cette justification donne des frissons. À l’automne 2012, le célèbre fabricant suédois de meubles Ikea avait déja subi un "bad buzz" européen avec une campagne de pub spécifique pour l’Arabie Saoudite : il avait supprimé les femmes de son catalogue. En 2011, la marque H&M — elle aussi suédoise — avait ainsi rhabillé la mannequin brésilienne Gisèle Bundchen sur des photos pour ses sites au Moyen-Orient.

. La Presse - Le groupe de pédophiles a obtenu le statut d’OSBL
Le club de pédophiles frappé par la police il y a deux semaines avait obtenu par la supercherie un statut d’organisme sans but lucratif pour promouvoir ses actions et offrir des services de sécurisation des communications, a reconnu le gouvernement hier. Une dizaine de sympathisants du groupe sont d’ailleurs toujours en liberté, dont certains ont tenté de se rapprocher d’enfants, selon ce qu’a appris La Presse. L’un d’eux promet même ouvertement de continuer "l’oeuvre" du club.

. Le Journal de Montréal - Lise Payette, le féminisme revanchard… Et alors ?"
Le regard vif, le discours clair. On oublie presque que Lise Payette a 84 ans. Celle qui a lutté toute sa vie pour l’égalité homme femme défend plus que jamais ses idées et ne compte pas s’excuser un instant auprès des Richard Martineau de ce monde qui l’accusent de ressasser un discours féministe revanchard. De sa résidence de l’île des Sœurs, la toute première ministre de la Condition féminine que le Québec a connue revient sur la controverse.

. Le Devoir - Contrer l’exploitation sexuelle des jeunes filles
Afin de mieux comprendre leurs réactions, rappelons que l’exploitation sexuelle dont sont victimes les jeunes filles déjà sous le joug d’un gang les expose à des effets traumatiques. L’entrée dans la prostitution juvénile est, pour la plupart des jeunes filles piégées, un processus. Plus on intervient tôt dans ce processus, mieux c’est. Aussi, la prévention est incontournable. Pour être efficace, elle ne doit toutefois pas négliger les deux autres protagonistes impliqués. En effet, sans l’offre des proxénètes et sans la demande des clients, pas de prostitution juvénile.

. La Tribune - Lise Payette continue de se battre pour l’égalité homme-femme
À 84 ans, Lise Payette n’a rien perdu : ni de sa verve, ni de son idéal à l’égard de l’égalité entre les hommes et les femmes. L’ancienne ministre du gouvernement Lévesque l’a encore une fois démontrée mercredi après-midi en exhortant les quelque 200 étudiants de l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke à "ne jamais abandonner" l’idée de construire une société basée sur l’égalité homme-femme. À l’heure où les gouvernements se targuent d’atteindre la parité, Lise Payette y voit plutôt une manoeuvre qui n’a rien à voir avec la démocratie. Une démocratie qui, selon elle, s’apparente davantage à ce qu’elle appelle une "démocrature" où tous les pouvoirs sont de plus en plus concentrés entre les mains du premier ministre.

. L’Actualité - Attention aux pitounes
Les "pitounes" sont partout : à la une des magazines, dans les vidéo-clips, sur les panneaux d’affichage ; dans le décor de l’émission Le banquier, une valise à la main ; au récent Salon de l’auto de Montréal, plantureuses parmi les voitures. Le "pitou", quoique bien plus discret, gagne du terrain lui aussi : il se montre de plus en plus souvent à demi nu, ses abdos d’acier sensuellement exhibés. Quel effet produisent ces femmes décoratives et ces hommes-bibelots sur ceux et celles qui les contemplent ? Une équipe de chercheuses des universités Princeton et Stanford, aux États-Unis, ont découvert que le cerveau ne traite pas les êtres humains de la même manière lorsqu’ils sont présentés comme des objets sexuels. La zone cérébrale qui reconnaît leur humanité… s’éteint.

. Le Devoir - Prostitution - Le PQ veut débattre des clients des fugueuses
Les hommes qui abusent des adolescentes en fugue ont été jusqu’à maintenant totalement exclus des préoccupations du gouvernement, a déploré jeudi la députée péquiste Carole Poirier, à propos de la crise qui secoue les centres jeunesse depuis quelques semaines. Le centre jeunesse de Laval a dû composer avec cinq cas de fugues de jeunes filles dernièrement. Certaines, là ou ailleurs, s’enfuient de leur centre jeunesse à répétition, risquant de tomber aux mains de gangs de rue qui les attirent dans les réseaux de prostitution. Selon Mme Poirier, le gouvernement promet un plan d’intervention pour mieux protéger les jeunes filles placées en centre jeunesse, mais omet de parler de la racine du problème : la hausse de la demande pour des prostituées d’âge mineur.

