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Combattre le patriarcat pour la dignité des femmes et le salut du monde

1er mars 2016

par Victor Khagan, auteur

    « La résignation est un poison. « Elle habitue nos esprits à l’impuissance, nous cantonne dans un rôle de victime et nous empêche de recourir à toute forme d’expression. « La résignation est à l’origine de bon nombre de dépressions. Elle est le contraire de la Vie. Tant que nous la refusons, nous avons l’énergie indispensable pour combattre la fatalité, nous sommes capables de nous adapter et nous trouvons des solutions pour rester vivants. Refuser de se résigner est une preuve de vitalité, un acte de santé, un signe de jeunesse, au sens le plus noble et le plus sain du terme. » (Thierry Janssen, chirurgien et thérapeute belge.)

Notre monde a subi la loi patriarcale créée par des hommes machistes que les femmes effrayaient, mais qu’ils voulaient surtout dominer et manipuler jusqu’à l’objectivation. Ces hommes ont instauré une destruction latente et progressive du tissu social des sociétés.

La prostitution de femmes et d’enfants et la traite des êtres humains en sont le volet des plus révoltants. Comment en sommes-nous arrivés là ? Principalement à travers les religions qui ont été créées pour réduire le statut des femmes et des enfants à des sous-êtres, jusqu’il y a peu reconnus comme non capables et sous-intelligents. Comme des êtres que l’on devait mâter et discipliner de peur que ne s’ouvre "la boîte de Pandore" (Pandora étant bien sûr une femme et avec la perversité de ne jamais mentionner que Némésis l’a engagée à ouvrir la fameuse boîte symbolique !).

Comment en sommes-nous arrivés au point où des familles au complet, maman, papa, les petites filles pleines d’innocence et les yeux arrondis, la grand-mère, le grand-père, l’oncle curé et les petits garçons pas encore pervertis puissent passer devant des femmes brutalisées, exploitées et battues et détruites infiniment, que la société condamnaient définitivement à la honte sociale et à l’enfer, en baissant les yeux comme devant le diable ou en les toisant avec l’arrogance de leur confort petit-bourgeois ? Et, comme si ce n’était pas suffisant, on les insultait ou les souillait de toutes les manières.

On réglait le problème en disant aux petites-filles que ces femmes avaient "la cuisse légère" ou "le diable au corps" (histoire de brider déjà leur sexualité). On faisait, en passant, un clin d’œil en coulisse aux petits garçons pas-encore-pervertis (et jugeant bien qu’ils le deviennent : c’est culturel ?) en leur disant : "Attends de grandir, tu verras ce que tu feras avec !"

On voulait, avec le grand homme si célèbre "à qui l’Humanité doit tant", grand traître de la cause féminine et à lui-même (inventeur de la psychanalyse mais victime d’inceste lui-même), cacher à ces belles familles conventionnelles et conformistes l’existence de l’inceste et sa tolérance de fait.

Pour cela, on a assimilé le mot tabou à "secret de famille légitime". Pour cela, on a assimilé "femmes violées dans leur jeune âge" à "femmes atteintes d’hystérie".

Pour cela, de nombreuses familles bien pensantes des trois religions monothéistes mondiales ont osé détruire leurs filles victimes, elles ont osé les tuer moralement, psychiquement et socialement.

Pour cela, ces familles dominées par un patriarcat de bon aloi ont osé mettre à la rue leur fille engrossée par leur papa ou par un oncle médecin ou curé ou violent ou plein aux as, par crainte de porter tort à la situation sociale d’un homme qui n’était qu’indigne de vivre.

Pour cela, ces familles bourgeoises mais aussi paysannes traditionnelles ou encore de grands argentiers ou de rois ou princes de quelque chose ou de rien du tout, ...pour cela ces adultes, nantis de pouvoirs, n’ont pas craint de condamner leurs filles ou leurs nièces ou leurs petites-filles au bûcher de l’inquisition, au grill de la torture, à la torture de l’abandon matériel et affectif, à la misère sociale et pécuniaire, à la honte d’elles-mêmes, à la dépravation prostitutionnelle. Et je passe des souffrances infernales où l’âme et le corps des personnes en dérive brûlent et brûlent encore infiniment dans l’espoir de survivre pour l’espérance d’une promesse ou dans l’espoir de mourir dans l’oubli de l’alcool ou de leur détresse.

Durant toute l’histoire de l’Humanité, toute tentative de rébellion était noyée dans le sang, dans la torture physique ou morale des prisons mais aussi de celle des viols à répétition dans l’acharnement vicieux et cynique d’hommes à l’ego surdimensionné et de leur cruauté infinie.

Aujourd’hui, dans la société de l’informatique et de l’information, surgissent de partout des tribunaux internationaux et des volontés citoyennes qui ont la volonté de révolutionner la vie en société. Les idéalistes altruistes et généreuses peuvent croire en la réalité de leurs rêves et s’associer depuis n’importe quel coin de la planète pour créer l’espérance.

Partout, depuis quelques années, des femmes se lèvent pour revendiquer et réclamer leurs droits à vivre dans la dignité. Et avec elles, aussi, leurs enfants en bas âge, afin qu’ils soient protégés de l’aliénation parentale, de la perversité de pères dictateurs, tyrans et despotes, pédophiles ou assassins du corps et de l’âme de leurs enfants.

Aujourd’hui, partout, se lèvent des pacifistes et des humanistes, femmes, enfants et hommes jeunes qui ont pour ambition de révolutionner pacifiquement notre monde.

Faites entendre votre voix pour que l’égalité vraie entre les sexes et entre les peuples permettent aux humains de vivre dans la dignité et dans l’espérance, pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Pour vous-mêmes et pour vos enfants.

Luttons contre le masculinisme et le machisme veules. Merci pour le monde.

Victor Khagan sur Mon Petit éditeur.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 1 mars 2016

Victor Khagan, auteur


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