. La Presse - Un mémo aux professeurs prédateurs
"Note à propos des relations entre enseignants et étudiants". C’est le titre d’une lettre envoyée la semaine dernière aux enseignants du collège de Maisonneuve. Une note qui est en fait un mémo aux enseignants qui pourraient confondre relations pédagogiques et relations sexuelles. La direction y dit noir sur blanc ce qui devrait aller de soi : la séduction d’élèves par les membres du personnel n’est pas tolérée au cégep. Le directeur des études, Guy Gibeau, y rappelle que, de façon générale, le libre consentement n’est pas possible dans un rapport de pouvoir maître-élève. On y rappelle aussi le rôle de l’enseignant.

. Le Devoir - Joute partisane sur le thème de l’exploitation sexuelle
La mise au jour d’un document de travail sur l’exploitation sexuelle qui date de 2014 a donné lieu mercredi à des échanges musclés à l’Assemblée nationale à propos de la présumée inaction du gouvernement Couillard dans le dossier. Le document rapporte que les "nouvelles pratiques sexuelles associées à de l’exploitation sont en émergence chez les jeunes" partout au Québec. On peut y lire que les centres jeunesse sont "les lieux privilégiés de recrutement de mineures", que les membres de gangs de rue sont les principaux recruteurs de mineures et que l’activité policière en matière de prostitution est "faible".

. Le Point - Zika : l’ONU demande aux pays d’autoriser l’accès à l’avortement
L’ONU a demandé aux pays touchés par le virus Zika, soupçonné de provoquer des malformations congénitales, d’autoriser l’accès des femmes à la contraception et à l’avortement. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a en particulier visé les États d’Amérique du Sud, dont beaucoup n’autorisent ni l’avortement ni la pilule contraceptive, et qui ont conseillé aux femmes d’éviter de tomber enceintes à cause du risque posé par le virus. "Comment peuvent-ils demander à ces femmes de ne pas tomber enceintes, mais ne pas leur offrir la possibilité d’empêcher la grossesse", a déclaré la porte-parole Cecile Pouilly devant la presse.

. Le Devoir - Fais-moi mal, Johnny
Le vieux mythe voulant que les femmes soient (au fin fond d’elles-mêmes) des "bêtes sexuelles" a longtemps saboté les victimes d’agressions sexuelles. Tout procès devenait vite le leur et elles perdaient souvent leur cause par conséquent. Même si la loi interdit aujourd’hui d’utiliser la vie sexuelle des plaignantes contre elles, porter plainte demeure, on le comprend, un pensez-y-bien. Avec le procès Ghomeshi, c’est un autre mythe, plus dangereux encore, qui prend forme. Celui de la femme "carpette" qui en redemande quand un mâle alpha lui marche dessus, doublée (une fois ce comportement publicisé) de la méchante Gorgone, comploteuse et revancharde à souhait.

. TV5 - Un guide juridique pour les Françaises victimes de violences
Quelles démarches peuvent entreprendre les femmes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques ? Deux avocates françaises ont décidé d’écrire un guide juridique complet pour les aider à connaître leurs droits et les recours possibles. Victimes de violences physiques, morales, psychologiques, sexuelles, d’interruption forcée de grossesse ou d’un mariage forcé, le guide détaille comment déposer plainte ; doit-on faire constater les violences subies ; quelles protections obtenir en attendant le procès ; comment se déroulent les audiences au tribunal ; quelles sanctions encourent l’auteur des violences…

. La Presse - Loi C-452 sur la traite des personnes. Ottawa souhaite l’entrée en vigueur "dès que possible"
Le projet de loi parrainé par Maria Mourani a été adopté à l’unanimité par la Chambre des communes en novembre 2013 puis a été adopté au Sénat en juin dernier. Il prévoit son entrée en vigueur par décret du Conseil des ministres. "S’il y a une volonté réelle de bouger, le premier ministre Trudeau n’a qu’à appeler sa ministre de la Justice pour émettre le décret, dit l’ex-députée fédérale Maria Mourani. Il n’y a rien de bien compliqué à émettre un décret". Le Nouveau Parti démocratique a envoyé hier à la ministre de la Justice une lettre lui demandant de "fixer immédiatement une date pour l’entrée en vigueur" du projet de loi C-452.

. Slate France - En Allemagne, l’enfer des femmes réfugiées dans les centres d’accueil
Environ deux-tiers des réfugiés qui arrivent aujourd’hui aux portes de l’Europe sont des hommes. La part des femmes est encore plus faible parmi les réfugiés originaires des pays arabes. Une fois arrivées en Allemagne, où de nombreux centres d’accueil ont ouvert ces derniers mois à travers le pays, elles se retrouvent esseulées au milieu d’une population majoritairement masculine. La plupart d’entre elles ne se sentent pas en sécurité dans ces centres d’hébergement mixtes dans lesquels plusieurs agressions sexuelles ont déjà été rapportées. Les témoignages alarmants se multiplient. Les associations allemandes qui viennent en aide aux femmes victimes de violences dénoncent depuis plusieurs mois ces agressions sexuelles dont sont victimes les réfugiées dans les centres d’accueil.

. Le Devoir - Margaret Forster n’est plus
Son roman Georgy Girl, sur les tribulations d’une jeune Londonienne naïve, la fit connaître en 1965 avant de devenir un succès international au cinéma. Sa biographie de la romancière Daphné Du Maurier fait autorité depuis sa parution en 1993. Décédée le 8 février des suites d’un cancer à l’âge de 77 ans, Margaret Forster est l’auteure d’une quarantaine de romans et de biographies primés. Elle s’est consacrée, sa carrière durant, à examiner la condition féminine à la lumière des différents bouleversements sociopolitiques survenus au cours du XXe siècle.

. Radio-Canada - Violence sexuelle sur les campus : six universités, dont celle de Sherbrooke, vont dresser un portrait
Les enquêtes qui se sont penchées sur la question sont surtout américaines. Au Canada, le Groupe de travail sur le respect et l’égalité de l’Université d’Ottawa a déjà colligé des données qui révèlent que 16% des étudiantes et 8% des étudiants disaient avoir vécu un épisode de violence sexuelle. L’étude actuelle est menée sur les campus de Sherbrooke, des universités du Québec à Montréal, à Chicoutimi, en Outaouais ainsi qu’à l’Université Laval et à l’Université de Montréal. Les étudiant-es et tous les membres du personnel sont invités à donner leurs points de vue en remplissant un questionnaire en ligne de façon anonyme sur le site www.essimu.quebec.

. Le Devoir - Les libéraux accusés de négliger la lutte contre l’exploitation sexuelle
Alors qu’une cinquième adolescente fréquentant le Centre jeunesse de Laval a été portée disparue lundi, le Parti québécois (PQ) a accusé le gouvernement Couillard de faire preuve de négligence dans le dossier de l’exploitation sexuelle. De l’avis des porte-parole péquistes en matière de condition féminine et de protection de la jeunesse, Carole Poirier et Jean-François Lisée, non seulement le gouvernement libéral n’a « rien fait »pour lutter contre l’exploitation sexuelle, mais il a ignoré les moyens de lutte contre la traite des femmes qui étaient à sa disposition. Ils ont aussi déploré les coupes de 20 millions de dollars imposées aux centres jeunesse du Québec en 2014-2015.

. Blogue de Lily Thibault - Nos gars
À la suite des récentes disparitions d’adolescentes qui ont bouleversé la population, j’ai constaté à plusieurs reprises que plusieurs mamans partageaient la réflexion suivante : « Il faut vraiment parler avec nos filles ». Oui, absolument, parlons à nos filles, parlons-leur le plus possible, tentons de faire de la prévention, de les sensibiliser aux dangers de la traite de personnes, aux gangs de rue et aux individus mal intentionnés qui peuvent les approcher pour les exploiter, oui, certainement. Ne serait-il pas nécessaire de parler à nos garçons aussi ? Les papas, parlez-vous à vos gars ? Parlez-vous de sexualité à vos garçons ? Parlez-vous de consentement avec eux ?

. Info Afrique - Violences : 65% des femmes d’Afrique Centrale en sont victimes
Aujourd’hui, droit et corps entretiennent une relation évidente, érigée en valeur universelle : celle du droit intrinsèque de propriété de la femme sur son corps. La négation de ce droit condamne à la dégradation humaine et réduit au statut d’esclavagisme. Naître femme en Afrique, terre de la prépondérance du patriarcat, des coutumes et traditions archaïques, et du tas de mauvaises interprétations religieuses, n’est de nature ni à reconnaître ce droit, ni à brider l’acharnement et l’arbitraire parfois spontané contre les femmes. L’héritage culturel est décidément lourd : la position d’infériorité des femmes va comme un « en-soi », et l’acte de violence est « normalisé ».

. FranceTV Info - France. Le Sénat supprime un amendement sur le harcèlement dans les transports
Alors que le gouvernement a lancé son plan contre le harcèlement sexiste dans les transports, les sénateurs, eux, balaient le sujet d’un revers de la main. Le Sénat a ainsi écarté un amendement portant sur le sujet, lors d’une discussion sur la proposition de loi relative à la sûreté dans les transports publics. L’amendement, supprimé par les sénateurs, visait à mettre en place des actions "de recensement, de prévention et de lutte" contre le harcèlement sexiste. Il évoquait aussi la création de formations afin de sensibiliser les agents des transports en commun à la question. Surtout, l’article 14 écrivait noir sur blanc l’expression "harcèlement sexiste".

. La Presse - Monique Leroux : Passer le flambeau
Le 9 avril prochain, huit ans après avoir été la première femme au plus haut poste du Mouvement Desjardins, Monique Leroux va tirer sa révérence et dire au revoir à ses quelque 45 000 employés. Monique Leroux, née Forget, a été sauvée de la sécheresse des chiffres par des notes de musique. Elle a raconté l’histoire mille fois de ses études en piano, de l’âge de 6 à 20 ans au Conservatoire de musique. "C’est clair que mes études en musique au Conservatoire ont eu une part importante dans ma formation et ma compréhension des choses, dit-elle. Et puis, y a-t-il quelque chose de plus parfait qu’une partition de Bach ? C’est à la fois très structuré et rempli d’émotion."

. AlterASIA - Cambodge - L’insuffisance de femmes à la tête des syndicats freine leurs revendications
Les campagnes les plus visibles des syndicats du textile sont celles concernant l’augmentation du salaire minimum. Mais les ouvrières luttent pour faire entendre leurs revendications sur le congé maternité, la santé reproductive et l’hygiène de leur lieu de travail, y compris par les syndicats qui les représentent. Même si plus de 600 000 travailleurs du secteur (près de 86%), sont des femmes, leurs dirigeants syndicaux sont des hommes… et ils ne visitent pas les toilettes des dames !

. Le Devoir - De la crèche au cimetière
Régis Debray et Didier Leschi dans un livre à la fois précis, instructif et délicieux intitulé La laïcité au quotidien soumettent une quarantaine de cas précis à l’examen d’une laïcité qui ne serait ni ouverte ni fermée, mais simplement laïque. Au menu, les cimetières, les cantines scolaires, les crèches de Noël, le blasphème, la mixité ou le foulard. On y constate que la laïcité bien comprise — ni laïcité de complaisance ni laïcité de combat — ne saurait s’appliquer qu’à l’État et rien qu’à l’État. Mais aussi que la stricte laïcité de l’État est justement ce qui garantit, dans ce même espace public, la liberté de conscience (et même de blasphémer).

. La Presse - Les failles de l’âme
La scène se passe dans un palais de justice qui restera anonyme, la cause étant encore en cours. On demande à une jeune femme d’identifier son présumé pimp, qui se trouve dans la salle d’audience. La jeune femme se retourne et montre l’accusé, le type aux pieds et aux mains menottés. En vertu du protocole de Palerme, la traite humaine consiste à recruter, héberger, séquestrer ou déplacer une personne en vue de l’exploiter (sexuellement, travail forcé, trafic d’organes). "Et au Canada, la traite touche principalement la prostitution", note l’ex-députée Maria Mourani.

. La Gazette des femmes - La pilule abortive, qu’est-ce que ça change ?
Dès cette année, les quelque 84000 Canadiennes qui interrompront leur grossesse auront accès au Mifegymiso, mieux connu sous le nom de pilule abortive. Une première dans un pays où la grande majorité des avortements se font de façon chirurgicale. Cette nouvelle option est-elle synonyme d’une plus grande accessibilité à l’avortement pour les femmes des régions éloignées ? Ça reste à prouver. L’été dernier, Santé Canada a approuvé la mise en marché du Mifegymiso par Linepharma International, au terme d’un processus d’approbation de deux ans et demi. Cela fait plus de 25 ans que les Françaises y ont accès. Il est offert dans 57 pays et figure sur la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé. Des pour et des contre.

. La Presse - Portes déverrouillées aux centres jeunesse : un chef de police interpelle Québec
Le chef du Service de police de Laval, Pierre Brochet, interpelle le ministère de la Santé et des Services sociaux - responsable des centres jeunesse - sur le "problème" des "portes déverrouillées" aux centres jeunesse, ce qui permet aux fugueuses chroniques exploitées sexuellement de retourner dans les bras de leur proxénète à la première occasion. En effet, la loi interdit à ces mêmes centres de priver de liberté leur clientèle, sinon dans de rares cas. Ces junes sont mineures. Accuser et faire condamner un proxénète n’est pas chose facile.

. Le Devoir - France Théoret, femme de devoir (malgré elle)
Mais qui donc est cette personne que le titre de ce dernier opus de France Théoret, Va et nous venge, interpelle ? Le texte n’offre pas de réponse. Peut-être s’agit-il de l’auteure elle-même, qui venge ici quatre femmes dont elle partage les histoires. Ce qui est particulier, pour qui lit ces histoires, est peut-être de se retrouver dans chacune d’elles : à défaut de les avoir vécues soi-même, de les reconnaître pour être celles de ses soeurs, ses amies, ses collègues. En ce sens, le témoignage de Théoret venge toutes les femmes : les jeunes vierges abusées, les travailleuses jalousées, les écrivaines insuffisamment reconnues et les intellectuelles dominées par la stature de leur mentor.

. Hypathie - Pornification : De la folie des grandeurs au cinéma porno
J’ai lu Pornification de Jean-Luc Marret. Sous la forme d’un roman, il raconte le parcours, la gloire puis la déchéance de Karin Schubert. Avec l’apparition du standard VHS développé par JVC rendant la pornographie consommable à domicile, cassettes immédiatement suivies par Internet, le destin de ses actrices évolue vers l’abattage de la pornographie accessible aux masses, où les capitalistes mâles de cette autre industrie de la viande se font des couilles en or.

. Le Devoir - L’Unicef fait état de 200 millions de victimes de mutilations génitales
Quelque 200 millions de femmes et de filles dans le monde souffrent de mutilations génitales, selon un nouveau rapport de l’Unicef, le fonds des Nations Unies pour l’enfance. Parmi les 200 millions de victimes de mutilations génitales, 44 millions sont âgées de 14 ans ou moins. Dans les 30 pays où cette pratique est la plus répandue la majorité des filles ont été excisées avant l’âge de cinq ans.

. Le Figaro - Droits des femmes et islam radical : pour Ségolène Royal, c’est "Circulez, il n’y a rien à voir"
"La laïcité, il y a d’autres priorités sur le droit des femmes", a estimé Ségolène Royal, mercredi 3 février sur l’antenne de France Inter. Une réponse sèche et lapidaire et tacle sans élégance la prise de parole pourtant courageuse et claire de la secrétaire d’État au droit des femmes, Pascale Boistard : cette dernière dénonçait l’existence de zones en France "où les femmes ne sont pas acceptées" et faisait le lien entre la nécessité de reprendre la lutte pour les droits des femmes en parallèle de celle pour la laïcité. Or, c’est pourtant un fait que les droits de certaines femmes ne sont plus garantis partout, ni de la même façon. Nul n’ignore à quel point le refus de l’égalité entre hommes et femmes et la pression mise sur le voile pour effacer les femmes de l’espace public sont les marqueurs de la pénétration des idées politiques des fondamentalistes dans les quartiers et dans les têtes.

. Radio-Canada - Des massothérapeutes en ont ras le bol de la sollicitation sexuelle
Les massothérapeutes en ont assez de composer avec la sollicitation de services de nature sexuelle, des demandes indésirables qui émanent de près de la moitié de leurs clients potentiels, dans certains cas. Les massothérapeutes qui travaillent à domicile ou qui se déplacent chez leurs clients sont particulièrement ciblés par cette sollicitation. Des clients potentiels qui consultent leurs annonces sont nombreux à demander des services sexuels lorsqu’ils appellent pour prendre rendez-vous. Une massothérapeute de Trois-Rivières estime que la moitié des appels reçus concerne des services sexuels. Selon la Fédération québécoise des massothérapeutes agréés (FMQ), la situation décrite par les massothérapeutes découle en partie du fait que des "travailleurs du sexe" utilisent la massothérapie comme couverture pour offrir leurs services.

. La Presse - Après #Agression NonDénoncée
Peu importe l’issue du procès Ghomeshi, sa surmédiatisation doit être l’occasion de reprendre là où on l’avait laissé le débat public sur les agressions sexuelles. Où l’a-t-on laissé, d’ailleurs, ce débat lancé avec le mouvement #AgressionNonDénoncée ? On aurait tort de ne voir dans ce mouvement qu’une saute d’humeur, un accès de colère ou un appel à la délation. J’y vois plutôt une lame de fond. Une prise de parole salutaire qui a donné lieu à un nécessaire éveil collectif pour qui croit en l’égalité hommes-femmes.

. Sans compromis - Non, le client n’est pas roi : vers une victoire sur la prostitution
Le 3 février, l’Assemblée nationale a entériné la loi contre le système prostitutionnel et pour l’accompagnement des personnes prostituées. Mme Boistard a rappelé les « quatre piliers » du projet : « renforcer la lutte contre la traite et le proxénétisme, accompagner les personnes prostituées, sensibiliser toute la société, et responsabiliser les clients ». « La réalité de la prostitution, c’est la violence. Celle des mafias, de la traite, des proxénètes, celle de ceux que l’on nomme les clients, un quotidien fait d’actes sexuels répétés et non désirés, a-t-elle ajouté. Certains parlent de métiers, d’une prétendue liberté(…) mais la réalité est toute autre. »

. Le Devoir - Mobilisation mondiale contre le blogueur misogyne Roosh V
Des dizaines de villes de partout dans le monde, dont Montréal, se mobilisent pour empêcher des rassemblements organisés par le blogueur misogyne Daryush Valizadeh, qui prône la légalisation du viol "si c’est fait dans une propriété privée". Le maire Denis Coderre a joint sa voix aux maires du monde entier, dont une demi-douzaine au Canada, qui se sont prononcés contre les rassemblements de partisans du blogueur américain surnommé Roosh V. Celui-ci a annoncé la tenue de 165 rassemblements de militants masculinistes le samedi 6 février, dont un au Palais des congrès de Montréal. Le maire d’Ottawa, Jim Watson : "Ce déchet pro-viol, misogyne et homophobe n’est pas le bienvenu", a-t-il déclaré. À Toronto, un club de boxeuses s’apprête à aller régler leur compte aux sympathisants de Roosh V qui prévoient se rencontrer samedi.

. La Presse - Fugueuses exploitées sexuellement : 33 victimes à Laval en 2015
La grande majorité des adolescents en fugue chaque année à Laval proviennent du centre jeunesse. Uniquement en 2015, 33 jeunes filles ont été exploitées sexuellement durant leur fugue. Les adolescentes victimes de violences sexuelles au moment de leur fugue pourraient être encore plus nombreuses. Les proxénètes ont raffiné leurs techniques de recrutement depuis quelques années. Se servir de filles placées en centre jeunesse pour en recruter d’autres est l’un des stratagèmes utilisés. Il y a aussi les réseaux sociaux. Depuis 2011, le SPL a implanté le programme Les Survivantes, qui consiste à mettre en contact d’anciennes prostituées avec des jeunes filles exploitées sexuellement.

. Le Devoir - Ne pas avoir peur de dénoncer
"N’ayez pas peur et dénoncez." C’est le message qu’a tenu à livrer l’une des présumées victimes de Jian Ghomeshi, après un contre-interrogatoire qu’on a décrit comme "musclé", et pendant lequel la crédibilité d’une femme a encore une fois été remise en question non seulement au Tribunal, mais dans l’opinion publique. Je partage l’avis de cette femme, que je continue à croire, et je tiens à livrer le même message. J’ai toujours refusé de me comporter en victime, mais la vérité, c’est que j’en ai été une.

. TV5 - Un diplôme universitaire pour mieux combattre les violences faites aux femmes
Depuis mars 2015, en France, l’Université Paris 8 en partenariat avec le Département de la Seine-Saint-Denis, au Nord de Paris, propose à des professionnels du milieu social, scolaire, juridique ou médical une formation inédite en France. Il s’agit du premier diplôme (Bac+3) de politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes.

. Le Devoir - Halte à la "location des ventres" !
Alors que le recours à celles que l’on nomme communément les « mères porteuses » se généralise en Amérique du Nord et en Europe, plusieurs organisations féministes européennes ont voulu lancer un cri d’alarme. Réunies à l’Assemblée nationale française ce mardi, plus de 300 militantes féministes et d’organisations humanitaires venues de Suède, d’Allemagne, d’Inde, de Suisse et d’Autriche ont réuni les premières Assises pour l’abolition internationale de la maternité de substitution. De nombreux élus français, comme l’écologiste José Bové et les socialistes Benoît Hamon et Élisabeth Guigou se sont joints à eux afin de réclamer l’adoption d’une charte internationale pour l’abolition de la gestation pour autrui (GPA).

. Le Figaro - "La GPA, c’est la fin de la mère" (Marie-Jo Bonnet)
- Il n’y a pas de GPA éthique. Les enfants ne peuvent être un produit d’échange, ce sont des êtres humains. On ne peut pas donner son enfant. Ce n’est pas un progrès, c’est une régression. Tuer la mère, c’est même LA régression. C’est pire que la société grecque où les hommes dirigeaient la cité pendant qu’on mettait les femmes dans le Gynécée, où au moins elles pouvaient rester mère. La gestation pour autrui, c’est avant tout la destruction de la mère. D’ailleurs on ne parle même plus de maternité mais de "gestation". Nous souhaitons faire naître un mouvement dans toute l’Europe, qui porte cette demande d’abolition clairement formulée et qui puisse contrer ce qu’on nous présente comme inexorable. Le gouvernement, censé être de gauche, doit être plus offensif, qu’il prenne des décision urgentes en faveur de l’abolition universelle, et qu’il soit capable de s’opposer aux décisions injustes.

. Le Devoir - Une femme nue pour dessert
Une femme étendue sur une table se voit barbouillée de divers ingrédients, un peu à la manière de la technique du peintre américain Jackson Pollock. On découvre que l’événement en question a eu lieu à la mi-janvier dans un resto branché du centre-ville : une femme presque nue bariolée d’une vingtaine d’ingrédients gît sur une table en guise de dessert…

. La Presse - Noémie, si près, si loin
L’histoire de Martine, qui a découvert que sa fille Noémie avait commencé à se prostituer pour son amoureux, un pimp. Une chose qu’elle a depuis entendue de la part de tous les spécialistes qui s’y connaissent en matière de prostitution liée aux gangs de rue et qu’elle s’acharne à faire : gardez le lien avec votre fille. C’est ce lien-là qui deviendra une bouée de sauvetage, le jour - ou la nuit - où Noémie réalisera que son chum n’est pas son amoureux, mais un commerçant qui la voit comme une marchandise dont il peut tirer profit : au-delà de 100 000 $ par année, jusqu’à 150 000 $.

. Les Échos - Le buzz des Etats-Unis : nouveau plan contre les inégalités salariales
Les entreprises de plus de 100 salariés doivent désormais communiquer les données salariales par sexe, race et appartenance ethnique. Le président américain Barack Obama a dévoilé vendredi une série de mesures visant la lutte contre les disparités grandissantes des salaires entre les femmes et les hommes aux Etats-Unis. Dans une intervention depuis la Maison Blanche, il a dénoncé l’écart de rémunération qui persiste encore entre les hommes et les femmes aux États Unis. Il a exhorté le Congrès à adopter le "Paycheck Fairness Act", une loi qui oblige les employeurs à prouver que les disparités salariales au sein de leurs entreprises se font sur la base de la performance et non pas du sexe des salariés.

. Le Devoir - Revendiquer le droit au débat
À un mois à peine du Sommet des femmes — qui se tiendra les 3 et 4 mars prochain au Palais des congrès de Montréal —, les organisatrices du collectif apolitique pour l’égalité plaident pour un droit à la diversité des discours féministes et espèrent que l’événement auquel elles travaillent depuis plusieurs mois sera l’occasion pour ces différentes voix de se faire entendre. Construit sous la forme d’ateliers et de débats, le Sommet sera l’occasion pour des participantes et participants de tous horizons de réfléchir à la place laissée aux femmes en 2016. Toutes les thématiques au programme toucheront de plus ou moins près les questions de pouvoir, que ce dernier soit politique, économique ou social.

. Sans compromis - L’emprise : pourquoi les femmes victimes de violences conjugales ne peuvent pas fuir
Ne ment-elle pas ? N’est-ce pas sa faute puisqu’elle n’a pas réagi ? Et ces violences, n’y a-t-elle pas consenti et trouvé son compte par masochisme ? Penser cela, c’est adhérer à une culture du déni de la violence particulièrement injuste qui culpabilise les victimes. C’est faire l’impasse sur la réalité de l’enfer que ces femmes vivent, sur la gravité des menaces qui pèsent sur elles, sur les nombreuses stratégies des conjoints violents qui organisent leur emprise et leur impunité, et sur les troubles psychotraumatiques induits par les violences qui mettent les victimes hors d’état de réagir et les piège durablement. La violence est un formidable outil de soumission qui annihile les capacités de défense des victimes.

. Le Devoir - Sexisme - À quand la parité culturelle ?
La parité en politique, même si elle est loin d’être acquise et institutionnalisée, s’impose progressivement comme un objectif à atteindre. Le moment est venu de parler également de parité culturelle. La parité, en politique, suppose une représentation égale, ou tendant vers l’égalité, des hommes et des femmes dans les lieux de pouvoir. Dans la sphère culturelle, où il existe des déséquilibres aussi criants, le concept de parité a aussi sa pertinence. On a beaucoup parlé du manspreading, le fait pour un homme d’occuper plus que sa juste place dans les espaces publics comme le métro ; le manspreading culturel est tout aussi fréquent.

. Radio-Canada - Jour J pour Jian Ghomeshi
C’est ce matin à Toronto que s’ouvre le procès de Jian Ghomeshi en Cour de l’Ontario à Toronto. L’ancien animateur vedette de la CBC, âgé de 48 ans, fait face à cinq chefs d’accusation d’agressions sexuelles sur quatre femmes et à un chef d’avoir vaincu la résistance par l’étouffement. Les faits reprochés se seraient produits en 2002, 2003 et 2008. L’accusation d’avoir vaincu la résistance par l’étouffement est celle qui peut entraîner la peine la plus lourde en vertu du Code criminel : dans les cas les plus graves, elle peut mener à la prison à vie.

. Le Journal de Montréal - Marketing des femmes
Philippe Couillard a remanié son équipe ministérielle, pour relancer le gouvernement sur de nouvelles bases, a-t-il déclaré. Le premier ministre a ajouté quelques femmes au conseil des ministres. Les regards se sont rapidement tournés vers les exclus, dont Robert Poëti fait partie. Et les mêmes questions niaiseuses ont été posées : a-t-il été exclu pour faire plus de place aux femmes ? Les femmes nommées sont-elles aussi compétentes ?

. Libération - De l’archaïque misogynie ordinaire
Les violences subies par les femmes, à Cologne ou ailleurs, illustrent encore une volonté de les chasser d’un espace public pensé comme masculin. Je pense aux événements de Cologne, la nuit de la Saint-Sylvestre, les paroles des victimes me reviennent : « Je parle pour toutes les femmes », dit l’une d’elles. Peut-être est-ce une définition a minima du féminisme : souffrir des violences faites aux femmes parce que femmes, partout dans le monde. Ne pas les supporter. Il m’importe peu que les agresseurs de Cologne soient marocains ou syriens, musulmans ou non - en tout cas, ce n’est pas sous cet angle que j’analyse les choses.

. La Presse - Posons quelques questions
On a appris la semaine dernière qu’après plusieurs mois de recherches, le conseil d’administration du Devoir – un journal québécois absolument crucial à qui on souhaite un brillant et prospère avenir – avait finalement trouvé une personne pour succéder à son directeur Bernard Descôteaux. Ce qui m’a étonnée, ce n’est pas tant qu’on ait choisi un homme, Brian Myles, dont le CV de reporter est excellent. Ce qui m’a étonnée, c’est que cette nomination ait lieu alors qu’il y avait, vu de mon siège de lectrice, une candidate évidente : Josée Boileau, numéro deux au Devoir depuis 2009, donc rédactrice en chef, ancienne éditorialiste, ancienne directrice de l’information…

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Mis en ligne sur Sisyphe, février 2016

Sisyphe


Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=5217 -